COLZA : 4 à 10 feuilles. 81% des parcelles ont atteint ou dépassé le stade 6 feuilles.
Très peu de captures de charançon du bourgeon terminal.
La pression pucerons verts diminue.
Surveiller les larves de grosse altise.
La vigilance " ravageurs " s'impose sur les parcelles les plus en retard.
point sur le réseau de surveillance pucerons.
point sur le réseau de surveillance cicadelles.
MAÏS : bilan de fin de campagne 2012
Dynamique pyrale : 1er pic de vol de début juillet à début août en fonction des secteurs.
Comptages larvaires pyrales d'automne : Augmentation globale des populations sur la région avec localement de fortes infestations.
Bilan pucerons : Activité calme avec très peu de risques.
BETTERAVE : bilan de fin de campagne
Parasitisme : situation stable depuis le début des récoltes.
Maladies : faible évolution de l'ensemble des maladies en arrière saison.
La croissance automnale est ralentie par les températures plus fraîches mais se poursuit néanmoins. La majorité des parcelles (75%) se situe entre 6 et 8 feuilles avec toujours une forte hétérogénéité. Cependant, toutes les parcelles n'ont pas encore atteint le stade rosette (19% du réseau entre 4 et 5 feuilles). Des blanchiments de feuilles sont observés suite aux gelées matinales. Un rougissement est aussi observé dans quelques parcelles : il peut s'agir de faim d'azote ou de dégâts de mouche du chou.
Situation : Après le pic de vol enregistré les semaines 43 et 44, les captures se sont fortement réduites cette semaine. A peine 4 des 65 pièges relevés signalent la présence du charançon du bourgeon terminal. Les captures ne sont que de 1 ou 2 individus/ piège.
Cette semaine les captures étant très faibles, aucune femelle n'a pu être disséquée. Les pontes se poursuivent et s'accumulent dans nos 3 suivis réguliers du pays d'Othe : aujourd'hui, on observe 24 à 77% des plantes avec pontes dans les 3 sites.
2 autres parcelles ont été suivies : 36% de plantes avec pontes en Haute-Marne et 8% dans l'Aube à Plancy l'Abbaye.
Seuil de nuisibilité : Il n'y a pas de seuil de risque. Etant donné la nuisibilité potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur la parcelle est un risque. Par contre, les femelles sont rarement aptes à pondre dès leur arrivée sur les parcelles. On retient en général un délai de maturation de 10 jours après les premières captures dans le secteur lorsque les conditions deviennent favorables.
Analyse de risque : Le risque a dû être pris en compte dans la majorité des situations, il y a 2 semaines. Pour les cas particuliers, avec des captures qui ont débuté il y a plus d'un moins
(par ex : le Pays d'Othe), le risque a dû être réévalué la semaine dernière. Le risque est plus élevé sur les colzas peu développés.
Poursuivre le piégeage : De nouvelles arrivées sont encore possibles et seul le piège jaune sur la végétation permet de détecter les arrivées des adultes dans les cultures. La surveillance doit être maintenue pour capter un éventuel nouveau vol comme à l'automne 2011.
L'activité réduite des adultes dans les parcelles observées se poursuit avec seulement 1 capture cette semaine dans les 29 pièges relevés. Pour mémoire, ces insectes
" sauteurs " présents dans les cultures tombent dans les pièges enterrés au gré de leurs déplacements, indicateurs de leur activité.
Période de risque : Depuis la levée jusqu'au stade 3 feuilles dans le cadre du risque adultes.
Seuil de nuisibilité : 8 pieds sur 10 portant des morsures.
Larves :
La confirmation de l'observation de larves de grosse altise est en cours de confirmation dans 2 parcelles de Haute-Marne. La larve de grosse altise est blanche, avec 3 paires de pattes, les 2 extrémités foncées et des ponctuations sur la partie dorsale.
