TERRES INOVIA en collaboration avec la FDGEDA du Cher
AGROPITHIVIERS, AXEREAL, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 41, CA 45, CENTREXPE, CETA CHAMPAGNE BERRICHONNE, COC, ETS BODIN, FDGEDA DU CHER, FREDON CENTRE, LEPLATRE SAS, PIONEER SELECTION, PISSIER, SOUFFLET AGRICULTURE, UCATA.
Relecteurs
Directeur de publication :
Jean-Pierre LEVEILLARD, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire 13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.
La Chambre régionale d'agriculture du Centre-Val de Loire dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui financier de l'ONEMA, par les crédits issus de la redevance pour pollution diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018.
Il existe toujours des parcelles à moins de 4 feuilles dans le réseau où le risque altise adulte peut toujours être d'actualité.
Certaines parcelles ne sont toujours pas levées.
% de parcelles au stade
30%
25%
20%
10/10 au 16/10
17/10 au 23/10
15%
10%
5%
0%
CHARANÇON DU BOURGEON TERMINAL
Le vol a fortement progressé par rapport à la semaine dernière, plus de 60 % des parcelles signalent la présence du ravageur.
Certains observateurs signalent aussi la présence du charançon gallicole. Attention à la confusion.
Avec l'arrivée d'un temps plus frais et perturbé dans les prochains jours, le pic de vol pourrait être atteint.
Il faut à présent analyser les maturations sexuelles des femelles pour ajuster la gestion du risque vis-à-vis de leur début de période de ponte.
100
90
Période de piégeage Automne 2009 à 2016 Automne 2017 Automne 2018
Cuvettes avec présence (%)
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Semaines
A la rédaction de ce BSV : Depuis le 15 octobre, 28 échantillons ont été analysés. Les résultats les plus récents indiquent des femelles aptes à pondre uniquement sur l'ouest du Loiret dans une seule parcelle. Dans cette parcelle, les 2 échantillons consécutifs ont vu le nombre de femelles aptes à pondre augmenter. Mais le pourcentage par rapport aux autres stades de maturation reste très faible. L'arrivée dans les parcelles et la maturation devrait se poursuivre dans les prochains jours. Il est probable que la gestion du risque soit à prendre en compte la semaine prochaine au moins pour le sud de la région Centre-Val de Loire. L'évolution des prévisions météorologiques pour les prochains jours sera aussi à suivre de près pour déterminer les périodes favorables de gestion du risque. D'autres échantillons sont en cours d'analyses. Les résultats seront mis à jour si les maturations s'accélèrent.
du développement des premières larves jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
Il n'y a pas, pour le charançon du bourgeon terminal, de seuil de risque. Etant donné la nuisibilité potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles est un risque. Il est plus important sur les colzas à faible développement et faible croissance.
La gestion du risque du charançon du bourgeon terminal comme celui de l'altise d'hiver doit prendre en compte les phénomènes de résistance aux pyréthrinoïdes.
Les premières observations sur plante (directes ou indirectes via la méthode Berlèse) ont été réalisées ces derniers jours. Dans 3 situations (Loiret, Eure-et-Loir, Cher) les premières larves sont observées pour l'instant de façon anecdotique. Attention à la confusion, des larves de mouches sont aussi signalées dans les pétioles. Les larves d'altises ont 3 paires de pattes ce qui n'est pas le cas des larves mouches (cf. Annexes).
Les données de modélisation sont cohérentes avec les premières observations. Pour une date pivot de début de vol au 1er octobre 2018 sur l'ensemble de la région, les premiers larves L1 devraient être observables à partir du 20 octobre.
Les observations sur directe sur plante ou via la méthode Berlèse vont donc pouvoir commencer.
Modélisation des dates d'apparition des stades larvaires L'utilisation du modèle de développement larvaire permet d'estimer l'apparition des larves de grosses altises dans les pétioles, pour positionner au mieux les observations.
à partir des données météorologiques, pour une date donnée de début du vol, il est possible de définir le cycle d'évolution de l'insecte.
