du 16/04/2019
Directeur de publication :
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie avec l'appui financier de l'AFB, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Les stades avancent à la faveur d'une météo printanière.
Montée de la septoriose sur blé et de la rynchosporiose sur orge
Retrouvez des informations sur les adventices en lisant le
" Bulletin d'information Adventices "
% de parcelles
PIETIN VERSE
Lien vers la fiche Piétin Verse
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Le risque est nul avant le stade épi 1 cm. Cette semaine, 21 parcelles ont été observées. Dans le 37 et le 28, 3 parcelles avec des variétés sensibles à très sensibles présentent de légers symptômes avec 2% à 5% des tiges atteintes au stade 1 nœud. Les valeurs sont en dessous du seuil indicatif de risque, le risque est donc faible.
Rappel : les notes de résistance attribuées par le GEVES à l'inscription des variétés ont déjà montré leur validité. Des symptômes peuvent s'exprimer sur ce type de variétés mais ils n'entraînent pas de pertes de rendement suffisantes pour justifier d'une protection. Ainsi, les variétés aux notes supérieures ou égales à 5 ne justifient pas d'une protection spécifique piétin verse.
100%
90%
80%
% de parcelles
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
87%
13%
0%
0%
0% 1 à 9% 10 à 35%
> 35%
% de tiges atteintes par le piétin verse
Dans les parcelles à risque agronomique (retour fréquent de blé, variété sensible, milieu favorable, semis précoce), à partir du stade épi 1 cm et jusqu'à 2 nœuds, déterminer le pourcentage de tiges atteintes (sur 40 tiges) :
Entre 10 et 30% de tiges atteintes (4 et 14 tiges sur 40), la nuisibilité est variable.
Au-delà de 35% de tiges atteintes ( 14 tiges / 40), la nuisibilité est certaine.
PREVISION
L'estimation du risque piétin verse est largement déterminée par les conditions agronomiques de la parcelle (cf. Grille d'évaluation du risque piétin verse en Annexe) et la prise en compte du climat de la levée du blé jusqu'au stade début montaison. L'estimation de l'impact du climat sur le développement du piétin verse est réalisée grâce au modèle TOP.
Pour les semis précoces, le risque climatique au stade épi 1 cm est moyen pour l'ensemble de la région. Ce risque n'évoluera plus puisque le stade épi 1 cm est dépassé pour les semis précoces. Pour les semis tardifs, le risque climatique est moyen pour le 18, 28, 36 et faible pour le 37, 41 et 45. Ce risque n'évoluera plus puisque le stade épi 1 cm est dépassé pour les semis tardif.
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
Si elles se confirment, les averses annoncées dans les 15 jours à venir pourraient être favorables à de nouvelles contaminations dans les parcelles déjà touchées. Une observation du pourcentage de tiges atteintes est pertinente jusqu'à 2 nœuds.
Le risque est nul avant le stade épi 1 cm. Sur les 43 parcelles observées, 1 parcelle située dans le 45 au stade épi 1cm montre des symptômes sur seulement 3% des feuilles. La variété est sensible, mais le seuil indicatif de risque n'est pas atteint.
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
A partir du stade épi 1 cm, en fonction des sensibilités variétales, le seuil indicatif de risque est : èmes èmes ères
pour les variétés sensibles : plus de 20% des 3 ou 2 ou 1 feuilles sont atteintes, èmes èmes ères
pour les autres variétés : plus de 50% des 3 ou 2 ou 1 feuilles sont atteintes.
PREVISION
Les fortes hygrométries matinales et le temps sec et doux l'après-midi seront favorables cette semaine à l'oïdium avant un retour d'averses d'ici 15 jours qui, s'il se confirme, permettra de lessiver les symptômes et donc d'abaisser le risque. Les situations les plus à risque (variétés sensibles, parcelles retenant l'humidité) sont tout de même à surveiller au cours des prochains jours.
Lien vers la fiche septoriose Dans cette fiche, vous trouverez les produits de biocontrôle ayant l'usage septoriose.
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Niveau de risque : Avant 2 nœuds
A partir de 2 nœuds Variétés sensibles à très sensibles A partir de 2 nœuds Variétés peu sensibles
Le risque est nul avant le stade 2 nœuds. La maladie a bien évolué par rapport à la semaine dernière, en lien avec l'avancée des stades
59 parcelles ont été observées :
Parcelles à 2 nœuds : 2 sur 19 présentent des symptômes sur F2 (variétés peu sensibles à résistantes dans le 28 et le 37). Avec 10% à 30% de feuilles touchées, le seuil indicatif de risque n'est pas atteint.
Parcelles avant 2 nœuds : ces situations sont entre les stades épi 1 cm et 1 nœud : le risque actuel est donc nul, même en présence de symptômes. Il faudra attendre 2 nœuds pour évaluer à nouveau ce risque.
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
C'est l'observation sur la F4 définitive qui est déterminante (= F2 du moment à 2 nœuds, et F3 du moment à dernière feuille pointante).
A 2 nœuds, le seuil indicatif de risque est : o Variétés sensibles et très sensibles : 20% des F2 déployées du moment présentent des symptômes, o Variétés peu sensibles : 50% des F2 déployées du moment présentent des symptômes.
PREVISION
Estimation du risque septoriose par station météo pour une variété type Rubisko semée au 15 octobre 2018
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
Date du calcul : 16/04/2019
Lien vers la fiche Rouille Jaune
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Le risque est nul avant le stade épi 1 cm pour les variétés sensibles à très sensibles et 2 nœuds pour les autres. Sur 41 parcelles observées, aucun symptôme n'a été détecté. Le risque actuel est donc faible mais il conviendra de continuer les observations et d'être vigilant notamment vis-à-vis des variétés les plus sensibles.