Larve grosse altise
(Source : CETIOM)
Le seuil de nuisibilité des larves est fixé à 70% de plantes avec présence, sachant que le contrôle du charançon du bourgeon terminal pourra concourir à limiter les populations. Il est néanmoins recommandé de faire périodiquement, de la fin d'automne à la reprise de végétation, des contrôles au niveau des pétioles. La période de risque va du stade rosette au décollement du bourgeon terminal.
Un modèle climatique permet de suivre le développement des larves de grosse altise.
Les larves après éclosion (L1) rejoignent les pétioles des plantes à partir du sol. Il est possible, dans un premier temps, d'observer la présence de la perforation leur permettant de pénétrer dans la plante. Ensuite, les différents stades larvaires (L2-L3) sont observables dans les pétioles. Les larves âgées (stade larvaire L3) sont les plus à risque car meilleures candidates à la migration vers le cœur.
Hypothèse de simulation du cycle de développement des larves : à partir des données météorologiques, pour une date théorique de début du vol, il est possible de définir le cycle d'évolution de l'insecte :
Date de début de vol observé | Ponte | Éclosion L1 | Mue L2 | Mue L3 |
25-sept | 01/10/12 | 22/10/12 | 09/11/12 | 28/02/13 |
01-oct | 06/10/12 | 04/11/12 | 15/02/13 | 17/03/13 |
05-oct | 10/10/12 | 18/11/12 | 09/03/13 | 25/03/13 |
10-oct | 17/10/12 | 02/03/13 | 22/03/13 | 04/04/13 |
15-oct | 20/10/12 | 15/03/13 | 29/03/13 | 11/04/13 |
Station météo : Troyes (10) ( source - météo France)
Les premières larves devraient pouvoir être observées dans les situations où le vol a débuté le 25 septembre ou avant.
La pression diminue. Le puceron vert est encore signalé dans 13 des 30 parcelles observées. Le seuil de 20% de plantes avec pucerons est atteint dans 5 parcelles.
13 des 30 parcelles ont fait l'objet d'observations à la fois dans le témoin non traité et la conduite agriculteur. 26% des plantes portent des pucerons dans le témoin non traité contre 7% dans la conduite agriculteur.
Période de risque : Depuis la levée jusqu'à 6 semaines de culture ou 6 feuilles, correspondant à la période de risque maximale de transmission des viroses.
Larve mouche du chou
(Source : CETIOM )
Plusieurs parcelles du réseau et hors réseau signalent la présence de mouche du chou. Les larves de mouche du chou sont des asticots blanchâtres de 2 à 8 mm de long. Elles creusent des galeries ouvertes repérables sur le pivot. Les tissus attaqués réagissent
(brunissement, pourriture, cicatrisation). Ces attaques peuvent avoir une incidence si les larves sont nombreuses et les colzas chétifs. Les larves, en fonction des températures, restent environ 20 à 30 jours sur les pivots puis se nymphosent dans le sol.
Seules les macules de phoma sont signalées sur 20 parcelles.
Macules de Phoma
(source : CETIOM)
51 parcelles de blé et 26 parcelles d'escourgeon ont été observées cette semaine. La variabilité dans les stades est forte cette année (cf. graphiques ci-dessous) compte-tenu des conditions pluvieuses début octobre provoquant un retard dans les semis de céréales.
Situation : Pour les 54 parcelles du réseau observées sur la variable pucerons, 91% ne présentent pas de puceron sur plantes. 7% des parcelles présentent de 1 à 10% de plantes porteuses de pucerons (le plus fréquent : 4 - 5% de plantes porteuses). 1 parcelle dépasse le seuil de nuisibilité : 12% de plantes porteuses de pucerons.
Puceron ailé (Rhopalosiphum padi) source ARVALIS Institut du végétal
Cicadelle adulte
(Psammotettix alienus)
(source : ARVALIS)
Analyse de risque : Une majorité de parcelles ne présente pas de puceron. Les conditions climatiques froides actuelles ne sont pas en faveur d'une augmentation du risque. Le risque puceron reste donc de faible à moyen.
Seuil de nuisibilité : plus de 10% de plantes porteuses de Rhopalosiphum padi ou ne pas laisser des populations proches du seuil séjourner plus de 10 jours.