Date de début de vol observé | Ponte |
20/09/2018 | 23/09/2018 |
25/09/2018 | 29/09/2018 |
01/10/2018 | 06/10/2018 |
05/10/2018 | 09/10/2018 |
10/10/2018 | 13/10/2018 |
23/09/2018 12/10/2018 15/10/2018 21/10/2018 29/09/2018 15/10/2018 20/10/2018 29/10/2018 25/09/2018 06/10/2018 20/10/2018 28/10/2018 13/11/2018 01/10/2018 09/10/2018 25/10/2018 03/11/2018 05/10/2018 13/10/2018 03/11/2018 10/10/2018
(en vert, calculs réalisés avec les données réelles sinon valeurs Normales 1998-2017)
Eclosion L1 | Mue L2 | Mue L3 |
12/10/2018 | 15/10/2018 | 21/10/2018 |
15/10/2018 | 20/10/2018 | 29/10/2018 |
20/10/2018 | 28/10/2018 | 13/11/2018 |
25/10/2018 | 03/11/2018 | |
03/11/2018 |
Date de début de vol observé | Ponte |
20/09/2018 | 24/09/2018 |
25/09/2018 | 01/10/2018 |
01/10/2018 | 06/10/2018 |
05/10/2018 | 10/10/2018 |
10/10/2018 | 13/10/2018 |
24/09/2018 14/10/2018 19/10/2018 28/10/2018 01/10/2018 18/10/2018 26/10/2018 20/11/2018 06/10/2018 24/10/2018 06/11/2018 01/10/2018 10/10/2018 30/10/2018 05/10/2018 13/10/2018 12/11/2018 10/10/2018
(en vert, calculs réalisés avec les données réelles sinon valeurs Normales 1998-2017)
Eclosion L1 | Mue L2 | Mue L3 |
14/10/2018 | 19/10/2018 | 28/10/2018 |
18/10/2018 | 26/10/2018 | 20/11/2018 |
24/10/2018 | 06/11/2018 | |
30/10/2018 | ||
12/11/2018 |
Date de début de vol observé | Ponte |
20/09/2018 | 23/09/2018 |
25/09/2018 | 29/09/2018 |
01/10/2018 | 06/10/2018 |
05/10/2018 | 08/10/2018 |
10/10/2018 | 13/10/2018 |
23/09/2018 10/10/2018 14/10/2018 18/10/2018 29/09/2018 14/10/2018 18/10/2018 25/10/2018 25/09/2018 06/10/2018 18/10/2018 25/10/2018 05/11/2018 01/10/2018 08/10/2018 21/10/2018 31/10/2018 05/10/2018 13/10/2018 31/10/2018 10/10/2018
(en vert, calculs réalisés avec les données réelles sinon valeurs Normales 1998-2017)
Eclosion L1 | Mue L2 | Mue L3 |
10/10/2018 | 14/10/2018 | 18/10/2018 |
14/10/2018 | 18/10/2018 | 25/10/2018 |
18/10/2018 | 25/10/2018 | 05/11/2018 |
21/10/2018 | 31/10/2018 | |
31/10/2018 |
Rappel : Les larves après éclosion (L1) rejoignent les pétioles des plantes à partir du sol. Il est possible dans un premier temps d'observer la présence de la perforation leur permettant de pénétrer dans la plante. Ensuite les différents stades larvaires
(L2-L3) sont observables dans les pétioles. Les larves âgées (Stade larvaire L3) sont les plus à risque car les meilleures candidates à la migration vers le cœur.
depuis le stade rosette jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
70 % de plantes avec au moins une galerie au stade rosette. Dans le cas d'utilisation de la méthode Berlèse, le seuil de nuisibilité est atteint à partir de 2 à 3 larves par plante.
Quelques dégâts de grosses altises adultes sur feuilles sont encore signalés pour les parcelles à moins de 4 feuilles.
depuis la levée jusqu'au stade 3 feuilles. Il faudra tout de même surveiller attentivement les parcelles qui souffrent du sec avec un impact sur la croissance et l'évolution des stades.
8 pieds sur 10 portant des morsures. Il ne faut pas dépasser plus ¼ de la surface végétative détruite. Au-delà du nombre de plantes avec dégâts, il est important de déterminer la surface végétative endommagée. En cas de levée tardive (après le 1er octobre), la vitesse de développement des colzas est ralentie et le seuil peut être abaissé à 3 plantes avec morsures sur 10.
La présence dans les cuvettes se maintient dans les cuvettes. Le suivi permet de repérer l'arrivée des insectes dans les parcelles pour ensuite simuler les activités de pontes puis les développements larvaires.
Cuvettes avec présence (%)
90
80
70
60
50
40
30
20
10
Période de piégeage Automne 2009 à 2016 Automne 2017 Automne 2018
0
S34 S35 S36 S37 S38 S39 S40 S41 S42 S43 S44 S45 S46 S47 S48 S49 S50
Semaines
Si seulement 3 parcelles du réseau signalent la présence de pucerons cendré du chou, des retours hors réseau signalent une forte présence des insectes dans certaines parcelles.
Le puceron cendré est relativement peu mobile : une fois posé sur une plante favorable, il y reste. La multiplication sous forme de colonies denses et serrés ne va pas dans le sens d'une augmentation rapide des taux de plantes infestées.
Les dégâts causés sont dus aux prélèvements de sève qui affaiblissent la plante. Le végétal peut réagir aux piqures alimentaires et à la présence de salive. Cette réaction se traduit par des déformations du feuillage et des rougissements et/ou décolorations des plantes.
