Marie-Pierre DUFRESNE Alice BOULANGER
FREDON Centre-Val de Loire
FREDON CVL, COVETA, Station d'Expérimentations Fruitières de la Morinière, Tech'Pom, Fruits du Loir, Reinette Fruitière, Arbo Loire Service, le groupe ORIUS, la Société Pomologique du Berry, la Martinoise, ainsi que des producteurs, observateurs indépendants ou adhérents à ces groupements et des jardiniers amateurs.
Directeur de publication :
Philippe NOYAU, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire 13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie avec l'appui financier de l'AFB, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Acarien rouge (Panonychus ulmi)
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Punaises phytophages
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Carpocapse des pommiers et poiriers (Cydia pomonella)
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Autres tordeuses
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Autres lépidoptères
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Bilans intermédiaires
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Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginae)
8
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum)
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Cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii)
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Psylle du poirier (Cacopsylla pyri)
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Stemphyliose du poirier (Stemphylium vesicarium)
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Tavelure: surveiller l'apparition de nouvelles taches sur feuilles.
Carpocapse des pommes : phase d'intensification des pontes et des éclosions en cours.
Tordeuses : le vol des différentes tordeuses continue, les risques persistent.
Sésie des pommes, zeuzère et cossus : le vol est en cours .
Puceron lanigère : peu d'évolution, surveiller le parasitisme par A.mali.
Cochenille rouge du poirier : l'essaimage continue.
Mouche de la cerise: le vol ralenti.
Drosophila suzukii : vol et intensification des pontes en cours sur fruits rougissant.
Auxiliaires : de plus en plus présents et efficaces .
Pommiers Poiriers Cerisiers
17 parcelles dont 7 parcelles en production biologique 10 parcelles dont 3 parcelles en production biologique 5 parcelles dont 3 en production biologique
D'après les prévisions de Météo-France et du site Pleinchamp.com
Jeudi 20/06 | Vendredi 21/06 | Samedi 22/06 | Dimanche 23/06 | Lundi 24/06 | Mardi 25/06 | |
Temps | Rares averses en matinée, puis éclaircies | Eclaircies, le ciel devient très nuageux en fin de journée | Eclaircies | Eclaircies | Ensoleillée | Averses orageuses (sauf dans le Cher) |
T°C min | 14 à 15°C | 8 à 13°C | 10 à 14°C | 12 à 16°C | 16 à 19°C | 17 à 20°C |
T°C max | 21 à 23°C | 21 à 24°C | 25 à 27°C | 30 à 32°C | 32 à 35°C | 30 à 34°C |
Pluies | 0 à 1mm | 0 à 1 mm | 0 mm | 0 mm | 0 mm | Nc |
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Ce lien " cycle de vie de la tavelure " vous permettra de mieux comprendre la biologie de la tavelure.
Le risque de contamination secondaire a été élevé du 7 au 15/06 autour de la vallée de l'Indre en Indre et Loire, du 11 au 15/06 pour le restant de la région.
Les sorties de taches récentes (du 17 et 19/06) sont issues des contaminations Légères à Graves, enregistrées du 5 au 8/06. Pour connaitre les prévisions de date de sortie de taches données par le modèle DGAl, cliquer sur ce lien.
Dans le Cher, les conditions climatiques pluvieuses d'aujourd'hui et demain seront favorables aux contaminations secondaires en présence de taches de tavelure dans les vergers. Pour les autres départements, les pluies moins importantes ne devraient pas entrainer de contaminations secondaires.
Une évaluation globale de la situation de l'ensemble du verger s'impose dans les prochains jours pour décider de la stratégie à venir. Il est maintenant important de quantifier le " risque tavelure " afin d'estimer les risques de contaminations secondaires pour la saison estivale.
Comment évaluer le risque tavelure secondaire : Le comptage est à réaliser par parcelle et par variété. Sur 100 pousses prises au hasard (2 pousses / arbre sur 50 arbres), rechercher la présence de symptômes de tavelure sur chaque feuille de la pousse (faces supérieures et inférieures).