Situation : Un réseau de piégeage de cicadelles sur céréales d'hiver est mis en place sur les secteurs à risque de la Champagne-Ardenne (Barrois en particulier). Les espèces de cicadelles sont identifiées sachant qu'une attention particulière est portée sur les cicadelles de type Psammotettix alienus (potentiellement vecteur du virus de la maladie des pieds chétifs des céréales WDV).
37 pièges ont été relevés entre le 1er et le 5 novembre. Les niveaux de captures hebdomadaires sur les pièges sont faibles : 0 à 24 en culture.
Analyse de risque : Les niveaux de captures sont faibles cette semaine. Le risque est faible cette semaine compte-tenu des conditions météo peu favorables aux cicadelles.
Seuil de nuisibilité : Il n'y a pas de seuil précis applicable de la levée au stade 3 feuilles des céréales, mais l'expérience des années passées indique :
Risque nul : < 30 captures hebdomadaires sur piège jaune englué (21x29.7 cm A4) en culture.
Risque limité : entre 50 à 80 captures hebdomadaires : répercussion possible à la récolte.
Risque fort : > 100 captures hebdomadaires : pertes de récolte plus ou moins importantes.
Le réseau BSV maïs Champagne-Ardenne a pour objectif de connaître l'état sanitaire hebdomadaire de la région en s'appuyant sur l'observation d'un ensemble de parcelles. Il cible principalement le suivi de la pyrale et des pucerons ravageurs les plus préjudiciables à cette culture. Une biovigilance plus générale est également réalisée par les 18 organismes membres du réseau " maïs ". Ce numéro dresse le bilan du suivi du vol de la pyrale en 2012 et des populations de pucerons. Les résultats des comptages larvaires effectués cet automne sont également présentés. Ces derniers constituent l'un des éléments majeurs de l'évaluation du risque pyrale de la prochaine campagne pour une parcelle ou un secteur donné. Cette année, 223 parcelles correspondant à 202 communes ont fait l'objet d'un comptage larvaire : 14 avec dissection de cannes (méthode de référence), 209 par observation des dégâts sans dissection (fréquence d'attaque obtenue). Pour cette dernière méthode, une corrélation entre les 2 variables permet d'estimer un nombre moyen de larves par plante.
Suivi du vol : Cumul des captures de pyrales des pièges phéromones par secteur en 2012 (cf. découpage des secteurs en annexe) :
Ardennes | Est-Champagne | Ouest-Champagne | Total | |
Nombre de captures | 42 | 33 | 124 | 199 |
Moyenne de captures | 06 | 03 | 14 | 08 |
Dynamique du vol : Le vol de cette année pour l'ensemble de la région se caractérise par un début plutôt tardif, comparable à celui de 2010. Les 1ères captures de la campagne ont été observées à partir de la semaine 23 (4 au 10 juin) à l'est de la Champagne. Il faudra attendre 3 semaines pour piéger les premiers papillons dans le reste de la région (semaine 26, 25 juin au 1er juillet). Par rapport à l'année dernière, le pic de vol a été décalé d'1 semaine à presque 1 mois en fonction des secteurs.
Moyenne de captures par piège
6
Nombre moyen de pyrales
Nombre moyen de papillons par piège
Moyenne hebdomadaire du nombre de captures
Pic de vol 2012 : de pyrales par piège phéromone et par secteur (campagne 2012) Le pic de vol de la 1ère génération s'est produit entre début juillet et début août (semaine 28 à 32) (cf. annexe). 6 Le décalage important du pic selon les zones est très cer-Secteurs de la région tainement lié aux conditions climatiques parfois très con-
Champagne - Ardenne : 5 trastées entre les différents secteurs (orages, cumul de Ardennes températures ). Pour les secteurs " Ardennes " et " Est4 Est Champagne Champagne ", le pic de vol est peu visible car le nombre Ouest Champagne de captures est resté très faible tout au long de la cam-3 pagne.
