Thomas HAULBERT Chambre d'agriculture du 13 t.haulbert@bouches-du-rhone.chambagri.fr
Directeur de publication
Claude Rossignol Président de la chambre régionale d'Agriculture Provence Alpes-Côte d'Azur Maison des agriculteurs 22 Avenue Henri Pontier 13626 Aix en Provence cedex 1 contact@paca.chambagri.fr
DRAAF Service régional de l'Alimentation PACA 132 boulevard de Paris 13000 Marseille
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Date de plantation
Janv
Fev
Nb de parcelles
1
(HS)
2
(HS)
Stade BBCH Stade physio
89 R13
66 - 61 F6 F1
Remarque : Ce bulletin n'est que faiblement représentatif de la pression sanitaire des cultures de tomate car les plantations hors-sol ne sont pas terminées et le réseau n'est constitué aujourd'hui que de 3 parcelles en observation.
Bioagresseur | parcelles touchées / parcelles observées | Niveau de pression | Evolution | |
Aleurodes | 1/3 | Faible | | |
Acariose bronzée | 1/3 | Moyen | = | |
Tuta absoluta | 2/3 | Faible | | |
Cochenille | Hors réseau | Faible | = | |
Oïdium | 1/3 | Faible | | |
Botrytis | 1/3 | Faible | = |
Dans la culture en production, les aleurodes Trialeurodes vaporariorum sont présents sur 90% des plantes (30% début janvier) et 70% des plantes présentent aussi des larves. On observe moins de 4 adultes/plantes. Sur les jeunes cultures, aucune détection sur les plantes. Les populations restent faibles.
Les populations de Macrolophus sont en augmentation. La population atteint à présent un niveau élevé dans la culture en production et permet une bonne prédation des aleurodes présents. L'effectif est évalué à 14 individus/plante en moyenne avec une bonne répartition sur l'ensemble de la culture. Dans une des jeunes cultures plantées début décembre, on observe les premières générations de larves, les populations sont encore faibles.
La rapidité de détection et de localisation des premiers individus permettra de limiter l'infestation sur l'ensemble de la culture. En début de culture, la surveillance est donc essentielle, le temps que la PBI se mette en place. En cas d'arrivée dans la serre, il est recommandé d'intervenir avec des applications localisées sur les foyers détectés :
Renforcer localement les panneaux englués pour piéger les adultes
Effeuillage en cas de présence de larves
Lâcher complémentaire de Macrolophus pygmaeus sur les foyers
Lâcher de parasitoïdes (Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus) généralisés pour une action larvicide
Application de champignon entomopathogène généralisé (action larvicide)
Application de substances asséchantes en tête de plantes sur adultes Les stratégies de protection sont détaillées dans la fiche phytosanitaire sur le site de l'APREL www.aprel.fr
De rares galeries sont observées depuis 1 mois sur 10% à 20% des plantes dans deux des cultures suivies. Un premier papillon a été piégé la semaine dernière dans la culture précoce, les autres pièges sont vides. Malgré la confusion sexuelle, quelques individus de Tuta absoluta commencent donc à être présents dans les cultures.
La technique de confusion sexuelle permet de diffuser des phéromones en quantités et empêche la reproduction de Tuta dans l'enceinte de la serre. Ce moyen de protection biologique est efficace mais les phéromones doivent être renouvelées à temps et combinées à d'autres mesures de protection :
- le retrait des premières galerie
- l'application de produits à base de Bacillus thuringiensis
- lâchers de parasitoïdes Trichogramma achaeae
Les zones de circulation d'air (allées, bordures) sont souvent les premières touchées : elles doivent constituer des zones de surveillance.
Pour plus d'informations : http://www.aprel.fr/pdfPhytos/0Fiche Tuta APREL GRAB.pdf http://www.aprel.fr/pdfPhytos/0Strategies de protection contre Tuta absoluta - TutaPI.pdf
L'acariose bronzée est toujours présente dans la serre en production à un niveau moyen. Les plantes touchées semblent reprendre le dessus avec des apex plus verts.
Avec un contrôle très difficile de ce ravageur, les premiers cas doivent déclencher des mesures de protection et d'isolement. La transmission avec le travail des plantes est très rapide. Des lâchers d'acariens prédateurs Amblyseius swirskii ou A.Andersonii peuvent permettre de ralentir la progression des foyers.
La cochenille Pseudoccocus viburni a été repérée depuis 2 semaines dans une parcelle hors du réseau sur le bas des tiges de tomate de quelques plantes. L'apparition de ce ravageur est précoce. Le développement est pour l'instant assez lent.
Les premiers individus sont difficiles à détecter et la colonisation de ce ravageur est ensuite très rapide. Son contrôle est donc très difficile. La cochenille a la capacité de se conserver dans les infrastructures. Des essais de solutions de biocontrôle sont en cours.
La pression est à la baisse sur la parcelle en production : 30% des plantes touchées par Oïdium neolycopersici avec un faible niveau de contamination et des taches en train de sécher, au lieu de 70% des plantes touchées il y a un mois. Aucune attaque n'est à signaler sur la jeune culture.
Les solutions de biocontrôle permettent aujourd'hui de combiner une action de contact asséchante et une stimulation des défenses des plantes contre ce pathogène mais il est nécessaire d'intervenir de façon précoce et de renouveler les interventions pour parvenir à une éradication complète de la maladie. Les nouvelles variétés mises sur le marché apportent aussi une tolérance à l'oïdium qui limite les problèmes en culture.