Dans le cas des parcelles à faible inoculum ne présentant pas de tache de tavelure, le " risque tavelure " est théoriquement terminé. L'absence de taches de tavelure sur feuilles et/ou sur fruits est à vérifier par une inspection soigneuse des parcelles (voir protocole de notation ci-dessus). L'absence de taches sur feuilles et sur fruits sera à vérifier régulièrement durant l'été.
Dans les parcelles où des taches de tavelure sont observées, des contaminations secondaires sont possibles à partir des taches présentes sur les feuilles et sur les fruits. Le " risque tavelure " va donc perdurer et les prochaines pluies devront être prises en compte pour la gestion de ces parcelles.
Pour les vergers tavelés, un risque de " repiquage " persiste. En effet, le mycélium des taches primaires donne naissance à une multitude de conidies. Lorsqu'il pleut, celles-ci sont détachées de leur support et sont entrainées par l'eau. Elles peuvent provoquer des contaminations secondaires si la durée d'humectation du feuillage est suffisamment longue.
T° Moyenne | 7°C | 10°C | 11°C | 13°C | 15°C | T>18°C |
Durée d’humectation nécessaire à la contamination* | 18 h | 14 h | 13 h | 11 h | 9 h | 8 h |
: les ascospores et les conidies requièrent le même nombre d'heures d'humectation pour contaminer la plante hôte (Stensvand et al., 1997).
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La situation est saine dans la plupart des parcelles. Toutefois, des formes mobiles d'acariens (essentiellement des adultes) et des œufs sont observées sur les feuilles de jeunes pousses dans quelques parcelles d'Indre et Loire.
Les températures deviennent favorables à l'activité des acariens (pontes et éclosions). Restez vigilant en contrôlant régulièrement vos parcelles sensibles.
Les populations d'insectes et d'acariens prédateurs sont en recrudescence. Des observations sur feuilles en parcelles sensibles nous ont permis de vérifier la présence d'adultes et de nombreuses pontes de phytoséiides. Les punaises prédatrices (plus faciles à repérer) telles que les mirides (Malacocoris sp., Deraeocoris lutescens et D. ruber ) et punaises anthocorides (Orius sp.), larves chrysopes sont également présents.
Le contrôle en végétation à ce stade doit être réalisé sur 100 feuilles de taille définitive de jeunes pousses. Le seuil indicatif de risque est atteint lorsque 50% des feuilles sont occupées par au moins une forme mobile.
Attention : ce seuil peut être relevé en présence des acariens phytoséiides et des insectes prédateurs.
Il est indispensable pour la protection du verger contre les acariens, de favoriser l'action des auxiliaires (lutte chimique aménagée, gestion de l'enherbement ). Ce bio-agresseur peut être toléré à des niveaux de population élevés dans le verger avant de nécessiter une intervention phytosanitaire, laissant la possibilité à un cortège d'auxiliaires de s'installer et de maintenir sous contrôle les populations d'acariens.
Les introductions de phytoséiides (tels que Typhlodromus pyri) ont fait leur preuve en matière d'efficacité dans la régulation des populations d'acariens.
Le mode d'irrigation peut agir sur le développement de ce bio-agresseur : l'aspersion sur frondaison en période estivale peut présenter un intérêt contre les acariens.
Les observations en parcelle de référence (pommier et poirier) font remonter la présence de pontes et de larves de punaises phytophages en Indre et Loire. Des adultes de Palomena prasina et de Coreus marginatus sont également observées.
Ces punaises sont responsables de déformation des fruits : les pommes et poires piquées prennent un aspect bosselé. Les déformations sont en forme de cuvette avec un méplat dans le fond.
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Adulte et pontes de Coreus marginatus,
Ponte et larves de punaises phytophages de la famille des Pentatomidae (Raphigaster, Palomenae )
La carte ci-jointe présente la répartition régionale du réseau de piégeage carpocapses et tordeuses.
Les pièges sont implantés dans des vergers en production (professionnels ou amateurs) et sont relevés au moins une fois par semaine par les producteurs ou les jardiniers amateurs.
