ARVALIS Institut du Végétal
AGRIAL, AGRICULTEUR, ALLIANCE NEGOCE, ARVALIS INSTITUT DU VEGETAL, ASTRIA BASSIN PARISIEN, AXEREAL, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 41, CA 45, CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE, DE SANGOSSE , ETS BODIN, FDGEDA DU CHER, LYCEE AGRICOLE DU CHESNOY, NUTRIPHYT, SCAEL, SOUFFLET ATLANTIQUE, UCATA, VE OPS
Directeur de publication :
Philippe NOYAU, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire 13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.
La Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie avec l'appui financier de l'AFB, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Céréales à paille ..............................................................................
Stades ..................................................................................................................
Cicadelles .............................................................................................................
Pucerons ..............................................................................................................
Limaces ................................................................................................................
Annexes ..........................................................................................
Cartographies des relevés de pièges .....................................................................
Augmentation des attaques de limaces et baisse de l'activité des pucerons et cicadelles.
L'évaluation du risque d'une parcelle face à un bio-agresseur repose sur une observation régulière de celle-ci. Pour estimer le risque de vos parcelles en cours de campagne, connaître la sensibilité de vos variétés et les leviers agronomiques à mettre en œuvre pour abaisser ce risque, reportez-vous aux fiches techniques présentes à la fin du BSV (accès direct en cliquant sur les liens en début de paragraphe).
Retrouvez des informations sur les adventices en lisant le
" BSV Adventices "
Les observations ont été réalisées dans des parcelles qui ont pour la plupart déjà été semées et qui ont levé. 59 pièges à cicadelles/pucerons présents sur ces parcelles entre le 15 novembre et le 22 novembre ont été relevés cette semaine.
94 parcelles (toutes cultures confondues) ont été observées entre le 21 novembre et le 26 novembre. Concernant les parcelles de blés durs observées, les trois quart n'ont pas été semées ou n'ont pas levé. Pour blés tendres, il reste encore 20% des parcelles qui n'ont pas encore été semées ou qui n'ont pas encore levé. Les autres sont majoritairement au stade 3ème feuille. Les orges ont toutes levé. Elles sont majoritairement entre 3 feuilles et début tallage, pour un semis en moyenne du 6 octobre.
Nombre de parcelles
842211 | 12 | 8 | 12 | 5 | 97711 |
captures de cicadelles sur la semaine/piège 0 1 à 15 16 à 29 30 à 100
> 100
En comparaison à la semaine dernière, les captures ont diminué et se retrouve au niveau de 2018 à la même période. 12 parcelles avec un piège englué indiquent la capture d'au moins une cicadelle entre le 21 novembre et le 26 novembre. Aucun piège n'a capturé plus de 30 cicadelles. La situation est donc calme dans la région.
Nombre moyen de captures / semaine
Moyenne des captures hebdomadaires de cicadelles Psammotettix alienus
Automne 2017 (référence "haute")
Automne 2016 (référence "basse")
Semaine de captures
30 captures hebdomadaires sur un piège jaune englué (seuil SRPV).
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
Tant que les céréales n'ont pas levé, les parcelles ne présentent aucun risque. Jusqu'au prochain week-end, les précipitations importantes prévues ne seront pas favorables à l'activité des cicadelles. Le risque climatique sera faible dans les jours à venir.
Le risque de JNO dépend du nombre de pucerons ailés, de leur pouvoir virulifère (difficile à appréhender) et du temps de présence des aptères.
Trois types de suivi des populations de pucerons sont donc mis en place cet automne :
La mise en place de cuvettes jaunes, relevées chaque semaine, piégeant les pucerons ailés dans 4 départements de la région. Ils sont situés près de Saint-Martin d'Auxigny pour le Cher, près de Nouzilly dans l'Indre et Loire, près d'Oucques dans le Loir et Cher, près de Fréville-du-Gâtinais et de Bucy-Saint-Liphard dans le Loiret. Parmi les pucerons ailés, sont distingués deux espèces vecteurs de la JNO, Rhopalosiphum padi et Sitobion avenae.