Comme les années précédentes, il n'y a pas eu de pic de 2ème génération en 2012. Seule une reprise du vol de 1ère génération a été observée dans les Ardennes
(maximum de captures atteint autour du 5 août).
16/05/2012
24/05/2012
31/05/2012
07/06/2012
14/06/2012
Comptages larvaires d'automne : La carte des infestations larvaires constitue un élément déterminant de l'évaluation du risque en termes : 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 - de bilan pour la campagne écoulée, Semaines de captures
- de prévision pour la campagne à venir.
Remarque : Méthodologiquement, l'essentiel des observations a été obtenu par observation de dégâts sans dissection de plante. Nous avons utilisé une corrélation établie à partir des données de 2010 à 2012 entre la fréquence de plantes porteuses et le nombre moyen de Nombre de communes représentées / Nombre de parcelles observées larves par pied pour 59 parcelles de la région Champagne 202 / 223
-Ardenne et 366 parcelles de la région Centre (r²=0.812) pour estimer le nombre de larves par plante sur Ardennes l ensemble des parcelles. 77 / 81
21/06/2012
28/06/2012
05/07/2012
12/07/2012
18/07/2012
26/07/2012
02/08/2012
09/08/2012
16/08/2012
23/08/2012
30/08/2012
Bilan de la campagne : Avec cette méthodologie, on constate, par rapport à l'année dernière, une légère augmentation globale des attaques de pyrales dans la région et les départements limitrophes (Aisne, Meuse, Seine-et-Marne, Vosges). Le nombre moyen de larves par plante et par commune à l'automne 2012 est de 0.18 (0.15 en 2011). La plupart des parcelles observées présente au moins 0.01 larves par pied et le nombre de situations pour lesquelles l'infestation est supérieure à 0.25 a augmenté. En fonction des zones, l'infestation larvaire a évolué différemment entre 2011 et 2012.
Ainsi, 3 secteurs se distinguent du reste de la région :
Dans les Ardennes, au sud de Charleville-Mézières, de nombreuses communes sont comprises entre 0.5 et 0.8 larve par pied alors qu'elles n'étaient qu'entre 0 et 0.25 l'année dernière. La nuisibilité de la pyrale a donc augmenté dans cette zone, de même que le risque pour 2013.
Dans le Der et à l'extrême est de la Marne, l'évolution du nombre de larves entre 2011 et 2012 est comparable à celle des Ardennes avec une augmentation du nombre de communes à hautes et moyennes infestations.
A noter également que 2 communes de la Haute-Marne présentent des infestations très élevées comprises entre 1 et 3 larves par pied en moyenne. En dehors de ces 2 situations, l'infestation au sud de la région est globalement faible bien qu'elle soit plus importante qu'en 2011.
Prévision du risque pour 2013 : La carte permet de cibler les zones géographiques pour lesquelles les risques d'attaques de pyrales en 2013 seront très certainement les plus élevés. Ainsi, si l'infestation automnale d'une commune ou des communes avoisinantes est :
supérieure à 0,8 larves par pied : le risque pour les parcelles 2013 est élevé,
comprise entre 0,5 et 0,8 larves : le risque pour les parcelles 2013 est moyen,
inférieure à 0,5 : le risque pour les parcelles 2013 est faible.
Le risque estimé peut évoluer entre l'automne et le début de vol de la prochaine campagne car de nombreux facteurs interviennent sur le stock larvaire présent dans les parcelles : facteurs climatiques (rigueur de l'hiver, pluviométrie ) mais aussi agronomiques (broyage, labour ). Un broyage fin des résidus suivi de leur enfouissement constitue un élément de prophylaxie efficace pour abaisser le nombre de larves hivernantes des parcelles, et donc le risque pyrale de la campagne suivante.
Par rapport à 2011, l'activité 2012 des pucerons Metopolophium et Sitobion se caractérise par :
une activité plus calme qu'en 2011,
une présence sur les parcelles plus longue et qui coïncide avec la période de sensibilité du maïs.