Selon les données du modèle de prévision DGAl CarpoPomme2 (INOKI), à ce jour :
Entre 60 et 78% du potentiel de début de vol est en cours,
Entre 50 et 70% du potentiel de pontes a déjà été réalisé,
Entre 14 et 46% des larves sont déjà présentes.
Le nombre de captures de carpocapses dans le réseau signalées dans le réseau de piégeage est en baisse, en vergers professionnels et en vergers amateurs.
Toutefois, d'après le modèle de prévision, la phase d'intensification du vol est toujours en cours sur l'ensemble de la région.
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Dans les prochains jours, les conditions climatiques seront plus favorables à l'accouplement, aux pontes et éclosions. Selon les données du ce même modèle, avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières pour les jours à venir :
la phase d'intensification du vol des femelles est en cours sur l'ensemble des secteurs de production de la région. Pour les secteurs les plus précoces, elle se terminera en fin de semaine (Mézières) ; elle devrait se terminer au cours de la semaine prochaine pour la plupart des secteurs. A Chartres, elle se prolongera jusqu'à début juillet. la phase d'intensification des pontes est en cours sur l'ensemble des secteurs de production de la région et devrait se prolonger jusqu'à fin juin (Mézières, Cheillé) et début juillet pour les autres secteurs. Le risque vis-à-vis des pontes reste élevé pour l'ensemble des secteurs de production pour les prochains jours. la phase d'intensification des éclosions est en cours sur l'ensemble des secteurs de production de la région. Le risque vis-à-vis des éclosions est élevé pour les prochains jours. En Eure et Loir, les éclosions s'intensifient à partir de ce vendredi
(21/06).
Pour accéder au tableau récapitulatif des résultats du modèle CarpoPomme2, secteur par secteur, cliquer sur ce lien.
La pose de bandes de cartons ondulés permet d'évaluer l'importance des populations pour l'année suivante et d'éliminer une partie des larves hivernantes réfugiées dans les bandes. o Les bandes de carton ondulé sont attachées autour du tronc, à une trentaine de centimètre du sol, de mi-juin à début juillet (au cours des éclosions des chenilles de 1ère génération). o Elles sont fabriquées dans des cartons à alvéoles suffisamment larges pour constituer un refuge pour les chenilles. o Elles seront retirées et brûler en début d'hiver. On positionne assez tôt ces bandes pièges car seule une partie des chenilles de carpocapses issue de la 1ère génération va se nymphoser pour donner des papillons de 2ème génération. Bande piège cartonnée pour piégeage de chenilles Une part non négligeable des chenilles de 1ère génération va donc commencer sa diapause de carpocapses hivernale et ne pas donner de papillon de 2ème génération. Si les bandes cartonnées sont Photo : FREDON CVL- MP Dufresne déjà en place, ces chenilles diapausantes vont se réfugier dans les alvéoles de carton durant l'été.
Oiseaux et chauves-souris sont des prédateurs naturels du carpocapse, installer des nichoirs afin de favoriser leur présence.
Méthodes alternatives : Des produits de bio-contrôle existent. Des produits de bio-contrôle sont autorisés pour cet usage. Vous pouvez consulter la note de service DGAL/SDQSPV/2019-144 du 13/02/2019, listant les produits de bio-contrôle en cliquant sur ce lien : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-144
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Les éclosions d'Archips podana interviennent rapidement après la ponte. Risque élevé en cours vis-à-vis des larves en parcelle à risque.
La gestion des parcelles vis-à-vis des tordeuses doit être réalisée à la parcelle, en fonction de la présence du ravageur les années précédentes. Les relevés de captures de l'ensemble des tordeuses montrent que la plupart des tordeuses sont en phases d'intensification du vol. Les risques vis-à-vis des pontes et des éclosions augmentent pour les prochains jours.
Les parcelles où des dégâts de tordeuses ont été constatés les années précédentes sont à surveiller de près. Avant récolte, une observation sur 1000 fruits permet de connaitre le potentiel d'infestation pour l'année suivante.