Le piégeage d'individus par les pièges englués utilisés pour les cicadelles et relevés chaque semaine.
Un suivi en culture du pourcentage de plantes infestées.
Un piège a capturé un puceron de l'espèce Myzus persicae, qui n'est pas une espèce vectrice de la JNO.
Par rapport aux relevés précédents, les flux migratoires ont été très faibles la semaine dernière, en cohérence avec la dégradation climatique des derniers jours (pluie, vent et faibles températures).
Nb de Rhopalosiphum padi capturés
Avec une nouvelle baisse des captures, cette semaine se place en dessous de la moyenne basse de 2013. 7 parcelles avec un piège englué, dont 5 ayant levées, indiquent la capture d'au moins un puceron entre le 21 et le 26 novembre, révélant ainsi la présence d'ailés. Seules les observations directes sur plantes peuvent donner une indication du risque encouru pour ces situations.
Nombre moyen de captures / semaine
Automne 2011 (référence "haute")
Automne 2018
Automne 2019
Cette semaine, 36 parcelles ont été observées et 7 ont révélé la présence de pucerons sur plantes. Aucune ne fait état de plus de 10% de plantes infestées. Une parcelle est infestée depuis au moins 10 jours. Plusieurs situations sont proches des seuils indicatifs de risques. En détail :
-Blé tendre : Les 4 parcelles ayant au moins un puceron sont infestées depuis au moins dix jours. Ces parcelles sont situées près de Trouy dans le 18, près de Viévy-le-Rayée dans le 41, près de Marville-Moutiers-Brulé dans le 28 et près de Joué-lès-Tours dans le 37. Le seuil indicatif de risque est donc atteint pour ces situations.
-Orge d'hiver tolérante : une parcelle située près de Tréon dans l'Eure et Loire (variété KWS JAGUAR) présente des pucerons depuis au moins 10 jours. Toutefois la tolérance de cette variété maintient le risque à un niveau faible.
-Autre Orge d'hiver : une parcelle située près du Subdray dans le Cher est infestée depuis au moins 10 jours. Le seuil indicatif de risque est donc atteint.
10% de plantes infestées ou présence de pucerons constatée pendant 10 jours consécutifs.
Situations non levées : le risque est nul et le restera qu'à l'émergence de la première feuille.
Situations levées indemnes de pucerons actuellement : le risque climatique restera faible vis-à-vis de l'arrivée d'ailés car les températures moyennes jusqu'en milieu de semaine seront inférieures à 12°C. Le risque pourra augmenter en fin de semaine avec une remontée des températures attendues.
Situations levées qui présentent des pucerons actuellement en faible quantité (moins de 10% de plantes porteuses) : le risque immédiat est moyen car les températures annoncées ne seront pas suffisamment faibles pour engendrer une forte mortalité des populations en place. De plus, le retour de températures plus douces en fin de semaine sera favorable à une multiplication rapide des colonies. Les observations sont à poursuivre pendant au moins 10 jours.
Situations levées qui présentent des pucerons actuellement en quantité importante (au moins 10% de plantes porteuses) : Dans ce cas, le risque est élevé. A priori, très peu de parcelles de la région sont concernées au regard des remontées du réseau d'observation. Toutefois, le meilleur moyen de s'en assurer est de réaliser des observations sur ses propres parcelles, dès qu'une éclaircie apparaît.
Cette semaine sur les 36 parcelles suivies pour les limaces :
- Faibles dégâts (<10%) pour 9 parcelles. Presque tous les départements sont concernés.
- Dégâts moyens (entre 10 et 20%) pour deux parcelles, l'une près de Neuvy-le-Roi dans le 37 et l'autre près de Le Blanc dans le 36.
