Oïdium : période de sensibilité de la vigne atteint en toute situation à partir du stade 17 "10 feuilles étalées".
Mildiou : symptômes localisés depuis le 9 mai. Risque globalement faible à l'échelle du vignoble.
Tordeuses : activité de ponte sur la fin. Premiers glomérules observés.
Pyrales : fin de la remontée des chenilles. Pression faible.
La pousse de la vigne s'annonce encore soutenue dans les prochains jours, vu les conditions estivales de ce début de semaine. Actuellement, la végétation se situe entre 8 et 12 feuilles étalées, selon les cépages. Les premières fleurs sont signalées depuis ce week -end, au niveau des pieds, dans des parcelles de chardonnay très précoces. Le stade 19 "début floraison" pourrait être constaté d'ici la fin de la semaine prochaine en secteurs hâtifs. Par rapport à la moyenne décennale, le développement végétatif compte, maintenant, presque 3 semaines d'avance. La vigne, tous cépages confondus, se trouve à des stades comparables à ceux enregistrés à la même période en 2007.
Chardonnay : stade 17 "10 feuilles étalées" à stade 18 "11 à 12 feuilles étalées".
Pinot noir : stade 16 "8 à 9 feuilles étalées" à stade 17.
Meunier : stade 16 en moyenne.
Stade 17, les bourgeons floraux s'écartent
Les premiers symptômes d'oïdium sur feuilles sont observés, depuis la semaine dernière, sur des parcelles de chardonnay sévèrement touchés sur grappes les années antérieures. Ces parcelles sont situées sur les communes de Chouilly, Avize, Oger, Mesnil-sur-Oger, Bergères-les-Vertus, Ambonnay, Montgueux et Neuville-sur-Seine (sources CIVC, GDV Marne, Union Auboise, Coopérative Champagne Coligny, Soufflet Vigne). Le stade 17 "10 feuilles étalées" est maintenant atteint ou le sera très prochainement pour les pinots et meuniers plus tardifs. La vigne entre donc dans sa période de grande sensibilité en toute situation (parcelles à antériorité d'attaque sur grappes ou sans historique).
La détection de symptômes en parcelles à antériorité d'attaque sur grappes important ne laisse en rien présager de la pression de l'année. Il est encore trop tôt pour l'évaluer. En effet, d'après l'indicateur de risque de développement de l'oïdium établi à partir des observations parcellaires sur chardonnays du réseau Magister, il faut attendre le stade 23
"pleine floraison" pour apprécier plus précisément le potentiel épidémique de la campagne. Le principe de cet indicateur est de comparer la fréquence de parcelles de chardonnay touchées sur feuilles, chaque année depuis 2004. Les observations débutent au stade "10 feuilles étalées".
Les premières taches ont été découvertes les 9 et 10 mai, dans le Barséquanais, dans le triangle formé par la vallée de l'Ource et la vallée de l'Arce, plus précisément à Bar-sur-Seine, Merrey-sur-Arce, Ville sur Arce, Landreville, Noé-les-Mallets et Fontette. Il s'agit, selon les situations, de taches isolées ou plus régulières, observées au niveau des pieds. Ces symptômes témoignent de contaminations localisées survenues fin avril. De telles manifestations sporadiques, suite à des cumuls d'eau significatifs ont déjà été observées par le passé, même dans une situation de risque épidémique faible (par exemple 1996, 2002, 2004). Ce type de scénario ne remet pas en cause l'analyse de risque globale. Les pluies du 10 mai ont pu être, localement, à l'origine de contaminations. D'après les abaques d'incubation, et prévisions de températures, la sortie de taches interviendrait bien après le 20 mai.
Seul dans le Barséquanais, la présence de taches témoigne du départ de l'épidémie de mildiou. Sur le reste du vignoble champenois, aucune tache n'est confirmée actuellement. Le risque épidémique reste globalement faible.
Concours mildiou La première tache de mildiou a été trouvée le 9 mai, dans le Barséquanais. Cette découverte lance le concours mildiou 2011 pour une durée de 15 jours soit jusqu'au 24 mai. Afin de cerner au mieux les premiers foyers et donc le début de l'épidémie, penser à transmettre au CIVC toute tache suspecte en indiquant bien vos coordonnées, le jour de l'observation, la commune concernée, le lieu-dit, l'importance du foyer découvert (tache isolée ou non), l'étage foliaire et le cépage.