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Parmi les solutions de bio-contrôle, la confusion sexuelle est une méthode de protection efficace contre certaines de ces tordeuses (A. podona, G. lobarzewskii, le Capua, Pandemis heparana, G. molesta), à condition de la mettre en place avant ou dès le début du vol et en respectant les contraintes de pose (nombre de diffuseurs par ha, taille minimale de parcelles, pression du ravageur connue et maitrisée). La pose de diffuseurs spécifiques permet une lutte combinée contre le Carpocapse et certaines tordeuses.
Méthodes alternatives : Des produits de bio-contrôle existent. Des produits de bio-contrôle sont autorisés pour cet usage. Vous pouvez consulter la note de service DGAL/SDQSPV/2019-144 du 13/02/2019, listant les produits de bio-contrôle en cliquant sur ce lien : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-144
La phase d'intensification du vol des mineuses cerclées se maintient pour les prochains jours dans les secteurs infestés. Le risque vis-à-vis des pontes de mineuses cerclées restent élevé.
Les risques vis-à-vis des pontes de Sésie du pommier, de Zeuzère et de Cossus gâte-bois sont élevés pour les prochains jours dans les secteurs sensibles.
Parmi les solutions de bio-contrôle, la confusion sexuelle est une méthode de protection efficace contre la zeuzère et la sésie du pommier, à condition de la mettre en place avant ou dès le début du vol et en respectant les contraintes de pose (nombre de diffuseurs par ha, taille minimale de parcelles, pression du ravageur connue et maitrisée).
Méthodes alternatives : Des produits de bio-contrôle existent. Des produits de bio-contrôle sont autorisés pour cet usage. Vous pouvez consulter la note de service DGAL/SDQSPV/2019-144 du 13/02/2019, listant les produits de bio-contrôle en cliquant sur ce lien : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-144
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Les bilans intermédiaires sur fruits consistent à réaliser des observations sur quelques fruits pour dénombrer les dégâts des principaux bio-agresseurs à cette période intermédiaire de la saison (fin des contaminations primaires de tavelure et fin de première génération du carpocapse). Ces comptages permettent de dresser un état des lieux, à mi-parcours, et d'adapter la stratégie de protection jusqu'à la récolte. Ils permettent également de repérer certains bio-agresseurs (ré-)émergeants
(stemphyliose, tordeuses ). Les observations sont à prévoir par variété, par bloc, avec un échantillonnage suffisant pour refléter la situation des parcelles. Prévoir ces comptages en début de mois de juillet.
On note cette semaine encore des enroulements de feuilles liées aux pucerons. Une partie de ces foyers, majoritaire dans certaines parcelles, est régulée par les auxiliaires. Des larves de syrphes, de cécidomyies, de coccinelles ainsi que des forficules peuvent être observées dans les enroulements.
Des pucerons ailés sont présents maintenant dans les colonies restantes. Ces pucerons vont bientôt migrer sur les plantains pour poursuivre leur cycle.
Le risque vis-à-vis du puceron cendré devient faible. Restez toutefois vigilant sur les jeunes plantations.
Sur pommier, le seuil indicatif de risque est atteint dès que 1 puceron cendré est observé dans la parcelle.
Une végétation importante des arbres est favorable aux pucerons cendrés : pour limiter le développement de ce bioagresseur, il est important de maintenir un bon équilibre végétatif en réalisant une taille adaptée et une fertilisation raisonnée.
L'argile peut agir en barrière mécanique minérale, perturber l'installation des fondatrices et ralentir la colonisation de l'arbre par le puceron à partir des foyers primaires. Toutefois, l'efficacité de son utilisation dépend de la mise en œuvre d'un raisonnement global favorisant l'installation de la faune auxiliaire.
Méthodes alternatives : Des produits de bio-contrôle existent. Des produits de bio-contrôle sont autorisés pour cet usage. Vous pouvez consulter la note de service DGAL/SDQSPV/2019-144 du 13/02/2019, listant les produits de bio-contrôle en cliquant sur ce lien : https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-144
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Globalement, la situation est saine mais on note dans quelques parcelles du réseau une augmentation des colonies de pucerons lanigères sur les jeunes pousses.