Variétés sensibles et moyennement sensibles (note ≤ 6) | A partir d’Epi 1 cm : seuil atteint en présence de foyers actifs A partir de 1 nœud : intervenir dès les 1ères pustules |
Variétés résistantes (note > 6) | Avant 2 nœuds : seuil non atteint Après 2 nœuds : seuil atteint dès l’apparition de la maladie |
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
PREVISION
Au cours de la semaine à venir, le vent, les quelques pluies et les températures relativement douces pourraient être favorables à la rouille jaune. La vigilance est donc de mise, plus particulièrement pour les variétés les plus sensibles.
ROUILLE BRUNE
Lien vers la fiche Rouille Brune
Parcelles avant 2 nœuds : Ces situations sont à surveiller étroitement si elles présentent déjà des pustules.
Parcelles au moins à 2 nœuds : Seule une situation dans le 37 présente des pustules sur 10% des feuilles. Le seuil de risque est atteint.
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
A partir du stade 2 nœuds, le seuil indicatif de risque est atteint dès l'apparition des premières pustules sur l'une des 3 feuilles supérieures
PREVISION
Au cours de la semaine à venir, l'absence de pluies et la hausse des températures seront favorables au développement de la maladie : le risque pourrait augmenter dans les parcelles à au moins 2 nœuds. Les variétés sensibles à peu sensibles doivent donc être étroitement surveillées.
AUTRES MALADIES /R AVAGEURS
Du rhizoctone sur 5 à 10 % des tiges a été observé dans 2 parcelles du 37.
Rappel des stades de sensibilité aux maladies
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
10 parcelles du réseau ont fait l'objet d'une observation entre le 11 avril et le 16 avril (semaine 15). La majorité des parcelles est au stade 1 nœud. Les 2 parcelles les plus précoces sont dans le 37 et le 45.
AUTRES MALADIES /R AVAGEURS
La situation est très saine pour la majorité des blés durs de la région. Dans le 28, de la septoriose a été constatée, mais la parcelle est au stade 1 nœud donc le risque est nul pour le moment. De la fusariose sur 5% à 30% des pieds et du rhizoctone sur 2% des tiges ont été observés sur des parcelles situées respectivement dans le 41 et 37.
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
% de parcelles
50%
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
40%
Entre le 11 avril et le 16 avril (semaine 15), 28 parcelles d'orge d'hiver et de printemps semée à l'automne (en novembre) ont fait l'objet d'une observation. Environ 50% des parcelles sont au stade 1 nœud. Les situations qui ont atteint au moins 2 nœuds correspondent majoritairement à des semis du 20 octobre.
30%
20%
10%
0%
Lien vers la fiche Oïdium
Dans cette fiche, vous trouverez les produits de biocontrôle ayant l'usage oïdium.
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Le risque est nul avant le stade épi 1 cm.
Les 21 parcelles observées cette semaine sont au moins au stade épi 1 cm. 4 d'entre elles présentent des symptômes :
Variétés sensibles à très sensibles : parmi les 8 parcelles observées (dont 2 protégées), 1 parcelle d'Etincel dans le Cher a atteint le seuil indicatif de risque avec 47% des dernières feuilles touchées.
Variétés peu sensibles à résistantes : parmi les 10 parcelles observées (aucune n'a fait l'objet d'une protection jusqu'à présent), 2 parcelles d'Amistar dans l'Indre sont sous le seuil indicatif de risque avec 3 et 10% des dernières feuilles touchées.
Variétés indéterminées ou en mélange : 1 mélange de variétés (Amistar + Domino, toutes 2 peu sensibles) est en dessous du seuil indicatif de risque avec 3% des dernières feuilles touchées.
PREVISION
Les fortes hygrométries matinales et le temps sec et doux l'après-midi seront favorables cette semaine à l'oïdium avant un retour d'averses d'ici 15 jours qui, s'il se confirme, permettra de lessiver les symptômes et donc d'abaisser le risque. Les situations les plus à risque (variétés sensibles, parcelles retenant l'humidité) sont tout de même à surveiller au cours des prochains jours.
R HYNCHOSPORIOSE
Niveau de risque : Avant 1 nœud
A partir d'1 nœud Variétés sensibles
A partir d'1 nœud Autres variétés
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Lien vers la fiche rhynchosporiose
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Le risque pour les orges d'hiver est nul avant le stade 1 nœud et avant le stade épi 1cm pour les orges de printemps semées à l'automne.
27 parcelles à au moins 1 nœud ont été observées (dont 3 ont fait l'objet d'une protection) :
Variétés sensibles à très sensibles : les 11 parcelles observées présentent des symptômes (variétés Etincel, Gambrinus, Rafaela..). 10 d'entre elles ont entre 10% et 37% des dernières feuilles touchées. La dernière parcelle est très proche du seuil de 10%.
Variétés d'orge de printemps semées à l'automne : les 3 parcelles observées présentent des symptômes sur au moins 10% des dernières feuilles. Il s'agit à chaque fois de la variété RGT Planet.
Variétés peu sensibles à résistantes : parmi les 9 parcelles observées, 4 présentent des symptômes sur les dernières feuilles étalées (Passerel, KWS Tonic, KWS Akkord ) et 3 d'entre elles ont plus de 10% des dernières feuilles touchées.
Variétés indéterminées ou en mélange : les 4 parcelles observées présentent des symptômes et 2 d'entre elles ont plus de 10% des feuilles atteintes. Toutes les situations qui ont plus de 10% des dernières feuilles touchées atteindront le seuil indicatif de risque lors d'un retour significatif des précipitations (5 ou 7 jours avec au moins 1 mm depuis le stade 1 nœud).