Situation Par rapport aux éventuelles contaminations de fin avril, les symptômes ne sont pas encore visibles au vignoble
(incubation en cours). Ils pourraient être visibles à compter de la semaine prochaine. De nouvelles projections de spores ont pu se produire, localement, lors des épisodes pluvieux du 10 mai.
Analyse du risque Le risque brenner est faible.
Situation Le vol de la cochylis se termine. Celui de l'eudémis décline progressivement.
L'activité de ponte s'achève également. Elle reste faible à modérée : des œufs ont été détectés sur moins de 5 % des parcelles du réseau SBT. Avec l'avancement de la phénologie, les inflorescences sont moins réceptives (flétrissement des bractées). Quelques œufs en cours d'incubation sont encore observés en ce début de semaine. Les premiers glomérules, encore de petite taille (2 boutons floraux accolés), ont été détectés ce lundi 9 mai
(1 à 2 glomérules détectés sur des parcelles situées sur Bisseuil, Cormicy, Cramant, Mardeuil, Monthelon).
Analyse du risque En tenant compte des observations des différents réseaux sur les deux dernières semaines, l'activité de ponte est restée faible à modérée. Le risque G1 est donc peu élevé. La période la plus propice pour la surveillance semble être du 16 au 24 mai. Surveiller en priorité les parcelles habituellement plus concernées par les tordeuses (en zone hors confusion sexuelle comme en zones confusées). En zones non confusées, le seuil d'intervention de 100 glomérules avec chenilles vivantes pour 100 inflorescences. Sous confusion sexuelle le seuil d'intervention retenu est toujours fixé à 30 glomérules avec chenilles vivantes pour 100 inflorescences.
La remontée des chenilles est maintenant terminée. Elles mesurent, en moyenne, entre 5 et 7 mm. Plus aucune chenille de petite taille n'est rencontrée. Les dépassements du seuil de 80 % des ceps occupés demeurent peu nombreux (4 % sur le réseau SBT) et restent essentiellement cantonnés à des parcelles à historique pyrale connu. Au final, sur le réseau SBT, on retiendra pour la campagne 2011 une proportion moyenne de ceps touchés de 18 % (de 0 à 100 %) pour un taux de parcelles occupées de 72 %.
La fin de la remontée des chenilles marque la fin de la surveillance des populations de pyrale. En 2011, la pression pyrale est globalement faible.
La présence d'acariens rouges est détectée sur 12 % des parcelles des 190 parcelles du réseau SBT observées du 2 au 6 mai (de 4 à 32 %). Aucune parcelle n'atteint le dépassement du seuil d'intervention de printemps de 70 % des feuilles occupées par au moins 1 forme mobile. D'autre part, dans la très grande majorité des parcelles concernées, les typhlodromes sont bien présents et jouent leur rôle de régulateurs naturels. Enfin, le développement en cours de la végétation favorise la dilution des populations.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture Champagne -Ardenne sur la base des observations réalisées par les partenaires du réseau VIGNE : Appro-Champagne - CIVC - COMPAS - Coopérative Champagne Coligny - CSGV - CVC Nicolas Feuillatte - Cohesis Vigne - FCM Consultants - GDV Aube - GDV Marne - GEDV Aisne - Chambre d'agriculture de la Marne Magister Ets RITARD - SOUFFLET Vigne - STAHL - Union Auboise - Union Champagne - VCP - Viti Concept.
Rédigé par le CIVC avec relecture du Champagne Veuve Clicquot Ponsardin, de la Coopérative de Coligny et DRAAF-SRAL.
Publication gratuite disponible sur les sites Internet www.champagrica.fr et www.draaf.champagne-ardenne.agriculture.gouv.fr
Animation du réseau Vigne : Pascale Pienne, CIVC, 03 26 51 34 39, pascale.pienne@civc.fr
Bulletin produit avec le soutien financier de l'ONEMA.