Signification des notes : 0 = Aucun puceron 1 = 1 à 10 pucerons par plante 2 = 11 à 50 pucerons par plante 3 = 50 à 100 pucerons par plante 4 = 101 à 500 pucerons par plante 5 = plus de 500 pucerons par plante
Metopolophium dirhodum
10/05/2012
16/05/2012
24/05/2012
31/05/2012
07/06/2012
14/06/2012
21/06/2012
28/06/2012
05/07/2012
12/07/2012
18/07/2012
26/07/2012
Sitobion avenae | |
0 | 10/05/201217/05/201224/05/201231/05/201207/06/201214/06/2012 |
10/05/201216/05/201224/05/201231/05/201207/06/201214/06/201221/06/201228/06/201205/07/201212/07/201218/07/2012s 19 s 20 s 21 s 22 s 23 s 24 s 25 s 26 s 27 s 28 s 29 s 30 s 31 s 32 s 33 s 34 s 35 | 26/07/201202/08/201209/08/201216/08/201223/08/201230/08/2012 |
14/06/2012
21/06/2012
28/06/2012
05/07/2012
12/07/2012
18/07/2012
26/07/2012
02/08/2012
09/08/2012
16/08/2012
23/08/2012
30/08/2012
Pour Sitobion, les infestations sont restées très faibles tout au long de la campagne. Aucun risque de nuisibilité n'a été détecté pour cette espèce. s 19 s 20 s 21 s 22 s 23 s 24 s 25 s 26 s 27 s 28 s 29 s 30 s 31 s 32 s 33 s 34 s 35 En revanche, pour Metopolophium, un risque de nuisibilité (colonies entre 100 et 500 individus par plante au stade 10 feuilles) a été constaté à la fin du mois de juin. Cependant, seule une parcelle a été concernée. Quelle que soit l'espèce de puceron, la forte activité des auxiliaires au cours de la campagne a contribué à maintenir des niveaux d'infestations de pucerons inférieurs aux seuils de nuisibilité, malgré une présence prolongée de ces derniers sur les parcelles.
02/08/2012
09/08/2012
16/08/2012
23/08/2012
30/08/2012
Observations des Metopolophium et Sitobion et risques associés
Nombre maximum de pucerons par plante
Aucune situation n'a été signalée avec de l'helminthosporiose cette année.
Nombre moyen de papillons par piège
Nombre moyen de papillons par piège
Dynamique du vol :
2011
2012
Moyenne des captures :
10
Nombre moyen de papillons par piège
2011
2012
Dynamique du vol :
2011
2012
2011
Dynamique du vol :
2012
2011
2012
Moyenne des captures :
Moyenne des captures :
2011
2012
Cycle de de développement de la la pyrale pyrale univoltine univoltine Cycle développement de
Chrysalides
Diapause
Larves
Mai
Papillon
(adulte)
Pontes (ooplaques)
Ponte
Eclosion
Pontes blanches
La campagne de récolte est actuellement à mi parcours sur la région avec environ 40 % des surfaces restant à arracher à ce jour. Les conditions climatiques très contrastées de cet automne ont localement pu affecter des arrachages ainsi que la croissance de la culture (chute importante de la teneur en sucre depuis le retour des précipitations et gain de poids modéré).
Récolte en cours
(Source : ITB 51)
Jaunisse virale : 2 parcelles ont enregistré la présence de ronds de jaunisse fin-septembre. La faible importance des zones touchées et l'extériorisation tardive de la virose n'affectent pas le rendement de ces parcelles.
Acariens : à la faveur des conditions sèches de septembre, le développement d'acariens a pu être observé principalement en bordure de chemin ou zones enherbées. A cette époque de l'année, ces infestations restent sans conséquence sur la culture. Des sensibilités variétales sont connues et sont à prendre en compte dans les secteurs fréquemment exposés à ce parasite.