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
A partir du stade 1 nœud, compter les 3 dernières feuilles de 20 tiges principales (soit 60 feuilles) :
Pour les variétés sensibles : si plus de 10% de feuilles atteintes et plus de 5 jours avec des précipitations supérieures à 1 mm depuis le stade 1 nœud
Pour les autres variétés : si plus de 10% de feuilles atteintes et plus de 7 jours avec des précipitations supérieures à 1 mm depuis le stade 1 nœud.
PREVISION
Si elles se confirment, les quelques précipitations et les températures douces des semaines à venir seront favorables à la rhynchosporiose. L'observation des parcelles est fortement conseillée pour toutes les situations.
HELMINTHOSPORIOSE
Niveau de risque : Avant stade 1 nœud
Lien vers la fiche helminthosporiose
A partir d'1 nœud Variétés sensibles
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
A partir d'1 nœud Autres variétés
Le risque pour les orges d'hiver est nul avant le stade 1 nœud et avant le stade épi 1 cm pour les orges de printemps semées à l'automne.
22 parcelles observées cette semaine sont au moins au stade 1 nœud. 10 d'entre elles présentent des symptômes :
Variétés sensibles à très sensibles : parmi les 11 parcelles observées (dont 2 protégées), 4 présentent des symptômes dont 1 a atteint le seuil indicatif de risque (Etincel dans le 28 avec 13% de feuilles touchées).
Variétés peu sensibles à résistantes : parmi les 6 parcelles observées, aucune n'a atteint le seuil indicatif de risque. Mais une parcelle d'Amistar dans l'Indre est à surveiller étant proche de ce seuil (23% de feuilles touchées).
Variétés indéterminées ou en mélange : 3 parcelles présentent des symptômes sur 4 observées. Seule une de ces situations a au moins 10% de feuilles touchées. Le seuil indicatif de risque est atteint s'il s'agit d'une variété sensible.
Une parcelle d'orge de printemps semée à l'automne a été observée mais ne présente aucun symptôme.
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
A partir du stade 1 nœud, compter les 3 dernières feuilles de 20 tiges principales (soit 60 feuilles) :
Pour les variétés sensibles : si plus de 10% de feuilles atteintes
Pour les autres variétés : si plus de 25% de feuilles atteintes
PREVISION
Au cours de la semaine à venir, le vent et les variations de températures pourront être favorables au développement de la maladie. Le risque pourrait donc augmenter. La vigilance doit se maintenir pour les variétés sensibles et très sensibles et les observations devront se poursuivre une fois le stade atteint.
ROUILLE NAINE
Lien vers la fiche Rouille naine
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Niveau de risque : Avant stade 1 nœud
Le risque est nul avant le stade 1 nœud.
17 parcelles à au moins 1 nœud ont été observées (dont 3 ont fait l'objet d'une protection) :
Variétés sensibles à très sensibles : 2 parcelles sur 4 observées présentent des symptômes (Gambrinus, KWS Akkord ). Avec 27 et 47% de feuilles touchées, elles ont toutes les 2 dépassé le seuil indicatif de risque.
Variétés d'orge de printemps semées à l'automne : la seule parcelle observée (variété RGT Planet) est indemne de symptômes.
Variétés peu sensibles à résistantes : 4 parcelles sur 10 observées présentent des symptômes (Etincel ) mais avec des niveaux qui restent inférieurs au seuil indicatif de risque (entre 3 et 17%).
Variétés indéterminées ou en mélange : 1 parcelle sur 2 observées présente des symptômes sur 3% des dernières feuilles.
SEUIL INDICATIF DE RISQUE
A partir du stade 1 nœud, compter les 3 dernières feuilles de 20 tiges principales (soit 60 feuilles) :
Pour les variétés sensibles : si plus de 10% de feuilles atteintes ;
Pour les autres variétés : si plus de 50 % de feuilles atteintes.
PREVISION
Les hygrométries et les températures annoncées seront favorables à la rouille naine. La vigilance est de mise pour toutes les situations, et particulièrement pour les variétés les plus sensibles.
La septoriose de l'orge n'est pas une maladie courante et préjudiciable des cultures d'orges en France. Cependant suite à une détection de Parastagonospora avenae f.sp.triticea signalée en janvier 2016 par les autorités chinoises, espèce de quarantaine en Chine, des actions sont entreprises pour
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
mieux caractériser les espèces en présence et augmenter les mesures de prévention. Ainsi, la surveillance des symptômes de septoriose de l'orge a été renforcée dans les réseaux d'épidémiosurveillance et les expérimentations. Merci d'en tenir compte dans les observations et de faire remonter l'information, si nécessaire, au responsable filière céréales à paille régional.
Rappel des stades de sensibilité aux maladies
CONTEXTE D'OBSERVATIONS
Entre le 11 avril et le 16 avril (semaine 15), 10 parcelles d'orges printemps ont fait l'objet d'une observation. Les parcelles sont majoritairement en cours de tallage. La parcelle la plus en avance a été semée le 22 février dans le 45.
% de parcelles
AUTRES MALADIES /R AVAGEURS
Orge de printemps - Région Centre - Val de Loire semaine 15
Des pucerons sont observés dans une parcelle du Loiret : 2% des plantes portent au moins un individu. Les semis de printemps sont moins à risque que les semis d'automne vis-à-vis de la JNO (maladie liée à un virus transmis par les pucerons). La présence de quelques individus entraîne rarement des dégâts significatifs car le cycle des céréales de printemps est trop court pour laisser le temps au virus de se multiplier en quantité importante. Il faudra toutefois surveiller ce type de situation dès le retour de conditions climatiques sèches et ensoleillées. Des traces de passage d'oiseaux sont constatées dans une parcelle du Loiret (1% de la parcelle concernée).