Le 2ème vol d'Aphelinus mali s'intensifie (Chouzé sur Loire, St Hilaire St Mesmin, Montierchaume). On peut déjà observer la présence de pucerons parasités dans les colonies de pucerons lanigères.
Les conditions climatiques sont plus favorables à l'activité des pucerons. Elles sont également plus favorables à l'activité des auxiliaires. Le risque vis-à-vis du puceron lanigère est lié à la présence des A.mali.
Sur pommier, le seuil indicatif de risque est estimé à 10% des arbres, porteurs d'au moins 1 rameau touché.
Des observations sous loupe binoculaire de femelles hivernantes, réalisées sur des rameaux colonisés, prélevés en Indre et Loire, permettent de vérifier le stade d'évolution de ces femelles et donc de détecter les premiers essaimages de larves.
Des larves mobiles sont présentes sur les rameaux. L'essaimage des jeunes larves est en cours (migration des jeunes larves hors de la carapace de la femelle). Il reste des œufs et larves non mobiles sous les boucliers des femelles.
L'essaimage des jeunes larves va se poursuivre. Le risque vis-à-vis de l'essaimage des larves de cochenilles rouges du poirier est élevé pour les prochains jours.
Présence de cochenilles.
La situation reste saine dans la majorité des parcelles du réseau. Dans les parcelles sensibles, on peut observer de nombreuses larves aux différents stades d'évolution. En parcelles peu infestées, sont présents des adultes et des œufs.
On note dans certaines parcelles sensibles des chutes de population liées à la fois à la montée en puissance des punaises prédatrices mais aussi aux fortes pluies enregistrées début juin.
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La gestion vis-à-vis du psylle doit tenir compte de l'historique des parcelles. Dans les parcelles peu infestées, le risque vis-à-vis des psylles restent faibles. Dans les parcelles fortement infestées : le risque vis-à-vis des psylles est élevé. Surveiller vos parcelles !
Des adultes et larves de punaises prédatrices telles que Anthocoris nemoralis, Deraecoris ruber, Heterotoma sp et pilophorus sp peuvent être observés dans les vergers. Avec les conditions climatiques prévues pour les prochains jours, les populations de punaises prédatrices devraient s'intensifier dans les prochains jours.
Cette maladie en général très ponctuelle, peut occasionner des dégâts importants allant jusqu'à la perte de la récolte. Sur feuilles, on peut observer des taches circulaires brunes, s'étendant en larges nécroses noirâtres. Sur fruits, des taches brunes circulaires et superficielles se forment sur jeunes fruits. Elles évoluent en largeurs et en profondeur lorsque le fruit mûrit.
Tout comme la tavelure, ce champignon se conserve en hiver sous forme de périthèces. Mais les risques majeurs sont constitués par les contaminations secondaires à partir des conidies. La sensibilité à cette maladie est variable selon les variétés. Doyenné du comice et conférence sont très sensibles.
La gestion vis-à-vis du psylle doit tenir compte de l'historique des parcelles. Dans les conditions climatiques orageuses ou en présence d'irrigation par aspersion avec des températures élevées, ce champignon pourrait trouver des conditions très favorables à son développement.
Surveillez d'éventuelles apparitions de symptômes sur feuilles et fruits
Peu de capture signalée cette semaine (semaine 25) dans les parcelles du réseau situées dans le Loiret et en Indre et Loire, malgré un retour de conditions climatiques favorables à l'activité des mouches R. cerasi. Le vol de la mouche de la cerise semble se terminer.
Le risque vis-à-vis des pontes devient modéré pour l'ensemble de la région dans les prochains jours.
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Des pièges sont installés dans 2 parcelles de cerisiers, en Indre et Loire et dans le Loiret (pièges positionnés dans les haies de bordure et dans les parcelles). On observe une légère diminution des captures de D. suzukii dans les parcelles de cerisiers en cours de véraison des 2 sites de suivis et également dans les haies. Le vol est toujours en cours.
Les conditions climatiques des prochains jours et le rougissement des cerises rouges sont favorables à l'activité des adultes. Le risque vis-à-vis des pontes est élevé de la véraison des fruits à la cueillette.
