ARVALIS Institut du Végétal
ARVALIS INSTITUT DU VEGETAL, ASTRIA BASSIN PARISIEN, AXEREAL, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 45, CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE , FDGEDA DU CHER, FREDON CENTRE, UCATA.
Stades
Pyrale
Sésamie
Directeur de publication :
Philippe NOYAU, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire 13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.
La Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie avec l'appui financier de l'AFB, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Retrouvez des informations sur les adventices en lisant le
" Bulletin d'information Adventices "
Pour la période du 29 août au 03 septembre (semaine 36), 50 parcelles de maïs ont été observées dans le cadre du réseau BSV Région Centre Val de Loire.
Stade des parcelles de maïs observées Semaine 36
Pour la majorité des situations, les parcelles observées cette semaine (semaine 36) sont ou ont dépassé le stade 50% humidité grain/ensilage. La répartition géographique de ces stades est présentée en annexe (Stades des parcelles référencées, semaine 36)
Nombre de parcelles
La surveillance actuelle consiste à détecter un second vol significatif, caractéristique de l'espèce bivoltine (deux vols dans la même campagne). Cette semaine 41 pyrales ont été capturées sur 18 pièges relevés, soit une moyenne de 2.3 pyrales par piège. Le second cycle de la pyrale semble être en cours depuis la semaine 34. (cf. graphe 1 ci-dessous)
(relevé des pièges pyrale semaine 36).
Nombre moyen de pyrales par piège
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Nombre moyen de pyrales par piège
2
En Touraine, aucun relevé n'a été effectué, ce qui ne permet pas connaître l'état de la dynamique de vol. Pour les autres secteurs, par rapport à la semaine dernière, les vols semblent repartir à la hausse exceptée en Champagne-berrichonne. Cette dynamique de vol met en évidence un second cycle de la pyrale. Il semble être terminé en Champagne-Berrichonne et être en cours pour les autres secteurs. (cf-graphe 2 ci-dessus).
Beauce + Perche : 12 pyrales ont été capturées dans les 6 pièges relevées cette semaine
Champagne-Berrichonne : les 7 pièges relevés de la semaine ont permis la capture de 4 pyrales
Gâtinais : 9 pyrales ont été capturées dans les 2 pièges relevées cette semaine
Sologne + Val de Loire : les 3 pièges relevés de la semaine ont permis la capture de 16 pyrales
Touraine : Aucun relevé cette semaine
Metopolophium dirhodum
Taille : environ 2 mm
Couleur : vert amande pâle Les cornicules et les pattes ne sont pas colorées. Ligne d'un vert plus Rhopalosiphum padi
: foncé sur le dos.
Avant 3-4 f. du maïs : 5 pucerons/plante
Entre 4 et 6 f. du maïs : 10 pucerons/plante
Entre 6 et 8 f. du maïs : 20 à 50 pucerons/plante
Après 8-10 f. du maïs : + 100 pucerons/plante
Observez la face inférieure des feuilles
On le distingue de M.dirhodum N U I S essentiellement I B I L I T E par la couleur noire de ses cornicules.
L'espèce a été signalée dans le 45, près de Chaingy et Sandillon sur 5 et 20% des Levées à floraison mâle
Taille : environ 2 mm Sitobion avenae panicules de la parcelle. Ainsi que près de la commune de Louestault dans le 37,
Couleur : variable, souvent d'un vert d'Ouzouer-le-marché le 45 brun et Theuville dans 28 10 où le puceron est pucerons/plante présent respectivement sur 30%, 10% et 1% plutôt dans foncé, parfois ou rose Entre le 3 et feuilles du maïs : 500
(avec de jaunâtre. nombreux ailés) tardives ou production de miellat les feuilles à à risque. des épis. Dans toutes ces situations il s'agit d'infestations au-delà de sur la période
Niveau de risque :
proximité de l'épi.
Rhopalosiphum padi | Taille : inférieure à 2 mmCouleur : vert très foncé, presque noirForme globuleuse avec une zone rougeâtre foncée caractéristique à l'arrière de l'abdomen | Arrivée possible dès 5-6 feuilles mais risque majeur de progression à la sortie des paniculesQuand quelques panicules sont touchées par les premiers pucerons, observer tous les jours les parcelles et l’évolution des populations de pucerons et d’auxiliaires |
Crédits photos : AGPM
La chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) est un insecte invasif originaire d'Amérique introduit en Europe Centrale au cours des années 90 et qui a depuis étendu son aire de répartition géographique vers l'Italie et les régions Rhône-Alpes et Alsace où il est désormais considéré comme étant durablement implanté. Ailleurs en France, sa détection est plus sporadique mais en 2017, un foyer a été signalé en Poitou-Charentes, ce qui suggère que l'insecte continue sa progression.
Ce coléoptère n'est plus un organisme de quarantaine depuis 2014, les parcelles sur lesquelles il est détecté ne sont donc plus soumises à des mesures de lutte, de surveillance, d'éradication ou de confinement obligatoires.