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Epi 1 cm
(Z30)
1 nœud
(Z31)
Dernière Feuille Pointante (Z37)
Gonflement
(Z49)
Epiaison
(Z51-Z55)
Floraison
(Z65)
Rhynchosporiose
Helminthsporiose
Rouille Naine
Grillures
Ramulariose
Retour
On observe généralement les symptômes de la montaison à la maturité.
Tache ocellée (elliptique). La tâche est bordée par un liseré brun diffus. Après avoir soulevé successivement les gaines, on observe un ou plusieurs points noirs sur la tige correspondant à des amas mycéliens (stromas).
Echaudage de l'ensemble de l'épi présentant une répartition aléatoire dans la parcelle.
Le plus souvent une seule tache, plus rarement deux. La limite de la tâche est peu délimitée, diffuse. Elle se situe en général sous le premier nœud.
Verse possible à maturité en cas de forte attaque.
La pluviométrie élevée et les températures douces pendant l'automne et l'hiver favorisent l'évolution de la maladie. Le modèle climatique TOP permet d'estimer le risque annuel.
Leviers agronomiques
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Evaluation du risque agronomique à la parcelle
L'estimation du risque piétin verse est largement déterminée par les conditions agronomiques de la parcelle
(potentiel infectieux, milieu physique, variété et date de semis) et la prise en compte du climat de la levée du blé jusqu'au début montaison. Une estimation est possible à partir de la grille ci-après.
-1 1 2
Risque final / conseil associé
0
risque FAIBLE
1
2
3
4
5
6
risque MOYEN :
8
7
Prélever au champ (20 ou) 50 tiges issues de 10 points de prélèvement en parcourant une parcelle en diagonale
Retirer la terre et laver la base des tiges Observer les symptômes, classer les tiges et compter les tiges atteintes Calculer le % de tiges atteintes.
Les variétés avec des notes de sensibilité GEVES de 5 et au-delà ne justifient pas de traitement.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
résistant | ≥ 5 | DESCARTES, SYLLON, LG ABSALON, TENOR, LG AMSTRONG, ADVISOR |
sensible | ≤ 4 | MUTIC, ASCOTT, COMPLICE, CELLULE, FRUCTIDOR, UNIK, CHEVIGNON, OREGRAIN, NEMO |
Généralement de 1 nœud à dernière feuille, plus rarement au stade tallage.
1 ères pustules localisées sur les feuilles du bas de quelques plantes dans la parcelle.
Foyers de petite surface, jaunes de loin, nettement délimités. Si climat favorable, infestation possible de toute la parcelle.
Sur les feuilles supérieures, pustules jaunes parfois orangées, de petite taille, alignées entre les nervures, jusqu'à dessiner des stries (observables avec une loupe de poche).
Des taches chlorotiques allongées dans le sens des nervures sans pustules peuvent également être rencontrées (pustules encore en incubation).
A un stade avancé, les stries jaunes cèdent la place à des pustules noires (téleutosores).
- Sous les glumes, spores sur le grain et la face intérieure des glumelles.
- Parfois décoloration des épillets.
Printemps frais et humide, avec des températures moyennes modérées (10 à 15 °C). Les températures élevées sont défavorables à la maladie.
Les températures négatives stoppent l'activité de la maladie, mais ne détruisent pas l'inoculum. Les hivers doux sont généralement favorables.
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Leviers agronomiques
Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter séparément le nombre de F3, F2, F1 touchées Calculer le % de tiges atteintes.
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BSV CEREALES A PAILLE N°15 DU 16/04/2019
Résistances des variétés
Plusieurs types de résistances à la rouille jaune existent :
Celles qui s'expriment dès le stade plantule (efficaces tout au long du cycle de la culture).
Celles qui se mettent en place au stade adulte (une fois un certain stade de développement atteint, généralement autour du stade gonflement). Les variétés correspondantes peuvent être sensibles durant le tallage ou le début de la montaison, puis résistantes par la suite.
Les notes attribuées à chaque variété représentent les niveaux de résistance " au stade plantule + adulte ". Des variétés assez résistantes ou résistantes peuvent donc présenter des pustules avant le stade gonflement, sans qu'il s'agisse d'un contournement de gènes. Malgré une priorité à donner aux variétés les plus sensibles, l'observation de tout son parcellaire peut ainsi être judicieuse. Toutefois, la nuisibilité d'une attaque précoce sur de telles variétés sera moins importante, pour une même intensité, que sur des variétés sensibles.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Résistant | ≥ 8 | DESCARTES, FILON, CALUMET |
Assez résistant | = 7 | FRUCTIDOR, RUBISKO, CHEVIGNON, RGT SACRAMENTO, APACHE, HYKING, RGT CESARIO |
Moyennement sensible | 5 et 6 | BOREGAR, TENOR, ORLOGE, PILIER, CELLULE |
Sensible à très sensible | ≤ 4 | COMPLICE, NEMO, OREGRAIN |
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible | ≥ 6 | KARUR, RGT VOILUR, ANVERGUR, SCULPTUR |
moyennement sensible | 4 à 5,5 | MIRADOUX, RELIEF |
sensible | ≤ 3,5 | LUMINUR |
Dès le stade 3 feuilles, le plus souvent entre fin tallage et 2 nœuds. Peut ensuite progresser sur les feuilles et l'épi.
