CENTRE-VAL DE LOIRE

N°15

MAÏS

du 03/09/2019

Rédacteurs

ARVALIS Institut du Végétal

Relecteurs

CA28

Observateurs

ARVALIS INSTITUT DU VEGETAL, ASTRIA BASSIN PARISIEN, AXEREAL, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 45, CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE , FDGEDA DU CHER, FREDON CENTRE, UCATA.

SOMMAIRE

Réseau 2019

1

Stades

Pyrale

Sésamie

1
1
2

Chrysomèle

3

Directeur de publication :

Pucerons

Philippe NOYAU, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire 13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS

2

Autres observations

3

Annexes

Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.

La Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie avec l'appui financier de l'AFB, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

4

EN BREF

Dernier BSV maïs
Le second cycle de la pyrale en cours

Retrouvez des informations sur les adventices en lisant le
" Bulletin d'information Adventices "


Réseau 2019

Pour la période du 29 août au 03 septembre (semaine 36), 50 parcelles de maïs ont été observées dans le cadre du réseau BSV Région Centre Val de Loire.

STADES

Stade des parcelles de maïs observées Semaine 36

Rappel des stades de sensibilités

CONTEXTE D ' OBSERVATIONS

Pour la majorité des situations, les parcelles observées cette semaine (semaine 36) sont ou ont dépassé le stade 50% humidité grain/ensilage. La répartition géographique de ces stades est présentée en annexe (Stades des parcelles référencées, semaine 36)

Nombre de parcelles

40%
35%
30%
25%
20%
34%
15%
32%
26%
10%
5%
8%
0%

PYRALE

Grain laiteux-pâteux
50% humidité du grain/ensilage
Grain pâteux
Grain dur
Lien vers la fiche Pyrale

SUIVI DES VOLS

La surveillance actuelle consiste à détecter un second vol significatif, caractéristique de l'espèce bivoltine (deux vols dans la même campagne). Cette semaine 41 pyrales ont été capturées sur 18 pièges relevés, soit une moyenne de 2.3 pyrales par piège. Le second cycle de la pyrale semble être en cours depuis la semaine 34. (cf. graphe 1 ci-dessous)

(relevé des pièges pyrale semaine 36).

14
12

Nombre moyen de pyrales par piège

10
8
6
4
2
0
20
21
22
23
24
25
26

Graphique 1 : suivi des vols pluriannuels

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

27
28
29
30
31
32
33
34
35
36

Semaine d'édition du BSV


14
Beauce + Perche
Champagne Berrichonne

Nombre moyen de pyrales par piège

Gâtinais
12
Sologne + Val de Loire
Touraine
10
8
6
4

2

0
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36

Semaine d'édition du BSV

Graphique 2 : moyenne de pyrales capturées par piège installé pour un terroir de la région Centre

En Touraine, aucun relevé n'a été effectué, ce qui ne permet pas connaître l'état de la dynamique de vol. Pour les autres secteurs, par rapport à la semaine dernière, les vols semblent repartir à la hausse exceptée en Champagne-berrichonne. Cette dynamique de vol met en évidence un second cycle de la pyrale. Il semble être terminé en Champagne-Berrichonne et être en cours pour les autres secteurs. (cf-graphe 2 ci-dessus).

Beauce + Perche : 12 pyrales ont été capturées dans les 6 pièges relevées cette semaine

Champagne-Berrichonne : les 7 pièges relevés de la semaine ont permis la capture de 4 pyrales

Gâtinais : 9 pyrales ont été capturées dans les 2 pièges relevées cette semaine

Sologne + Val de Loire : les 3 pièges relevés de la semaine ont permis la capture de 16 pyrales

Touraine : Aucun relevé cette semaine

SESAMIE

Lien vers la fiche sésamie Rappel des seuils de nuisibilité des pucerons sur maïs
Cette semaine 1 sésamie semble avoir été capturée le piège EN situé près de SEUILS dans DE NUISIBILITE FONCTION DU Coings STADE (Indre), ESPECE l'authentification du papillon DESCRIPTION est en cours. En nombre de pucerons par plante

Metopolophium dirhodum

PUCERONS

Taille : environ 2 mm
Couleur : vert amande pâle Les cornicules et les pattes ne sont pas colorées. Ligne d'un vert plus Rhopalosiphum padi
: foncé sur le dos.