Ce sont les larves qui provoquent les dégâts les plus dommageables : attaques par foyers ou taches dans les parcelles, racines coronaires dévorées, verse végétative typique avec symptôme en col-de-cygne, épis lacuneux qui sont souvent un signe de stress hydrique provoqué par l'absence de racine. Les adultes peuvent aussi provoquer des dommages : avant le stade floraison, les adultes se nourrissent de la cuticule des feuilles. Ensuite, ils se nourrissent des soies, de pollen, voire des grains au sommet de l'épi. On peut observer des bandes plus ou moins larges et décolorées sur les limbes des feuilles, des soies coupées, des grains creusés.
Du 29 août au 03 septembre, sur 31 pièges relevés, aucune chrysomèle n'a été capturée.
Du charbon commun a été détecté dans le Loiret, près de la commune de Sandillon et Chaingy avec 10% des plantes touchées.
Nuisibilité
Fréquence
A partir de 10 feuilles et jusqu'à maturité.
De 10-12 feuilles du maïs à la floraison :
Perforations des feuilles en aspect "coup de fusil",
Sciure à l'aisselle des feuilles,
Présence de chenilles,
De la floraison à la maturité :
Dans les tiges, pédoncules ou dans l'épi, présences de chenilles et sciures.
Casse des panicules, des tiges au niveau d'une galerie, de pédoncule et chute d'épi.
Le papillon mesure environ 25 mm de large. Les ailes sont larges et fines, le corps est long et mince et les antennes sont cylindriques. Les femelles de couleur jaunâtre clair, ont un abdomen plus court et plus épais que les mâles ; de couleur gris brun, dont les derniers segments de l'abdomen dépassent du bord des ailes repliées.
La chenille mesure de 2-3 mm à 20 mm selon le stade larvaire. De couleur gris clair, elles présentent sur le dos une ligne longitudinale gris foncé et des ponctuations noires réparties sur chaque segment, de part et d'autres de la ligne médiane.
Monoculture de maïs avec forte pression du parasite, fortes températures durant la nymphose, hivers sec et absence de températures négatives du sol.
Après la récolte : le broyage fin des cannes de maïs, que l'on soit en monoculture de maïs ou en maïs assolé, va diminuer la population de larves de pyrale présentes à l'automne de l'ordre de 70 à 80%. Les pluies et températures douces entraînent le développement de pathogènes sur les larves diapausantes. Les mesures prophylactiques réalisées à l'échelle du bassin de parcelles sont plus efficaces qu'une lutte individuelle.
Adulte : suivi des vols par un comptage des papillons piégés. Utiliser le piège " delta " avec une plaque engluée, puis compter les individus ainsi capturés.
Larve : comptage de l'infestation larvaire avant récolte
Avant la récolte : disséquer 30 cannes et compter le nombre de larve et chrysalide de l'espèce- puis faire le rapport individus/plantes.
Nuisibilité
Fréquence
1ère génération : à partir de 3-4 feuilles jusqu'à 10 feuilles.
2nde génération : à partir de la floraison jusqu'à maturité.
1ère génération :
Dessèchement et disparition de plusieurs plantes successives,
Présence des larves au collet des plantes,
Présence d'une grosse perforation à la base de la tige sur les maïs les plus développés. nde
2 génération :
Sur tige, pédoncule et épi : présence de galeries et de sciures,
Une plus forte proportion de larves demeure en bas de tige.
Le papillon mesure 30 à 40 mm d'envergure. Les ailes antérieures sont brunes, les ailes postérieures blanches. Le thorax et la tête sont velus. L'abdomen est massif.
La chenille a une longueur de 40 mm jusqu'au dernier stade larvaire. Elles sont de couleur rose pâle, sont dépourvues de poils et ont un point noir de chaque côté des segments.
Monoculture de maïs avec forte pression du parasite, fortes températures durant la nymphose, hivers sec et absence de températures négatives du sol.
Après la récolte : le broyage fin des cannes de maïs, que l'on soit en monoculture de maïs ou en maïs assolé, va diminuer la population de larves de sésamies présentent à l'automne de l'ordre de 70 à 80%. Les larves de sésamies sont très sensibles au froid, les températures négatives au sol tuent les larves. Les pluies et températures douces entraînent de façon significative des développements de pathogènes sur les larves diapausantes. Les mesures prophylactiques réalisées à l'échelle du bassin de parcelles sont plus efficaces qu'une lutte individuelle. Dans la mesure du possible, la lutte doit être collective.
Adulte : suivi des vols par un comptage des papillons piégés. Utiliser le piège " pot à entonnoir ", puis compter les individus ainsi capturés.
Larve : comptage de l'infestation larvaire avant récolte
Avant la récolte : disséquer 30 cannes et compter le nombre de larve et chrysalide de l'espèce puis faire le rapport individus/plantes.