Répartition homogène dans le champ (dissémination par le vent).
L'attaque commence par les feuilles les plus basses, sur les gaines et les limbes. Développement rapide même à basse température (5°C).
Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur toute la feuille (face supérieure) qui deviennent brunes et grises. Après quelques temps, apparition de ponctuations noires (cleistothèces).
Après rinçage par les pluies, il reste des traces des attaques sous forme de taches chlorotiques sur la feuille.
Touffes blanches, cotonneuses, sur les bords des glumelles, barbes.
Favorisé par une longue alternance de périodes avec et sans pluies. Une forte pluie peut laver le mycélium présent sur les feuilles.
Leviers agronomiques
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Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter séparément le nombre de F3, F2, F1 touchées Calculer le % de tiges atteintes
Soufre : Héliosoufre, thiovit, microthiol, faeton, flosul, actiol
Laminarine : vacciplant
Liste non exhaustive, renseignez-vous sur les efficacités auprès de vos techniciens.
L'oïdium n'est plus une maladie dominante sur blé tendre mais des différences de tolérance variétales existent.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible à résistant | ≥ 6 | CREEK, FRUCTIDOR, CHEVIGNON, COMPLICE, PILIER, ADVISOR |
Sensible à très sensible | ≤ 5 | DESCARTES, TENOR, NEMO, RGT SACRAMENTO, OREGRAIN, HYKING |
L'oïdium n'est pas une maladie dominante sur blé dur. Les différences de tolérance variétales sont peu marquées. L'oïdium est très lié à un excès d'azote précoce ou à un excès de végétation.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible | ≥ 6 | MIRADOUX, KARUR, RGT VOILUR, ANVERGUR, RELIEF |
moyennement sensible | 4 à 5,5 | SCULPTUR |
sensible | ≤ 3,5 | - |
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible à résistant | ≥ 6 | ETINCEL, ISOCEL, JETTOO, KWS FARO, PIXEL, KWS AKKORD, Memento, KWS Cassia |
Sensible à très sensible | ≤ 5 | AMISTAR, PASSEREL, Salamandre |
Echelle de résistance Notes CTPS Peu sensible à résistant
6 Sensible à très sensible
5
Exemples de variétés RGT Planet, KWS Irina,Fandaga, KWS Fantex, Laureate Explorer, Sebastien
Les symptômes peuvent apparaître précocement (entre l'automne et la sortie hiver). Cependant, ce n'est qu'à partir de 2 nœuds que cette maladie peut devenir nuisible.
Répartition homogène avec quelquefois des foyers apparents.
Deux types de symptômes existent :
Taches brunes, ovales ou rectangulaires, éparses, souvent bordées d'un halo jaune.
Les taches se rejoignent pour former de grandes plages irrégulières, visibles sur les deux faces du limbe. Des points noirs, les pycnides (fructifications), peuvent être visibles dans les taches nécrosées. À la faveur de l'humidité ou des pluies, les pycnides se gorgent d'eau, gonflent et les spores sont expulsées sous forme d'une gelée. Les spores sont disséminées vers les feuilles supérieures via les éclaboussures de pluie. La hauteur atteinte par les spores dépend de la violence des précipitations, qui peuvent entraîner la contamination de deux étages successifs. Si les feuilles du haut sont atteintes, celles du bas le sont donc aussi.
Il n'y a pas de symptôme sur épis pour S. tritici qui est la septoriose dominante. Pour S. nodorum, une coloration brune-violacée sur la partie supérieure des glumes peut être observée (phénomène rare).
Vitesse de formation des spores | Libération des spores | Dissémination des spores (effet splash) | Germination des spores | Pénétration du champignon | Apparition rapide des symptômes | |
Pluies | + | + | + | + | ||
Températures | + | + | + | + |
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Leviers agronomiques
Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter séparément le nombre de F3, F2, F1 touchées Calculer le % de tiges atteintes.
Soufre : Héliosoufre, thiovit, microthiol, faeton, actiol
Laminarine : vacciplant
Liste non exhaustive, renseignez-vous sur les efficacités auprès de vos techniciens.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible à résistant | ≥ 6 | COMPLICE, LG ABSALON, FRUCTIDOR, CHEVIGNON, KWS EXTASE, RGT CESARIO |
Sensible à très sensible | ≤ 5,5 | HYDROCK, RUBISKO, RGT VOLUPTO, DESCARTES, NEMO, PILIER, RGT SACRAMENTO |
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible | ≥ 6 | MIRADOUX, KARUR, RGT VOILUR, ANVERGUR, RELIEF |
moyennement sensible | 4 à 5,5 | SCULPTUR |
sensible | ≤ 3,5 | - |
Sur les feuilles supérieures, généralement entre le stade dernière feuille pointante et l'épiaison. Les attaques les plus précoces ont pu être observées dès le stade 2 nœuds. Des pustules peuvent être observées dès le stade 3 feuilles, en particulier si l'hiver est très doux et les semis précoces. Cette infestation constituera l'inoculum initial.
La répartition est homogène dans la parcelle (dissémination par le vent).
Pustules allant du brun au brun orangé, dispersées sur la feuille, essentiellement sur la face supérieure. Les quelques pustules du début d'attaque peuvent générer des centaines de pustules, si le climat est chaud et humide.
Les attaques graves peuvent atteindre l'épi (barbes, glumes) en fin de cycle.
Ce champignon a besoin d'eau libre pour la germination des spores et son cycle est favorisé par des températures comprises entre 15 et 20°C.