Détruire les fruits atteints pour limiter le développement des ravageurs (Attention, D.suzukii peut terminer son
cycle dans les fruits laissés au sol ou sur les tas de compost).
Ne pas trop espacer les cueillettes des cultures à récolte étalée (framboises ou fraises). Les fruits à pleine
maturité sont plus exposés aux pontes de D. suzukii.
Veiller à la bonne aération des plantations (maintien de l'enherbement ras dans les vergers, adapter la taille
des arbres afin d'améliorer la circulation de l'air).
Limiter tous ce qui favorise l'humidité dans les cultures : suppression des points d'eaux stagnantes et une
irrigation localisée sera préférable à l'aspersion.
Ne pas laisser de fruits en sur-maturité ou infestés sur le plant ou tombés au sol. Ces déchets sont à évacuer
des potagers et vergers : il faut les détruire régulièrement au moment de la récolte.
Ne pas laisser de fruits sur les cultures si la récolte est compromise.
Plus d'information dans http://arboriculture.ecophytopic.fr et http://www.ctifl.fr/ecophytopic/infos ctifl
Le vol est en cours en Indre et Loire.
Les conditions climatiques des prochains jours seront plus favorables à la poursuite du vol.
Comme déjà signalé dans ce bulletin, nous observons maintenant de nombreux insectes auxiliaires à tous les stades de développement : adultes, œufs, larves et nymphes. On observe, dans les vergers, des auxiliaires prédateurs et également des insectes parasites : punaises prédatrices, syrphes, chrysopes et hémerobes, coccinelles, cécidomyies, acariens phytoseiides .
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Syrphe sp.
Taille : de 10 à 15 mm
Coccinelle
Taille : 8 mm
Cantharide
Taille : 10 à 12 mm
Taille : 3 mm
Orius sp.
Taille : 2,5 mm
Hémerobe
Taille : 9 mm
Raphidie
Taille : 15 à 20 mm
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Ascospores projetées
Cycle de vie de Venturia inaequalis (Bowen et al., 2011)
L'inoculum primaire est porté par les feuilles mortes tombées au sol. Il est constitué par les ascospores contenues dans les périthèces, qui se sont formées à la face inférieure des feuilles mortes. Lorsqu'elles sont matures, ces ascospores sont projetées lors des épisodes pluvieux. Si l'humidité du feuillage se prolonge suffisamment longtemps après la pluie, les ascospores germent et infectent le feuillage : les taches apparaissent. Elles vont porter les conidies. La fin des contaminations primaires est atteinte lorsque les périthèces sont vides.
Les contaminations secondaires sont dues aux contaminations par les conidies. Ces conidies sont dispersées par la pluie (elles se laissent porter par le ruissellement) et infectent les feuilles ou les fruits tant que les conditions sont favorables.
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Spores en cours de germination, posées sur Projection la feuille (nuage blanc) d'ascospores
(bâtonnets jaunes)
(nuage blanc)
Intensité de
Début de l'infection dans les tissus de la feuille (nuage orange)
Les spores percent la cuticule de la feuille
(ligne rouge)
Echelle de temps : mois (mars dans cet exemple), jour et heure
Pluie et humectation
Bleu clair : périodes d'humectation du feuillage
Proportion d'ascospores matures
(rouge) et non matures
(marron). En blanc, partie déjà projetée.
La valeur du RIM exprime l'intensité de l'infection. Si la valeur du RIM est supérieure à 300, le risque de contamination est très élevé. Si la valeur du RIM est inférieure à 100 : le risque de contamination est faible.
Ces niveaux de risque sont relatifs. Il faut tenir compte également de la sensibilité variétale et de l'inoculum de la parcelle : un RIM de 100 est important pour une variété très sensible.
La date du Biofix : correspond à la date de première projection d'ascospores de tavelure. Elle permet de démarrer la modélisation RIM-Pro. Elle est liée à l'évolution de la maturité des périthèces de tavelure sur un secteur géographique.