Retour : sésamie
Nuisibilité
Fréquence
A partir de la floraison jusqu'à début grain laiteux.
Attaque au sommet de l'épi, Les soies sont dévorées,
Trace d'un passage large dû aux larves au sommet de l'épi. Les larves peuvent être observées sur feuilles si les panicules et épis ne peuvent être colonisés.
Il est très fréquent de ne pas voir l'attaque d'héliothis car, lors de la récolte, les larves ne sont plus sur épis, elles se réfugient dans le sol pour poursuivre leur cycle.
Le papillon a une envergure de 35 à 40 mm. Les ailes antérieures présentent des ponctuations noires et les ailes postérieures sont bordées d'une bande noire. Le thorax et la tête sont velus. L'abdomen est massif et les yeux sont verts.
Les chenilles mesurent 30 à 35 mm au dernier stade larvaire. Elles sont de couleur très variable : le plus souvent vertes, mais elles peuvent être jaunâtre, verdâtre, brune. Elles présentent des lignes longitudinales latérales et ses segments sont ciliés.
La conjonction entre la période de vol des papillons, l'émission des jeunes organes fructifères par une culture et de fortes températures, est le principal facteur de risque d'attaque par l'héliothis.
Adulte : suivi des vols par un comptage des papillons piégés. Utiliser le piège " pot à entonnoir ", puis compter les individus ainsi capturés.
Larve : comptage de l'infestation larvaire avant récolte
Avant la récolte : disséquer 30 cannes et compter le nombre de larve et chrysalide de l'espèce puis faire le rapport individus/plantes.
Nuisibilité
Fréquence
A partir du semis jusqu'à 6-7 feuilles.
Attaques sur graines ou coléoptiles : disparition de la semence ou de la plantule.
Attaques sur jeunes plantules : feuille centrale flétrie, blocage, dessèchement puis disparition de la plantule.
Attaques au collet de plantes plus âgées : plantes raccourcies avec des feuilles anormalement larges, plantes présentant un cornet foliaire cylindrique allongé avec peu de feuilles dégagées, présence de stries blanches longitudinales sur les feuilles, développement de bourgeons axillaires qui deviendront des talles. La présence de larves confirme le diagnostic.
Coléoptère de couleur brun-noirâtre. Sa taille varie de 8 à 12 mm. Il pond dans la couche superficielle du sol.
De couleur jaune paille a une taille variant entre 20 et 25 mm au dernier stade larvaire. Ses téguments sont durs, elle présente trois paires de pattes.
Présents sur tout le territoire, les taupins affectionnent les régions humides, ainsi que les zones où la présence de prairie est significative. Il est plus souvent inféodé aux sols riches en matière organique et dans les assolements intégrant de la prairie permanente ou artificielle. Des dégâts antérieurs sur la parcelle, un climat froid et humide ralentissant la levée puis la croissance et le développement des plantes, sont des contextes propices à une attaque de taupins sur jeunes maïs.
La fertilisation starter favorise le développement racinaire et peut permettre une esquive partielle des faibles attaques de taupins. Cette stratégie est très vite limitée en cas d'attaque moyenne à forte. Un semis pas trop précoce va favoriser une levée et une croissance rapide du maïs (température suffisante, pas de risque de gel) et donc limiter les dégâts de taupin.
Méthode de notation globale des dégâts : 5 Classes.
A partir du semis jusqu'à 6-7 feuilles.
Attaques par foyers ou tâches dans les parcelles, Racines coronaires dévorées, Verse végétative typique, avec symptôme en col-de-cygne, Epis lacuneux qui sont souvent la conséquence d'un stress hydrique provoqué par l'absence de racine.
Avant le stade floraison, trou sur la cuticule des feuilles et soies rongées.
Petit coléoptère de 5 à 7 mm de long (femelle, mâle) dont les élytres sont plutôt unicolores ; d'un noir intense pour le mâle et présentent une alternance de bandes noires et jaunes pour la femelle.
Les larves sont molles, de couleur blanc crémeux et ont un corps cylindrique. Elles présentent à l'avant une capsule céphalique de couleur marron et à l'arrière une plaque marron foncé.
Les plus fortes nuisibilités ont lieu lorsque les populations de chrysomèle du maïs sont abondantes après plusieurs années successives de culture de maïs.
La rotation des cultures. L'absence de maïs, même une seule année, limite très fortement la population de chrysomèle du maïs présente dans la parcelle.
Installer un piège à phéromones (PAL) par parcelle, à l'intérieur de la parcelle. Effectuer un relevé hebdomadaire
(si possible toujours le même jour) et compter tous les adultes de chrysomèle du maïs englués sur le piège.
En cas de capture d'adulte de chrysomèle du maïs ou de suspicion dans une région où le ravageur n'avait pas été encore été détecté, prélever l'insecte (dans un tube contenant de l'alcool à 70°) et l'envoyer à l'animateur filière
pour vérification.