Leviers agronomiques
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Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter séparément le nombre de F3, F2, F1 touchées Calculer le % de tiges atteintes.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Résistant | ≥ 8 | - |
Assez résistant | = 7 | RUBISKO, LG ABSALON, RGT SACRAMENTO, CALUMET |
Moyennement sensible | 5 et 6 | HYKING, CHEVIGNON, PILIER, FRUCTIDOR, NEMO, COMPLICE, FILON, RGT CESARIO |
Sensible à très sensible | ≤ 4 | BOREGAR, RGT VOLUPTO, HYDROCK, OREGRAIN, CELLULE |
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible | ≥ 6 | RGT VOILUR, ANVERGUR, RELIEF |
moyennement sensible | 4 à 5,5 | MIRADOUX, KARUR, SCULPTUR |
sensible | ≤ 3,5 | - |
Apparition possible dès l'automne et l'hiver mais ce n'est qu'entre les stades 1 nœud et gonflement que cette maladie devient nuisible.
Le limbe se décolore par taches qui prennent une coloration " vert de gris " pour blanchir progressivement au centre. Elles se développent pour former des taches irrégulières, à centre clair et à périphérie brun foncé. Elles se rejoignent ensuite et s'imbriquent les unes dans les autres. Les attaques sont fréquentes à la base du limbe, sur les ligules et sur les gaines.
Pluies fréquentes et températures fraîches pendant la montaison. L'élévation des températures vers la fin de la montaison ralentit son développement.
Leviers agronomiques aux complexes des maladies de l'orge
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Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter le nombre de F3, F2, F1 touchées (60 feuilles au total) Convertir en %.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible à résistant | ≥ 6 | AMISTAR, PASSEREL, JETTOO, KWS TONIC, Memento, KWS Cassia, Salamandre |
Sensible à très sensible | ≤ 5 | ETINCEL, ISOCEL, KWS FARO, PIXEL, KWS AKKORD, RAFAELA |
Echelle de résistance Notes CTPS Peu sensible à résistant
6 Sensible à très sensible
5
Exemples de variétés RGT Planet, Fandaga, KWS Fantex, Laureate Explorer, Sebastien, KWS Irina
Il n'est pas rare d'observer des symptômes en automne. Cependant, cette maladie ne devient nuisible qu'à partir du stade 1 nœud.
Coloration brun foncé des deux faces. Halo jaune non systématique mais caractéristique de la maladie. Les symptômes longent généralement les nervures. Deux formes distinctes de symptômes existent : en réseau et linaire, ou en tache ovale.
Les températures douces, les variations brutales de températures, une humidité élevée et la lumière sont favorables à la sporulation et/ou à la germination. Les spores sont véhiculées par le vent.
Leviers agronomiques aux complexes des maladies de l'orge
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Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter le nombre de F3, F2, F1 touchées (60 feuilles au total) Convertir en %.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible à résistant | ≥ 6 | AMISTAR, JETTOO, KWS FARO, KWS TONIC, KWS AKKORD, Memento, KWS Cassia |
Sensible à très sensible | ≤ 5 | ETINCEL, PASSEREL, ISOCEL, PIXEL |
Généralement à la fin de la montaison pour les variétés sensibles. Des pustules peuvent être observées en hiver, en particulier si celui-ci est très doux et les semis précoces.
La répartition est homogène dans la parcelle (dissémination par le vent).
Pustules allant du brun au brun orangé, dispersées sur la feuille, essentiellement sur la face supérieure. Les quelques pustules du début d'attaque peuvent générer des centaines de pustules, si le climat est chaud et humide.
Ce champignon a besoin d'eau libre pour la germination des spores et son cycle est favorisé par des températures comprises entre 15 et 20°C.
Leviers agronomiques aux complexes des maladies de l'orge
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Méthode d'observation
Prélever 20 plantes N'observer que les tiges les plus développées (maître brin) de chaque plante Observer les 3 dernières feuilles développées du moment (les plus jeunes formées, limbe déroulé) Compter le nombre de F3, F2, F1 touchées (60 feuilles au total) Convertir en %.
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
résistant | ≥ 8 | - |
assez résistant | = 7 | ETINCEL, ISOCEL, PIXEL, Memento, KWS Cassia |
Moyennement sensible | 5 et 6 | JETTOO, KWS FARO, KWS TONIC, KWS AKKORD, RAFAELA, Salamandre |
assez sensible | ≤ 4 | AMISTAR, PASSEREL |
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
résistant | ≥ 8 | - |
assez résistant | = 7 | Explorer |
Moyennement sensible | 5 et 6 | RGT Planet, Sebastien, KWS Irina, Fandaga, KWS Fantex, Laureate |
assez sensible | ≤ 4 | - |
A partir de la floraison et jusqu'au stade grain pâteux.
Ils sont homogènes sur la parcelle :
En tendance, les complexes de fusarioses présentent les symptômes suivants :
- Epillets échaudés roses-orangés par groupe pouvant aller jusqu'à échaudage complet de l'épi
= F. graminearum, F. culmorum, M. nivale et M. majus.
- Auréole noire sur une glume de couleur marron plus ou moins clair à noir = F. poae, F. tricinctum, F. langsethiae, F. sporotrichioides, F. avenaceum, M. majus et M. nivale.
- Brunissement du col de l'épi = différents Fusarium peuvent entraîner ce type de symptôme. La différence entre ces espèces ne peut pas se faire à l'œil nu car la couleur rose ne permet pas de différencier F. graminearum de Microdochium spp. Pour connaître l'espèce il faut réaliser une analyse microbiologique ou moléculaire.