Avant 3-4 f. du maïs : 5 pucerons/plante
Entre 4 et 6 f. du maïs : 10 pucerons/plante
Entre 6 et 8 f. du maïs : 20 à 50 pucerons/plante
Après 8-10 f. du maïs : + 100 pucerons/plante

Observez la face inférieure des feuilles

On le distingue de M.dirhodum N U I S essentiellement I B I L I T E par la couleur noire de ses cornicules.

L'espèce a été signalée dans le 45, près de Chaingy et Sandillon sur 5 et 20% des Levées à floraison mâle
Taille : environ 2 mm Sitobion avenae panicules de la parcelle. Ainsi que près de la commune de Louestault dans le 37,
Couleur : variable, souvent d'un vert d'Ouzouer-le-marché le 45 brun et Theuville dans 28 10 où le puceron est pucerons/plante présent respectivement sur 30%, 10% et 1% plutôt dans foncé, parfois ou rose Entre le 3 et feuilles du maïs : 500
(avec de jaunâtre. nombreux ailés) tardives ou production de miellat les feuilles à à risque. des épis. Dans toutes ces situations il s'agit d'infestations au-delà de sur la période

Niveau de risque :

proximité de l'épi.

SEUIL DE

Rhopalosiphum padi Taille : inférieure à 2 mmCouleur : vert très foncé, presque noirForme globuleuse avec une zone rougeâtre foncée caractéristique à l'arrière de l'abdomen Arrivée possible dès 5-6 feuilles mais risque majeur de progression à la sortie des paniculesQuand quelques panicules sont touchées par les premiers pucerons, observer tous les jours les parcelles et l’évolution des populations de pucerons et d’auxiliaires

Crédits photos : AGPM


CHRYSOMELE

Lien vers la fiche chrysomèle

La chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) est un insecte invasif originaire d'Amérique introduit en Europe Centrale au cours des années 90 et qui a depuis étendu son aire de répartition géographique vers l'Italie et les régions Rhône-Alpes et Alsace où il est désormais considéré comme étant durablement implanté. Ailleurs en France, sa détection est plus sporadique mais en 2017, un foyer a été signalé en Poitou-Charentes, ce qui suggère que l'insecte continue sa progression.

Ce coléoptère n'est plus un organisme de quarantaine depuis 2014, les parcelles sur lesquelles il est détecté ne sont donc plus soumises à des mesures de lutte, de surveillance, d'éradication ou de confinement obligatoires.

Crédits photo : Arvalis - Institut du végétal

Ce sont les larves qui provoquent les dégâts les plus dommageables : attaques par foyers ou taches dans les parcelles, racines coronaires dévorées, verse végétative typique avec symptôme en col-de-cygne, épis lacuneux qui sont souvent un signe de stress hydrique provoqué par l'absence de racine. Les adultes peuvent aussi provoquer des dommages : avant le stade floraison, les adultes se nourrissent de la cuticule des feuilles. Ensuite, ils se nourrissent des soies, de pollen, voire des grains au sommet de l'épi. On peut observer des bandes plus ou moins larges et décolorées sur les limbes des feuilles, des soies coupées, des grains creusés.

CONTEXTE D ' OBSERVATION

Du 29 août au 03 septembre, sur 31 pièges relevés, aucune chrysomèle n'a été capturée.

AUTRES OBSERVATIONS

Du charbon commun a été détecté dans le Loiret, près de la commune de Sandillon et Chaingy avec 10% des plantes touchées.


Annexes

Rappel des stades de sensibilité aux principaux ravageurs et maladies


Stades des parcelles référencées en semaine 36

Retour : Stades


Relevé des pièges pyrales en semaine 36

Retour : Pyrale


Nuisibilité

Pyrale

Fréquence

Stades de sensibilité

A partir de 10 feuilles et jusqu'à maturité.

Symptômes

De 10-12 feuilles du maïs à la floraison :
Perforations des feuilles en aspect "coup de fusil",
Sciure à l'aisselle des feuilles,
Présence de chenilles,
De la floraison à la maturité :
Dans les tiges, pédoncules ou dans l'épi, présences de chenilles et sciures.
Casse des panicules, des tiges au niveau d'une galerie, de pédoncule et chute d'épi.

Identification

Adulte

Le papillon mesure environ 25 mm de large. Les ailes sont larges et fines, le corps est long et mince et les antennes sont cylindriques. Les femelles de couleur jaunâtre clair, ont un abdomen plus court et plus épais que les mâles ; de couleur gris brun, dont les derniers segments de l'abdomen dépassent du bord des ailes repliées.

