Bulletin réalisé dans le cadre du réseau d'observation de Picardie en collaboration avec ARVALIS, le CETIOM, les Chambres d'Agriculture, les CETA, les Coopératives, la DRAAF/SRAL, la FREDON, l'ITB, l'ITL, le Négoce.
Stade : gousses sur 5 à 9 étages
Les conditions sont favorables au développement des pucerons noirs. Dans les témoins, la fréquence de pieds porteurs de manchons peut dépasser le seuil de 10%. Dans les parcelles traitées, la situation est plus saine, la lutte contre les bruches permettant notamment de contenir la progression des pucerons. Plus rares, les pucerons verts sont également observés sur les féveroles.
Les températures actuelles favorisent l'activité des bruches. Cependant les parcelles les plus avancées atteignent désormais le stade de fin de sensibilité (fin floraison).
On trouve toujours des symptômes d'anthracnose et de botrytis. Le mildiou est en progression significative dans certaines parcelles. Mais l'actualité est surtout marquée par les premières pustules de rouille (amiénois). La rouille est en effet la maladie la plus préjudiciable pour la culture. La nuisibilité apparaît dès les premiers symptômes. Surveillez de près l'apparition de la rouille dans les parcelles.
Pustules de rouille sur féverole.
Stade : gousses pleines sur 1 à 4 étages
Les populations de pucerons verts progressent relativement peu cette semaine dans les parties témoin. Aucune situation ne dépasse le seuil de nuisibilité (30 pucerons par pied). Le stade limite de sensibilité maximale (gousses plates) est désormais dépassé dans la majorité des parcelles de pois protéagineux.
Le vol de tordeuses se poursuit lentement. Seul un site abrité dans le secteur de Montdidier dépassent les 400 captures cumulées. Le 3ème étage de gousses pleines indique la fin de la sensibilité des pois vis-à-vis des tordeuses. Ce stade est atteint pour les parcelles les plus avancées.
Rappel du seuil de nuisibilité : 400 captures cumulées pour les pois protéagineux, 100 pour les pois jaunes , 50 pour les pois de semences.
Tordeuses du pois : cumuls des captures au 22 juin 2009
dept | Commune | stade | tordeuses (cumul de captures) |
60 | SAINT-MARTIN-LONGUEAU 60 | gousses pleines | 107 |
60 | MAIGNELAY-MONTIGNY 60 | gousses pleines | 65 |
60 | CHOISY-LA-VICTOIRE 60 | gousses pleines | 67 |
60 | VENETTE 60 | gousses plates | 41 |
60 | MAIGNELAY-MONTIGNY 60 | gousses plates | 159 |
60 | BAILLEUL-LE-SOC 60 | gousses plates | 133 |
60 | LANEUVILLEROY 60 | gousses plates | 87 |
60 | DUVY 60 | gousses plates | 80 |
60 | MARGNY-AUX-CERISES 60 | gousses plates | 58 |
60 | WAVIGNIES 60 | gousses plates | 25 |
77 | PUISIEUX 77 | gousses plates | 60 |
80 | AIRAINES 80 | gousses pleines | 257 |
80 | BOUSSICOURT 80 | gousses pleines | 432 |
80 | ALBERT 80 | gousses pleines | 73 |
80 | BERTANGLES 80 | gousses pleines | 184 |
80 | HYENCOURT-LE-GRAND 80 | gousses pleines | 7 |
80 | CRESSY-OMENCOURT 80 | gousses pleines | 35 |
80 | RIBEMONT-SUR-ANCRE 80 | gousses plates | 33 |
80 | MOYENNEVILLE 80 | gousses pleines | 175 |
80 | MESNIL-SAINT-NICAISE 80 | gousses pleines | 38 |
80 | FEUILLERES 80 | gousses pleines | 9 |
80 | MONTDIDIER 80 | gousses pleines | 77 |
80 | ESMERY-HALLON 80 | gousses pleines | 101 |
80 | FRAMERVILLE-RAINECOURT 80 | gousses plates | 32 |
80 | ERCHES 80 | gousses plates | 46 |
80 | ROSIERES-EN-SANTERRE 80 | jeunes gousses plates | 24 |
80 | HANGEST-EN-SANTERRE 80 | gousses plates | 100 |
80 | VAUVILLERS 80 | floraison | 9 |
80 | CHILLY 80 | jeunes gousses plates | 47 |
80 | MARQUIVILLERS 80 | gousses plates | 85 |
80 | MISERY 80 | gousses pleines | 2 |
80 | VERMANDOVILLERS 80 | gousses plates | 5 |
80 | ROSIERES-EN-SANTERRE 80 | jeunes gousses plates | 15 |
80 | BOURSEVILLE 80 | floraison | 5 |
80 | QUESNOY-LE-MONTANT 80 | 51 | |
02 | MARCHAIS 02 | gousses plates | 26 |
02 | OLLEZY 02 | gousses plates | 112 |
02 | LAON 02 | gousses plates | 32 |
02 | MARCY-SOUS-MARLE 02 | gousses plates | 21 |
02 | VERMAND 02 | floraison | 0 |
02 | CUIRY-HOUSSE 02 | 73 |
L'anthracnose est la maladie la plus fréquemment observée. On trouve également du mildiou et du botryitis.