Les Fusarium sont favorisés par une forte humidité ou une période pluvieuse persistante pendant plusieurs jours entre la période épiaison-début floraison. Un court épisode pluvieux à la floraison, précédé d'une période sèche n'est pas suffisant pour l'installation de la maladie.
Enfouissement ou broyage de façon fine des résidus de maïs et sorgho.
Choix variétal. Il existe de fortes différences de sensibilité variétale. Attention toutefois : la résistance totale n'existe pas.
La partie agronomique de la grille peut être utilisée pour le triticale.
La grille blé tendre estime le risque de 1 (risque DON le plus faible), à 7 (risque DON le plus fort). Une variété est dite sensible si sa note d'accumulation en DON est inférieure ou égale à 3.5 et elle est dite peu sensible si cette note est supérieure à 5.5.
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Grille d'évaluation blé dur du risque d'accumulation du DON dans le grain lié aux fusarioses sur épi
Système de culture | Sensibilité variétale | Niveau de risque | |
Moyennement sensible | a | ||
Labour | Sensible | ||
Autres | Très sensible | ||
précédents | Non | Moyennement sensible | b |
labour | Sensible | ||
Très sensible | c | ||
Moyennement sensible | c | ||
Maïs, sorgho | Labour | Sensible | |
Grain | Très sensible | d | |
(maïs fourrage) | Non | Moyennement sensible | |
labour | Sensible | e | |
Très sensible | f |
Risque a : le risque est minimum et présage d'une bonne qualité sanitaire du grain vis-à-vis de la teneur en DON.
Risques b et c : le risque peut être encore minimisé en choisissant une variété moins sensible ou en améliorant la finesse de broyage des résidus du précédent.
Risques d, e et f : nous vous conseillons de modifier le système de culture pour revenir à un niveau de risque inférieur. Modifier votre rotation ou labourer sont les solutions techniques les plus efficaces et qui doivent être considérées avant toute autre. A défaut, réaliser un broyage complémentaire du broyage sous bec et une incorporation rapide des éléments fins après récolte.
Sur 5 placettes réparties dans la parcelle, observer successivement 10 épis consécutifs sur un rang.
Additionner le nombre d'épis fusariés dans chacune des 5 placettes.
A partir du nombre total d'épis fusariés, transformer en note/100 ( 2)
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible | > 5,5 | OREGRAIN, GALIBIER, APACHE, HYDROCK |
Moyennement sensible | 3,5 à 5,5 | DESCARTES, FRUCTIDOR, RUBISKO, BOREGAR, CHEVIGNON, ADVISOR |
Sensible | ≤ 3,5 | COMPLICE, LG AMSTRONG |
Echelle de résistance | Notes CTPS | Exemples de variétés |
Peu sensible | ≥ 6 | RELIEF |
moyennement sensible | 4 à 5,5 | MIRADOUX, KARUR, RGT VOILUR, ANVERGUR |
sensible | ≤ 3,5 | SCULPTUR |
A partir de l'épiaison et jusqu'à la floraison.
L'adulte est un petit moucheron orange (Sitodiplosis mosellana) de 2 à 3 mm, aux pattes très allongées. Les larves, de la même couleur que l'adulte, sont des asticots pratiquement immobiles, visibles après la floraison en ouvrant les glumelles.
Conditions climatiques : L'adulte est observable précocement à partir de l'épiaison, le soir, au niveau des épis, par temps lourd et orageux (vent < 7km/h, températures > 15°C, temps lourd).
L'historique de la parcelle : Les parcelles ayant déjà connu des dégâts de cécidomyies orange sont plus à risque car elle présente un stock de cocons dans le sol.
Le type de sol : Les sols argileux sont plus sensibles que les autres. En retenant mieux l'eau, les conditions d'humidité du sol indispensables à la pupaison sont plus régulièrement atteintes.
La sensibilité variétale : les variétés résistantes n'empêchent pas les adultes de voler et de pondre dans les épis, mais inhibent le développement des larves au niveau du grain, d'où l'absence totale de dégâts variétale (cf paragraphe " Résistances des variétés " ci-après).
La fréquence de retour du blé dans la rotation : les cécidomyies orange se reproduisant dans le blé, le stock de cocons du sol s'enrichit après cette culture. Plus il y aura de blé dans la rotation, plus le risque sera important. A l'inverse, deux ans sans céréales permettent de limiter la population larvaire de la parcelle.
Le travail du sol : si le labour n'a aucun effet sur le nombre de cécidomyies qui vont émerger, il provoque un étalement des émergences dans le temps.
La date de semis : les semis précoces augmentent le risque, très certainement par un effet de coïncidence entre la phase sensible du blé et la phase de ponte des femelles.
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Evaluation du risque agronomique à la parcelle
Sensibilité variétale | Historique de la parcelle | Rotation sur la parcelle | Dominante du type de sol | RISQUE |
Variété résistante (*) | 0 | |||
Sableux | 1 | |||
Rotation sans Blé/Blé | Limoneux | 1 | ||
Historique sans | Argileux (+ craie) | 2 | ||
cécidomyies | Sableux | 3 | ||
Rotation avec Blé/Blé | Limoneux | 3 | ||
Variété sensible | Argileux (+ craie) | 4 | ||
Sableux | 5 | |||
Rotation sans Blé/Blé | Limoneux | 5 | ||
Historique avec | Argileux (+ craie) | 6 | ||
cécidomyies | Sableux | 7 | ||
Rotation avec Blé/Blé | Limoneux | 7 | ||
Argileux (+ craie) | 8 |
ARVALIS - Institut du végétal, 2012
( ) Résistance aux cécidomyies orange. Attention, une autre cécidomyie existe : la jaune (Contarinia tritici), qui peut ponctuellement être présente et occasionner des dégâts, même sur les variétés résistantes aux cécidomyies orange.