- Dégâts importants (> 20%) pour une parcelle d'orge d'hiver près de Joué-Lès-Tours(37). Il y a été relevé 50% de plantules présentant des feuilles lacérées par les limaces. Avec la pluie déjà tombée et celle attendue cette semaine, la courbe de risque climatique en 2019 (en noir) du modèle Limaces de l'ACTA est l'une des 3 plus hautes depuis 2001 pour la décade en cours. Le risque climatique est donc élevé.
Les céréales sont sensibles aux limaces de la levée au stade 3-4 feuilles. Pour les parcelles possédant un piège à limaces, le seuil indicatif de risque se situe au-delà de 16 à 20 limaces piégées par m² en une nuit.
Risque important si : |
Les 4 saisons sont humides : - hiver doux, été pluvieux (maintien des populations en place) - printemps et automne doux et humides (reproduction) |
Le sol est lourd, argileux, motteux, caillouteux, riche en matière organique |
Le précédent cultural offre de la nourriture et crée un microclimat humide (colza, trèfle, repousses de céréales) |
Les pluies et les températures douces seront favorables à l'activité des populations déjà en place. La vigilance est de mise, particulièrement pour les jeunes semis en sols motteux. A noter toutefois que le risque limace est un risque très lié à la parcelle.
De faibles dégâts liés aux mulots et aux zabres ont été observées, respectivement près de Senneçay dans le 18 et près d'Engenville dans le 45.
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
A partir de 1 feuille.
Les cicadelles, de l'ordre des Hémiptères (comme les pucerons), se nourrissent de la sève des plantes et ne produisent pas de dégâts directs par succion. Différentes cicadelles peuvent être présentes dans les cultures mais la maladie des pieds chétifs, appelée aussi nanisme du blé, due à un virus WDV (Wheat Dwarf Virus) est transmise par Psammotettix alienus. Cette cicadelle est de couleur jaunâtre plus ou moins foncée avec des taches plus foncées réparties sur le corps. L'espèce est caractérisée par 6 bandes beige longitudinales sur le sommet de la tête, à l'arrière des yeux brun rougeâtre.
Automne doux et sec, hiver doux pour la conservation des œufs et un été chaud. Parcelles bien exposées ou zones abritées, avec présence de cailloux.
Date de semis : retarder les dates de semis ou ne pas trop les anticiper.
Détruire les repousses diminution du stock de plantes infectées.
Symptômes souvent diffus du fait des capacités motrices de l'insecte (vol de plante en plante). Les symptômes ne seront visibles qu'à partir de la reprise de la végétation :
Pour une attaque précoce : les pieds sont chétifs avec un tallage excessif, des disparitions de pieds et des stries jaunes nuancées de rouge le long des nervures de la feuille.
Pour une attaque tardive (présence moins importante du virus dans la plante) : pas de phénomène de nanisme mais stérilité des épis.
Relever de façon hebdomadaire les pièges cicadelles mis à disposition. Compter le nombre de cicadelles beiges collées sur le piège. Enregistrer le comptage. Mettre un nouveau piège en place.
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
Risque à partir de 1 feuille et jusqu'à fin tallage. Le risque est plus important entre 1 et 3 feuilles.
3 principaux pucerons peuvent être vecteurs des virus responsables de la Jaunisse Nanissante de l'Orge
(JNO) : Metopolophium dirhodum, Sitobion avenae et Rhopalosiphum padi, qui est considéré comme la principale espèce vectrice de la maladie à l'automne sur céréales à paille. Ils transmettent la maladie en se nourrissant de la sève des plantes, qui sont sensibles jusqu'au stade fin tallage. Une fois les plantes contaminées, les dégâts ne sont visibles qu'au début du printemps et sont irréversibles.
Rhopalosiphum padi: longueur de 1,2 à 2,4 mm, de forme globuleuse. De couleur vert foncé avec des taches rougeâtres autour de l'insertion des cornicules courtes, sombres et renflées à leur extrémité. Ses antennes sont sombres et plus courtes que le reste de son corps.