Stades : fin floraison
Sur lin de printemps, l'oïdium poursuit son installation, qui a été tardive cette année. Les infestations sont donc à la mesure de ce retard : encore modérées. Sur lin graine, on note cette semaine la présence de septoriose et plus ponctuellement de botrytis, dans des parcelles de l'Oise ayant reçu récemment de fortes précipitations.
Stade : recouvrement des rangs
Les perforations de feuilles dues aux noctuelles défoliatrices sont parfois fréquentes même si elles restent sous les 50% de pieds touchés. Attention, le seuil de nuisibilité prend en compte une fréquence de pieds touchés mais aussi la présence des chenilles (ce qui est plus rarement le cas cette semaine). Les pégomyies sont présentes dans une moindre mesure.
Seuil de nuisibilité :
-pégomyies : 10% de betteraves porteuses de galeries ET d'asticots au printemps 50% l'été.
-noctuelles : 50% de betteraves présentant des perforations du feuillage ET des chenilles.
Stade : Amande aqueuse grain pâteux
Pucerons des épis Les populations de pucerons sur épis sont en augmentation sur certaines parcelles. On dénombre jusqu'à 40% d'épis touchés sur une parcelle dans l'Aisne à Dizy le gros. Ailleurs, la colonisation se situe plutôt entre 0 et 20%. Les conditions de la semaine à venir leur semblent encore favorables, mais le stade limite d'intervention (grains pâteux) sera atteint très prochainement dans toutes les situations.
Sur épis Des symptômes de type " fusarioses " apparaissent successivement sur épis dans certaines parcelles.
Pour l'instant, sur le réseau, les variétés touchées sont BERMUDE, DINOSOR, SANKARA et TIMBER.
Stade : 10-12 feuilles à " panicule visible au fond du cornet ".
Pucerons Les populations de pucerons sont actuellement en développement. Les conditions chaudes sont favorables à une progression accélérée. Deux espèces de pucerons sont principalement présentes:
-Metopolophium dirhodum: allongé, couleur vert jaune.
-Sitobion avenae: couleur variable mais cornicules noirs et longs. Le seuil de nuisibilité n'est jamais atteint. On note aussi de nombreuses larves d'auxiliaires (coccinelles et chrysopes notamment) qui vont contribuer à réguler les populations de pucerons.
Pyrale du maïs Suivi de la nymphose Dans la cage d'élevage du Paraclet (Amiens - 80), la chrysalidation des larves est terminée. La nymphose s'est donc accélérée. Cela confirme une sortie " massive " des adultes assez précoce vers la fin de la semaine 28 (autour du 10 juillet plutôt). Réseau de piégeage Quelques papillons sont observés cette semaine mais toujours pas de ponte repérée. La pose des capsules de trichogrammes est à réaliser dans les secteurs à risque.
Rappel des zones à risque :
Les zones à risque " pyrale du maïs " sont celles où l'on a observé à l'automne avant récolte du maïs, des populations larvaires à l'automne supérieures à 0,8 larve par pied en moyenne. Dans ce cas et au printemps suivant, les parcelles en monoculture ou un maïs proche du comptage sont en zone à risque et nécessitent une forte vigilance.
Si les comptages larvaires se situent entre 0.5 à 0.8 larve par pied, les parcelles de maïs en 2009 en monoculture ou autour du comptage seront en zone à risque moyen. S'il y a un labour, la destruction des larves diapausantes sera forte et la parcelle de maïs en 2009 sera peu concernée par un risque d'attaque. Par contre, si les cannes sont laissées en surface, la conservation des larves est maximale et le risque devient important pour les parcelles toutes proches ou en monoculture en 2009. Dans le cas, d'un maïs " ensilage ", on considère pour un comptage larvaire entre 0.5 et 0.8 que le risque d'attaque sera peu pénalisant pour la culture et qu'une protection est rarement justifiée.
En dessous d'un comptage à 0.5 larve par pied, le risque de dégâts pour un maïs implanté en 2009 dans cette zone est très faible.
La carte ci-dessous reprend les comptages larvaires à l'automne 2008 et précise donc les secteurs à risque potentiel.
En absence de comptage dans votre secteur, vous pouvez apprécier le risque par un comptage des pontes de pyrale. On retient en général le seuil de 10 pontes visibles pour 100 pieds observés pour s'estimer dans une zone à risque élevé.