NB1: Un semis précoce (avant le 10 octobre) augmente le risque de cécidomyies.
NB2 : Le labour provoque un étalement des émergences dans le temps rendant plus difficile leur contrôle.
0 : Parcelle ne présentant aucun risque. Ne pas traiter. Rappel : les variétés résistantes n'empêchent pas les adultes de voler, mais inhibent le développement des larves au niveau du grain, d'où l'absence de dégâts.
1 à 4 : Parcelle présentant un risque faible, la pose d'un piège est tout de même conseillée afin de surveiller les populations.
5 et 6 : Parcelle à risque. La pose de cuvettes jaunes doit être effectuée afin de surveiller si un traitement est nécessaire (seuil
= 10 cécidomyies/piège/24h).
7 et 8 : Parcelles à fort risque d'attaque. Une observation toutes les 48h, voire journalière, à l'aide de cuvettes jaunes est préconisée afin de déclencher le traitement à la bonne date. Le semis d'une variété résistante est conseillé.
- Si un traitement est déclenché, le faire seulement lorsque les cécidomyies sont en plein vol (au crépuscule et par temps calme). En effet, aucun produit insecticide n'a d'effet ovicide.
- Une attaque de cécidomyies provoquera des dégâts seulement si elle a lieu pendant la période sensible du blé (début épiaison - fin floraison) ; la pose de pièges en dehors de cette période n'est pas nécessaire.
- Le risque cécidomyies orange est fortement dépendant de la météo. S'il n'y a pas de pluie (ou irrigation) importante associée à des températures chaudes en Avril-Mai, alors les émergences sont plus faibles.
Les vols de cécidomyies sont suivis grâce au positionnement de 2 cuvettes jaunes dans la parcelle.
Suivi hebdomadaire avant la période sensible puis tous les 2 ou 3 jours pendant la période sensible (entre épiaison (Z55) et floraison (Z65)).
Observer les jours de temps calme, sans vent de préférence.
Relever les cuvettes de préférence le soir. Les seuils courants sont des nombres de cécidomyies par cuvette par 24h ou par 48h. Un suivi très régulier est donc conseillé.
Compter le nombre de cécidomyies orange capturées dans les 2 cuvettes puis faire la moyenne.
o Placer 2 cuvettes jaunes (type "cuvette colza") dans la parcelle, de manière à ce que le bord supérieur de la cuvette soit au niveau de la base des épis.
o Remplir les cuvettes avec de l'eau additionnée de 10 à 20 gouttes de détergent type "liquide vaisselle". Ce dernier permet à l'eau de mieux pénétrer dans l'insecte pour le noyer.
o Ajouter une cuillère à soupe de gros sel afin de conserver les insectes. Sans sel, les insectes se détériorent au bout de quelques jours en se gonflant d'eau et en se décolorant.
o Changer le mélange eau + détergent + sel à chaque relevé.
Résistances des variétés
Liste des variétés de blé tendre résistantes aux cécidomyies orange
Source : ARVALIS - Institut du végétal
Les variétés résistantes (liste non exhaustives)
Les cécidomyies peuvent voler et pondre sur une variété résistante mais la plante produit une toxine qui inhibe le développement des jeunes larves.
Le caractère résistant de ces variétés ne présage pas de leur comportement face à l'autre cécidomyie du blé : la cécidomyie jaune (Contarinia tritici).
A partir de l'épiaison et jusqu'au stade grain pâteux.
Plusieurs espèces de pucerons peuvent se retrouver sur les feuilles de blé en cours de montaison, mais seul Sitobion avenae monte sur les épis. Il développe des colonies qui provoquent des dégâts de la floraison à grain laiteux-pâteux par prélèvement de sève. Au-delà, les populations régressent. Les pucerons se développent souvent en foyers. Il est donc indispensable de parcourir la parcelle pour connaître précisément le niveau d'infestation.
Sitobion avenae : longueur de 2 à 3 mm, allongé. La couleur n'est pas caractéristique, elle peut varier du vert au rouge en passant par le jaune. Il présente des cornicules noires
(appendices situés de part et d'autre de la partie postérieure de l'abdomen). Il colonise le limbe des feuilles supérieures, puis se développe essentiellement sur les épis dès leur sortie.
Ne pas confondre avec Metopolophium dirhodum, présent sur les feuilles (couleur vert pâle avec des cornicules claires).
Au printemps, la population est constituée exclusivement de femelles qui pondent jusqu'à 60 larves, responsables de pullulations. Les jeunes larves deviennent adultes en 8 jours et la durée de vie de l'adulte est de 15 à 20 jours à 20°C.
Lorsque les populations sont abondantes, ou lorsque les grains atteignent le stade pâteux, des individus ailés sont formés en quelques jours. Ils peuvent coloniser d'autres cultures.
Hiver doux (conservation d'adultes sur les repousses). Printemps frais qui limite le développement des auxiliaires. Pic de chaleur après épiaison.
Les auxiliaires sont le seul levier agronomique qui peut limiter les populations de pucerons : microhyménoptères parasites, coccinelles, syrphes... Il convient donc de les préserver un maximum tant que le seuil indicatif de risque n'est pas atteint. Leur action est toutefois insuffisante en cas de pullulation.
Sur 5 placettes réparties dans la zone d'observation, observer successivement 20 épis consécutifs.
Additionner le nombre d'épis porteurs d'au moins 1 puceron observé dans chacune des 5 placettes.
A partir du nombre total d'épis porteurs, reporter le %.