Teignes de la betterave : une faible activité des papillons de teigne a pu être constatée courant octobre sur le réseau de piégeage du fait des températures clémentes. Un développement important de chenilles a également été signalé sur les sites les plus exposés au déficit hydrique en cours d'été, principalement au sud de la région : Bouy Luxembourg, Viapres,
En l'absence de température élevée au cours du mois de septembre, la présence du rhizopus est resté limitée à quelques plantes sur les parcelles les plus séchantes
(essentiellement en bordure de Champagne).
Nématodes à kystes : les conditions climatiques de cette saison ont été peu favorables à l'extériorisation de ces parasites (températures fraiches puis sécheresse). Une seule parcelle a été citée sur le secteur de l'Aube. Il est important d'identifier ces parcelles afin d'adapter la lutte lors de la prochaine rotation.
Acariens en bordure de parcelle
(Source : ITB 51)
Rhizoctone violet : il a était détecté sur 4 parcelles du réseau en faible proportion (peu de répercussion sur le rendement). Dans la mesure du possible, il est déconseillé de constituer un stockage de longue durée avec des betteraves affectées par ce parasite : le développement de champignons secondaires pouvant contaminer le silo.
Cuscute : 7 sites ont été observés avec présence de cuscute. Il s'agit de parcelles en culture de betteraves ou bien d'aires de stockage voire bordures de champs. Cet organisme nuisible réglementé nécessite une destruction impérative de son support (culture ou adventices) afin d'enrayer son extension sur la région.
Dégâts de rhizopus
(Source : ITB 51)
Une dernière notation de fréquence et gravité a pu être réalisée sur la majorité des parcelles du réseau (26/33) à la veille de la récolte, ces parcelles ayant reçu une protection fongicide adaptée. Elle fait apparaitre que le développement de la cercosporiose est resté faible jusqu'au 15 octobre, tant en fréquence qu'en gravité (50 à 70 % de fréquence en moyenne). Passée la mi-octobre, les niveaux de fréquence ont pu atteindre 85 à 100% sans pour autant progresser significativement en gravité (1,5 à 2 sur une échelle de 0 à 10). La rouille a progressé à cette même époque sans gravité sur 8 parcelles. Exception faite des parcelles de l'Yonne (2), les fréquences enregistrées restent inférieures à 10%.
L'oïdium est resté discret : présence sur seulement 3 parcelles, avec des fréquences de 8 à 34%. La ramulariose est citée de manière anecdotique avec uniquement 3 parcelles concernées (1 à 3 % de fréquence).
Destruction ronds de cuscute
(Source : ITB 51)
Ces observations témoignent de la pertinence de la protection raisonnée mise en œuvre .
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture de Champagne-Ardenne sur la base des observations réalisées par les partenaires du réseau Grandes Cultures : Arvalis - Institut du végétal - CA 08 - CA 10 - CA 51 - CA 52 - ATPPDA -CETA 10 - CETA 51 - CETIOM -Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT'AGRI - EMC2 - EFIGRAIN - Féculerie d'Haussimont - FREDONCA - Groupe COMPAS - ITB - SCA de Juniville -ETS RITARD - SCA la Champagne-Coligny - SCA d'Esternay - SCA de Sézanne - SCARA - SEPAC - SOUFFLET AGRICULTURE - VIVESCIA.
Pour les féveroles : partenaires des réseaux SBT Ile de France et Picardie
Rédigé par le CETIOM, Arvalis - Institut du Végétal, l'ITB et la FREDONCA avec relecture de la Chambre d'Agriculture de l'Aube (représentant les organismes de développement), de EMC2 et de CRISTAL UNION (représentant les organismes stockeurs).
Crédits photos : CETIOM, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB., SRAL Champagne-Ardenne.
Coordination et renseignements : Vincent BOCHU, CRA Champagne-Ardenne, 03 26 65 18 52, v.bochu@champagrica.fr
Publication gratuite, disponible sur les sites Internet de la CRA : http://www.champagrica.fr/-16-BSV- et de la DRAAF : www.draaf.champagne-ardenne.agriculture.gouv.fr
Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courrier électronique à l'adresse suivante v.bochu@champagrica.fr
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO 2018.