Les semis précoces, à l'automne, lorsque les températures sont douces (10-12°C) et le temps ensoleillé. Les repousses de céréales et les graminées sauvages présentes à proximité sont des sources potentielles de vecteurs et de virus et constituent un facteur de risque important.
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
La destruction des repousses et des graminées sauvages (réservoirs) sont de bons leviers agronomiques. Les semis précoces sont à éviter pour limiter la superposition des vols des insectes avec la période de grande sensibilité des jeunes plants.
Sur escourgeon, orges d'hiver et de printemps | Sur blé tendre d'hiver |
- Apparition possible 15 à 30 jours après l'inoculation : Jaunissement / rougissement débutant à l'extrémité des feuilles (feuilles âgées) - Courant montaison : plantes à tallage excessif restant naines et pouvant disparaître - Parcelle d'aspect moutonnée - Retard de maturité | - Végétation chétive mais pas de tallage excessif - Hauteur des plantes réduites, mais pas de nanisme - A l'épiaison : dernière feuille (= feuille drapeau) de couleur rouge lie de vin ou même jaune |
Sur 5 placettes réparties dans la zone d'observation, observer successivement 10 plantules consécutives. Additionner le nombre de plantules porteurs d'au moins 1 puceron observé dans chacune des 5 placettes (et non pas le nombre de pucerons par plantule). A partir du nombre total de plantules porteurs, reporter le %. Indiquer la forme des pucerons (1 ou 2 cases pour ailés et / ou aptères).
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
De la levée à 3-4 feuilles. Des dégâts peuvent persister jusqu'à l'épiaison mais avec peu de répercussions.
Il existe deux espèces de limaces :
La limace grise (Deroceras reticulatum) de couleur grisâtre à brun jaunâtre, avec le mucus blanc. L'adulte se déplace en surface. Elle peut mesurer jusqu'à 70mm en extension.
La limace noire (Arion hortensis) de couleur noire ardoisée avec un pied jaune et un mucus jaune. Moins mobile, elle se trouve le plus souvent dans le sol et apparait plus rarement que la limace grise. Ces deux limaces ont une activité essentiellement nocturne mais peuvent être actives en journée si le temps est couvert et humide.
Conditions climatiques : climat pluvieux et doux.
L'historique de la parcelle : les rotations avec du colza, céréales et fourrages leurs offres nourriture et abri en continu. Le précédent colza est le précédent le plus risqué.
Le type de sol : Les sols argileux motteux leurs sont favorables. Au contraire, elles sont rares dans les sols sableux.
Travail du sol : le déchaumage juste après la récolte du précédent permet d'éliminer les œufs et jeunes limaces en les exposant à la sécheresse. Le labour enfouit les limaces en profondeur plus qu'il ne les détruit, il permet de retarder l'attaque. Le roulage du sol détruit les abris et limite temporairement leur activité en surface.
L'implantation d'une inter-culture est favorable aux limaces en leur apportant nourriture et humidité. Toutefois, si elle doit être implantée, il faut privilégier des cultures intermédiaires moins appétentes (moutarde, phacélie).
Au-delà du stade 3 feuilles, les dégâts peuvent persister jusqu'à l'épiaison, mais ont peu de répercussions.
A l'échelle de la parcelle : attaques en foyers sur la parcelle, qui peuvent s'étendre. En début d'infestation, les dégâts peuvent être localisés en bordure.
A l'échelle de la plante : manques à la levée (germes dévorés avant leur sortie de terre). Ce sont souvent les graines en surface ou mal enterrées qui sont concernées. Après la levée : feuilles effilochées et trouées, parfois sectionnées. Disparition parfois si attaques sur de très jeunes plantules.
Sur 10 plantules successives de 5 lignes de semis différents, compter le nombre de plantules attaquées. Repérer le classes majoritaires des limaces (jeunes <1cm ou adultes).
BSV CEREALES A PAILLE N°6 DU 26/11/2019
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