Larve

La chenille mesure de 2-3 mm à 20 mm selon le stade larvaire. De couleur gris clair, elles présentent sur le dos une ligne longitudinale gris foncé et des ponctuations noires réparties sur chaque segment, de part et d'autres de la ligne médiane.

Conditions favorables

Monoculture de maïs avec forte pression du parasite, fortes températures durant la nymphose, hivers sec et absence de températures négatives du sol.

Leviers agronomiques

Après la récolte : le broyage fin des cannes de maïs, que l'on soit en monoculture de maïs ou en maïs assolé, va diminuer la population de larves de pyrale présentes à l'automne de l'ordre de 70 à 80%. Les pluies et températures douces entraînent le développement de pathogènes sur les larves diapausantes. Les mesures prophylactiques réalisées à l'échelle du bassin de parcelles sont plus efficaces qu'une lutte individuelle.

Méthode d'observation

Adulte : suivi des vols par un comptage des papillons piégés. Utiliser le piège " delta " avec une plaque engluée, puis compter les individus ainsi capturés.

Larve : comptage de l'infestation larvaire avant récolte
Avant la récolte : disséquer 30 cannes et compter le nombre de larve et chrysalide de l'espèce- puis faire le rapport individus/plantes.

Retour : Pyrale


Nuisibilité

Sésamie

Fréquence

Stades de sensibilité

1ère génération : à partir de 3-4 feuilles jusqu'à 10 feuilles.

2nde génération : à partir de la floraison jusqu'à maturité.

Symptômes

1ère génération :
Dessèchement et disparition de plusieurs plantes successives,
Présence des larves au collet des plantes,
Présence d'une grosse perforation à la base de la tige sur les maïs les plus développés. nde
2 génération :
Sur tige, pédoncule et épi : présence de galeries et de sciures,
Une plus forte proportion de larves demeure en bas de tige.

Identification

Adulte

Le papillon mesure 30 à 40 mm d'envergure. Les ailes antérieures sont brunes, les ailes postérieures blanches. Le thorax et la tête sont velus. L'abdomen est massif.

Larve

La chenille a une longueur de 40 mm jusqu'au dernier stade larvaire. Elles sont de couleur rose pâle, sont dépourvues de poils et ont un point noir de chaque côté des segments.

Conditions favorables

Monoculture de maïs avec forte pression du parasite, fortes températures durant la nymphose, hivers sec et absence de températures négatives du sol.

Leviers agronomiques

Après la récolte : le broyage fin des cannes de maïs, que l'on soit en monoculture de maïs ou en maïs assolé, va diminuer la population de larves de sésamies présentent à l'automne de l'ordre de 70 à 80%. Les larves de sésamies sont très sensibles au froid, les températures négatives au sol tuent les larves. Les pluies et températures douces entraînent de façon significative des développements de pathogènes sur les larves diapausantes. Les mesures prophylactiques réalisées à l'échelle du bassin de parcelles sont plus efficaces qu'une lutte individuelle. Dans la mesure du possible, la lutte doit être collective.

Méthode d'observation

Adulte : suivi des vols par un comptage des papillons piégés. Utiliser le piège " pot à entonnoir ", puis compter les individus ainsi capturés.

Larve : comptage de l'infestation larvaire avant récolte
Avant la récolte : disséquer 30 cannes et compter le nombre de larve et chrysalide de l'espèce puis faire le rapport individus/plantes.
Retour : sésamie


Nuisibilité

Héliothis

Fréquence

Stades de sensibilité

A partir de la floraison jusqu'à début grain laiteux.

Symptômes

Attaque au sommet de l'épi, Les soies sont dévorées,

Trace d'un passage large dû aux larves au sommet de l'épi. Les larves peuvent être observées sur feuilles si les panicules et épis ne peuvent être colonisés.

Il est très fréquent de ne pas voir l'attaque d'héliothis car, lors de la récolte, les larves ne sont plus sur épis, elles se réfugient dans le sol pour poursuivre leur cycle.

Identification

Adulte

Le papillon a une envergure de 35 à 40 mm. Les ailes antérieures présentent des ponctuations noires et les ailes postérieures sont bordées d'une bande noire. Le thorax et la tête sont velus. L'abdomen est massif et les yeux sont verts.

Larve

Les chenilles mesurent 30 à 35 mm au dernier stade larvaire. Elles sont de couleur très variable : le plus souvent vertes, mais elles peuvent être jaunâtre, verdâtre, brune. Elles présentent des lignes longitudinales latérales et ses segments sont ciliés.