Les pucerons cendrés du chou sont capables de tuer des plantes au stade rosette bien développée.
Il est important d'évaluer le risque à la parcelle. En cas de forte pression, il faut s'assurer de garder un peuplement suffisant pour assurer le potentiel de la culture.
Attention, les pucerons cendrés du chou ne sont pas concernés par des phénomènes de résistance à ce jour.
Le maintien de températures estivales pour la saison reste favorable à la présence des pucerons.
Si leur présence est signalée dans 23 parcelles du réseau, dans seulement une situation le seuil de 20 % de plantes porteuses est dépassées alors que le stade n'a pas atteint 6 feuilles.
Le contexte est particulier cette campagne vis-à-vis de ce ravageur, car sa résistance aux produits de la famille des pyréthrinoïdes et au pyrimicarbe ainsi que l'arrêt des néonicotinoïdes n'offrent plus de solution disponible à ce jour pour la gestion du risque.
Aucune dérogation n'a été accordée.
Il n'y a plus de risque pour les parcelles à plus de 6 feuilles lors de l'arrivée des pucerons. Pour les parcelles à moins de 6 feuilles, le seuil est fixé à 20 % de plantes porteuses. Le risque est aussi réduit avec les variétés qui comportent la résistance partielle à l'une des viroses (TUYV) transmise par les pucerons.
Exemple de pullulation de pucerons verts du pêcher sur feuille Le zoom permet d'observer un pourcentage non négligeable de parasitisme.
jusqu'au stade 6 feuilles de la culture, correspondant à la période la plus à risque pour la transmission des viroses.
20% de plantes porteuses de pucerons.
Le risque puceron vert du pêcher est lié à sa capacité à transmettre des viroses à la plante. Sa gestion se complique par sa résistance à la famille des pyréthrinoïdes et pyrimicarbe. http://www.terresinovia.fr/colza/cultiver-du-colza/ravageurs/insectes/insectes-automne/pucerons/
La présence de mouche du chou est signalée dans des parcelles hors réseau. Les larves de mouche du chou s'attaquent au pivot des plantes. Dans les cas les plus extrêmes, pour des plantes à moins de 5 feuilles, cette attaque peut conduire au sectionnement du pivot.
tête
plaques pigmentées
Extremité brune
Selon leur stade de développement, les larves, de forme allongée, mesurent de 1,5 à 8 mm et sont de couleur translucide à blanchâtre. Elles sont caractérisées par 3 paires de pattes thoraciques, une tête brun foncé bien développée, et une plaque pigmentée brun foncé à l'extrémité postérieure.
Elle possède donc deux extrémités brunes.
Les 3 paires de pattes thoraciques et les deux extrémités brunes sont caractéristiques de la larve d'altise et permettent de la différencier de celles de charançons, sans pattes et avec uniquement la tête brune.
Le reste du corps est également orné de petites plaques pigmentées disposées régulièrement.
Principe : Le dessèchement des colzas induit le retrait des larves de la plante qui tombent dans l'entonnoir puis dans le récipient et sont ainsi plus facilement dénombrables.
Matériel :
Kit " Berlèse " (Support-Entonnoir-Grillage-Petit Pot ) ou autre système similaire (cuvette jaune grillage par exemple) Eau savonneuse ou Eau alcoolisée (50% d'eau - 50% d'alcool modifié)
Pièce chauffée à 20 °C et ventilée pour favoriser le dessèchement des plantes. Attention, il faut lutter contre l'humidité car elle favorise les pourritures qui peuvent être toxiques pour les larves.
Méthode :
Etape 1 : Prélevez 20 plantes dans la parcelle à observer (4x 5 plantes consecutives dans la parcelle).
Etape 2 : Coupez les pivots et le plus gros des limbes (non touchés) puis rincez rapidement les plantes.
le nettoyage permet d'éviter les dépôts de terre et facilite le comptage des larves.
Etape 3 : Répartissez les plantes sur le grillage qui recouvre les entonnoirs (pas plus de 10 plantes par cuvette afin d'assurer un meilleur séchage). Les premières larves sont visibles au bout de quelques heures.
Etape 4 : Après dessèchement complet des plantes (8 à 10 jours à une température de 20°C) comptez le nombre de larves tombées dans les récipients. Les observations peuvent aussi se réaliser régulièrement.
Infos à collecter : pour chaque récipient nombre de larves et nombre de plantes concernées.
Altise Observation stade larvaire Attention, les larves les plus avancées en âge au moment du prélèvement tombent en premier. Les plus jeunes peuvent se maintenir dans les plantes tant que le végétal reste favorable à leur alimentation. La distinction des stades larvaires ne correspond donc plus forcément à leur état initial au moment du prélèvement.
http://www.vigicultures.fr/files/pdf/12.AnnexeXII-VigiColza-Mode operatoire Berlese LarvesAltise.pdf