Bulletin n° 2 Jeudi 23 septembre 2010
Dans les Alpes Maritimes, on observe des niveaux de population assez élevés sur cultures de rosier et de lisianthus. Dans le Var nos observateurs font part d'une population assez élevée sur adventices à l'extérieur des serres. Le déblanchiment des serres augmente l'intensité lumineuse ce qui conduirait à défavoriser le développement des phytoséïdes auxiliaires. En outre le changement de saison est susceptible d'inciter les populations de thrips à se réfugier sous les abris.
Les niveaux de population de tétranyque tisserand restent élevés dans les Alpes-Maritimes en culture de roses et de gerberas, quelle que soit la stratégie de lutte. Dans le Var, les observations de septembre indiquent un niveau de population plutôt faible sur muflier et rose. Le rafraîchissement des températures et la diminution de l'ensoleillement devraient contribuer à la baisse des niveaux de population. Cependant, comme pour le thrips californien, le déblanchiment des serres conduirait à limiter l'action des auxiliaires. Des observations parcellaires permettront d'évaluer le risque en fonction des conditions climatiques et culturales.
Des populations de Bemisia tabaci assez faibles ont été observées en culture de poinsettia dans les Alpes Maritimes début septembre. Les observateurs varois quant à eux notent des populations ponctuellement très élevées d'aleurodes en cultures de roses fleurs coupées entre fin août et début septembre.
Les conditions climatiques sont favorables à un développement des oïdiums, les niveaux d'infestation augmentent notamment en culture de roses dans les Alpes Maritimes et le Var.
Les observateurs du Var ont signalé quelques foyers de noctuelles terricoles, notamment sur renoncule. Dans les Alpes Maritimes on note des niveaux de population élevés de noctuelles en production de cyclamen.
Les observateurs du Var et des Alpes Maritimes n'ont noté aucune présence de botrytis au cours de la période d'août à début septembre. Le risque est assez faible en cette saison.
Quelques pucerons ont été observés sur cultures de roses dans les Alpes Maritimes ainsi qu'une faible présence de mildiou sur culture d'Helianthus dans le Var. Par ailleurs Echinothrips americanus est toujours bien présent sur culture d'Anthurium. Des dégâts de mineuse Lyriomyza sp sur renoncule ont été observés dans le Var ainsi qu'une forte population de Pieris brassicae sur chou d'ornement (dégâts importants). Des déprédations dues à des punaises sur giroflées ont également été rapportées. Le tarsonème Polyphagotarsonemus latus se remarque sur gerbera notamment sur des cultures de deuxième année. La noctuelle Chrysodeixis chalicites s'observe dans les cultures, les captures dans de pièges à phéromones sont effectives. Nos observateurs nous indiquent enfin des symptômes de Pythium sur renoncule.
Comme chaque année, les mois de fin d'été marquent le début du pic d'émergence des adultes. De ce fait, les niveaux de captures augmentent sur l'ensemble des territoires infestés. Les adultes capturés proviennent des nombreux palmiers dépérissants en espaces verts traduisant les forts niveaux de population à l'intérieur des sujets contaminés. Cette période est propice à la détection du ravageur dans les parcelles de culture (apparition des symptômes ). Le risque de contamination est élevé.
A ce jour, nous observons toujours des papillons sur le littoral varois. Durant cette période de fin d'été, différents stades peuvent s'observer sur les palmiers : des oeufs, des jeunes larves (en grande majorité), des larves âgées (écloses en 2009), quelques cocons comportant des chrysalides et des adultes. Le risque de ponte devrait décroître dans les prochaines semaines. La période actuelle est très favorable à la détection des symptômes dans les pépinières.
Dans les Alpes-Maritimes nos observateurs signalent une infestation moyenne des lagerstroemia par l'oïdium. Les niveaux d'attaque devraient commencer à diminuer.
Les adultes d'Ophelimus maskelli et de Leptocybe invasa ont émergé et ont pondu dans les tissus cet été. Actuellement les galles foliaires sont formées ; elles sont circulaires et réparties sur l'ensemble du limbe pour O. maskelli, globuleuses et positionnées le long de la nervure centrale pour L. invasa. Le risque de ponte est faible.
On observe des populations de thrips assez importantes en extérieur sur divers végétaux (Anigozanthos ).
Les 12, 13 et 14 octobre prochains à l'Aquaboulevard de Paris, l'Onema (Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques) et le Cemagref (L'institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement) organisent un séminaire consacré à la gestion des espèces invasives dans les milieux aquatiques. Ce séminaire a pour objectif de faire un point sur les connaissances scientifiques, les outils et les méthodes utilisés en France pour la gestion des espèces invasives aquatiques. Il permettra d'échanger sur les pratiques actuelles, les évolutions techniques et les interrogations des gestionnaires dans le but de proposer des orientations en matière de Recherche et Développement. Ces trois journées d'échanges réuniront les acteurs de la gestion des espèces invasives ainsi que des chercheurs et experts. A l'issue de chaque session, un temps important sera consacré aux questions et discussions. Pour en savoir plus : http://www.onema.fr/Seminaire-gestion-des-especes
LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : C HAMBRES D 'A GRICULTURE DES A LPES M ARITIMES ET DU V AR , LE SCRADH, PHILA FLOR ET LA F REDON P ACA
COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Jean Luc BELLIARD, Eric CHAPIN, Marc HOFMANN, Ange LHOSTE-DROUINEAU, Anne MAURY.
N.B. Ce Bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d'Agriculture et l'ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.