Conditions favorables

La conjonction entre la période de vol des papillons, l'émission des jeunes organes fructifères par une culture et de fortes températures, est le principal facteur de risque d'attaque par l'héliothis.

Méthode d'observation

Adulte : suivi des vols par un comptage des papillons piégés. Utiliser le piège " pot à entonnoir ", puis compter les individus ainsi capturés.

Larve : comptage de l'infestation larvaire avant récolte
Avant la récolte : disséquer 30 cannes et compter le nombre de larve et chrysalide de l'espèce puis faire le rapport individus/plantes.


Nuisibilité

Taupin

Fréquence

Stades de sensibilité

A partir du semis jusqu'à 6-7 feuilles.

Symptômes

Attaques sur graines ou coléoptiles : disparition de la semence ou de la plantule.
Attaques sur jeunes plantules : feuille centrale flétrie, blocage, dessèchement puis disparition de la plantule.
Attaques au collet de plantes plus âgées : plantes raccourcies avec des feuilles anormalement larges, plantes présentant un cornet foliaire cylindrique allongé avec peu de feuilles dégagées, présence de stries blanches longitudinales sur les feuilles, développement de bourgeons axillaires qui deviendront des talles. La présence de larves confirme le diagnostic.

Identification

Adulte

Coléoptère de couleur brun-noirâtre. Sa taille varie de 8 à 12 mm. Il pond dans la couche superficielle du sol.

La larve

De couleur jaune paille a une taille variant entre 20 et 25 mm au dernier stade larvaire. Ses téguments sont durs, elle présente trois paires de pattes.

Conditions favorables

Présents sur tout le territoire, les taupins affectionnent les régions humides, ainsi que les zones où la présence de prairie est significative. Il est plus souvent inféodé aux sols riches en matière organique et dans les assolements intégrant de la prairie permanente ou artificielle. Des dégâts antérieurs sur la parcelle, un climat froid et humide ralentissant la levée puis la croissance et le développement des plantes, sont des contextes propices à une attaque de taupins sur jeunes maïs.

Leviers agronomiques

La fertilisation starter favorise le développement racinaire et peut permettre une esquive partielle des faibles attaques de taupins. Cette stratégie est très vite limitée en cas d'attaque moyenne à forte. Un semis pas trop précoce va favoriser une levée et une croissance rapide du maïs (température suffisante, pas de risque de gel) et donc limiter les dégâts de taupin.

Méthode d'observation

Méthode de notation globale des dégâts : 5 Classes.


Chrysomèle

Nuisibilité

Fréquence

Stades de sensibilité

A partir du semis jusqu'à 6-7 feuilles.

Symptômes

Larves

Attaques par foyers ou tâches dans les parcelles, Racines coronaires dévorées, Verse végétative typique, avec symptôme en col-de-cygne, Epis lacuneux qui sont souvent la conséquence d'un stress hydrique provoqué par l'absence de racine.

Adultes

Avant le stade floraison, trou sur la cuticule des feuilles et soies rongées.

Identification

Adulte

Petit coléoptère de 5 à 7 mm de long (femelle, mâle) dont les élytres sont plutôt unicolores ; d'un noir intense pour le mâle et présentent une alternance de bandes noires et jaunes pour la femelle.

Larve

Les larves sont molles, de couleur blanc crémeux et ont un corps cylindrique. Elles présentent à l'avant une capsule céphalique de couleur marron et à l'arrière une plaque marron foncé.

Conditions favorables

Les plus fortes nuisibilités ont lieu lorsque les populations de chrysomèle du maïs sont abondantes après plusieurs années successives de culture de maïs.

Leviers agronomiques

La rotation des cultures. L'absence de maïs, même une seule année, limite très fortement la population de chrysomèle du maïs présente dans la parcelle.

Méthode d'observation

Installer un piège à phéromones (PAL) par parcelle, à l'intérieur de la parcelle. Effectuer un relevé hebdomadaire
(si possible toujours le même jour) et compter tous les adultes de chrysomèle du maïs englués sur le piège.

En cas de capture d'adulte de chrysomèle du maïs ou de suspicion dans une région où le ravageur n'avait pas été encore été détecté, prélever l'insecte (dans un tube contenant de l'alcool à 70°) et l'envoyer à l'animateur filière

pour vérification.

Retour : chrysomèles

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