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Dates de Dates prévisionnelles Département Niveau de risque Remarques contamination de sortie de taches |
37 (Cheillé, Saint-Epain) 06/03 au 07/03 26-27/03 36 (Montierchaume) Très léger à léger 41 (Tour-en-Sologne) |
08/03 au 10/03 28-29/03 37 (Cheillé, Saint-Epain) Grave |
36 (Montierchaume) 09/03 au 10/03 29-30/03 45 (Mézières-lez-Cléry) Très léger à léger 41 (Tour-en-Sologne) |
13/03 au 15/03 02/04 36 (Montierchaume) Grave |
37 (Saint-Epain) Très léger à 14/03 au 16/03 01/04 45 (Mézières-lez-Cléry) Assez Grave |
37 (Saint-Epain) 17/03 au 19/03 05 au 07/04 Très léger 36 (Montierchaume) |
41 (Tour en Sologne) 09/04 au 10/04 24/04 Assez Grave |
37 (Cheillé, Saint-Epain, St Christophe) Très léger à 14/04 au 17/04 28-29/04 41 (Tour en Sologne) Assez Grave 45 (Mézières-lez-Cléry) |
37 (Cheillé, Saint-Epain, St Christophe) 23/04 au 27/04 9 au 13/05 41 (Tour en Sologne) Léger à Grave 45 (Mézières-lez-Cléry) |
36 (Montierchaume) Très léger à 02/05 au 05/05 17-18/05 41 (Tour en Sologne) Grave 45 (Mézières-lez-Cléry) |
Très léger à Assez 07/05 au 08/05 20-21/05 Ensemble de la région Grave |
37 (Cheillé, Saint-Epain, St Christophe) Très léger à 9/05 au 11/05 22-23/05 41 (Tour en Sologne) Grave 45 (Mézières-lez-Cléry) |
Assez Grave à 17/05 au 20/05 29-30/05 Ensemble de la région Grave |
20/05 au 21/05 31/05 37 (Cheillé) Léger |
22/05 au 26/05 01-04/06 Ensemble de la région Très léger à léger |
37 (Cheillé) Léger à Assez 27/05 au 29/05 06-07/06 36 (Montierchaume) Grave 45 (Mézières-lez-Cléry) |
3/06 15/06 Cheillé Léger |
4/06 au 6/06 16-17/06 Ensemble de la région Léger à Grave |
37 (Cheillé, St Christophe) 7 au 8/06 18–19/06 Léger à Grave 45 (Mézières-lez-Cléry) |
10 au 13/06 20-21/06 Ensemble de la région Léger à Grave |
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Vol des femelles (1ère génération) | Pontes (1ère génération) | Eclosions (1ère génération) | ||
STATION | Début Intensification du vol du vol | Début Intensification des pontes des (risque élevé) pontes | Début Intensification des éclosions des (risque élevé) éclosions | |
45 | Mézières les Clery | du 18/05 au 22/06 22/04 | du 24/05 au 26/06 28/04 | du 5/06 au 5/07 23/05 |
41 | Tour en Sologne | du 22/05 au 26/06 22/04 | du 28/05 au 03/07 28/04 | du 13/06 au 14/04 26/05 |
St Christophe/le N | du 24/05 au 27/06 29/04 | du 30/05 au 03/07 6/05 | du 15/06 au 14/07 28/05 | |
37 | Cheillé | du 19/05 au 23/06 22/04 | du 25/05 au 29/06 28/04 | du 08/06 au 8/07 24/05 |
36 | Montierchaume | du 22/05 au 24/06 22/04 | du 28/05 au 01/07 28/04 | du 12/06 au 10/07 26/05 |
28 | Chartres | du 30/05 au 02/07 09/05 | du 05/06 au 08/07 14/05 | du 21/06 au … 02/06 |
Phase d'intensification du vol
Période regroupant entre 20 et 80% des papillons
Pic du vol
Phase d'intensification des pontes
Période regroupant entre 20 et 80% des pontes
Pic de ponte
Phase d'intensification des éclosions
Période regroupant entre 20 et 80% des éclosions
Pic des éclosions
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