Ce champignon est toujours signalé dans la parcelle précoce mais reste contenu à un niveau faible : 10% des plantes avec un chancre sur tige de manière isolée.
La protection contre cette maladie est basée avant tout sur des méthodes préventives et une bonne gestion du climat. Les premières plantes touchées doivent être soignées immédiatement pour éviter la sporulation du champignon et l'installation de l'inoculum dans la serre. Le travail sur les plantes, notamment l'effeuillage doit être fait avec le plus grand soin pour ne pas favoriser l'installation du botrytis sur les blessures. Le chauffage permet d'assécher les plantes et d'éviter les conditions favorables au champignon. Enfin, il existe un produit de biocontrôle à base d'un champignon antagoniste (Gliocladium catenulatum) qu'il est possible d'appliquer en culture de tomate en préventif et tant que la pression est faible.
Un nouveau virus sur tomate a été signalé à l'automne 2018 dans les pays limitrophes de la France. Il s'agit du ToBRFV (Tobamo Brown Rugose Fruit Virus), un tobamovirus de la même famille que le ToMV mais qui contournerait les résistances génétiques des variétés actuelles. Les symptômes sont similaires au ToMV avec une nécrose brune des fruits plus marquée, particulièrement sur les sépales. Les dégâts peuvent être très graves dans la mesure où la propagation du virus est très rapide et se fait par contact, même très léger.
Il est fortement recommandé d'éviter toute introduction de plants ou matériel végétal issu de pays où ce virus a été détecté officiellement (Israël, Jordanie, Mexique, Allemagne, Hollande) ou suspecté. La circulation des produits commerciaux peut également être un facteur de dissémination. En cas de doute, des analyses sont conseillées pour pouvoir isoler et éradiquer un foyer avant une contamination plus large.
Date de plantation
Novembre
Décembre
Janvier
Nb de parcelles
2
5
1
Stade physio
19-24 feuilles Pré-pommaison
5-6, 7-9, 10-13, 19-24 feuilles, pommaison
Bioagresseur | parcelles touchées / parcelles observées | Niveau de pression | Evolution |
Limaces/escargots | 1/8 | Faible | |
Mildiou | 4/8 | Moyen | |
Sclérotinia | 1/8 | Faible | |
Big Vein | 2/8 | Faible | |
Adventices | 2/8 | Faible | |
Elles sont signalées sur une parcelle dans le nord des Bouches-du-Rhône. Leur niveau de présence reste faible.
Il n'y a pas de prophylaxie contre les limaces/escargots. Il existe des produits de biocontrôle pour lutter contre les limaces.
Il est signalé sur 4 parcelles du réseau dont 3 flottantes, dans le nord des Bouches-du-Rhône et le 84. Le niveau d'attaque est moyen à élevé avec 25 à 90 % des plantes touchées.
Maintenir une excellente aération des abris par temps nuageux ou pluvieux et préférer les arrosages au plus tard en milieu de matinée. Une surveillance régulière est la clef pour être réactif et bien gérer la maladie. Le choix de variétés résistantes est un critère déterminant pour limiter le risque. Voir les préconisations variétales de l'APREL.
Une parcelle fixe dans le nord des Bouches-du-Rhône est touchée par le champignon. Le niveau de présence est faible avec moins de 5% des plantes touchées.
Maintenir une excellente aération des abris par temps nuageux et préférer les arrosages au plus tard en milieu de matinée. Il existe des produits de biocontrôle pour lutter contre la maladie. Les produits de biocontrôle sont de préférences appliqués sur des pressions faibles en préventif à l'apparition du champignon sur les premières plantes. Certains produits peuvent aussi être appliqués en préventif en traitement de sol.
Mouron et Grande ortie dioïque sont signalés sur deux parcelles du nord des Bouches-du-Rhône à un niveau de pression faible.
La mise en place de retour en plastique noir le long des bordures du tunnel peut limiter la levée des adventices. Vous pouvez trouver des informations complémentaires sur les méthodes de désherbage alternatif sur le site de l'APREL. " Méthodes préventives " et " Paillage et Matériel "
Deux parcelles sont touchées par le virus dans le 84. Le niveau de pression est moyen à élevé.
Cette maladie est provoquée par le virus des grosses nervures de la laitue. Le virus est maintenu dans le sol et disséminé par un champignon couramment présent dans les cultures de laitue et chicorée. Les successions de salades sur une même parcelle peuvent ainsi aggraver les symptômes. Les rotations pluriannuelles, la solarisation, la désinfection et le travail des parcelles contaminées en dernier sont les premiers leviers de lutte contre la propagation de la maladie.
Les observations sont réalisées sur un échantillon de parcelles. Elles doivent être complétées par vos observations. Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs et ne tient pas compte des spécificités de votre exploitation. Cette spécificité est d'autant plus vraie sous abri, qui est un milieu fermé.
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône HAULBERT Thomas APREL TAUSSIG Catherine APREL GOILLON Claire Chambre d'Agriculture du Vaucluse FERRERA Sara
Les observations contenues dans ce bulletins ont été réalisées :
Chambre d'Agriculture du Vaucuse
Chambre d'Agriculture des Alpes Maritimes
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône
FDCETAM 13 (Fédération Départementale des CETA Maraichers des Bouches-du-Rhône)
GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique)
CETA Serristes du Vaucluse
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.