N° 9 BSV Céréales à paille N° OO
La base Vigiculture Colza Centre comporte actuellement 145 parcelles. Les données sont disponibles pour 80 parcelles pour au moins pour la variable stade.
La climatologie des derniers jours a réduit l'activité et les vols des insectes.
Toutes les parcelles au cours des derniers jours ont atteint au minimum le stade 3 feuilles. Mais les parcelles au stade 3 ou 4 feuilles représentent encore 30 % de l'échantillon. Les premières parcelles à plus de 10 feuilles sont signalées, majoritairement dans l'Eure-et-Loir et le nord du Cher.
Bulletin rédigé par le CETIOM en collaboration avec : la Chambre d'Agriculture du Loiret à partir des observations réalisées cette semaine par : AGRIAL, AGRICULTEUR, AGROPITHIVIERS, AXEREAL -AGRALYS, AXEREAL - EPIS CENTRE, CA 18, CA 28, CA 36, CA 37, CA 41, CA 45, CAPROGA, FDGEDA DU CHER, FREDON CENTRE, PIONEER SELECTION, SAS PINGOT THOREAU, SCAEL, TERRENA POITOU, UCATA, Relecteurs complémentaires, le Chambre d'Agriculture du Loir-et-Cher, SRAL Centre.
Directeur de publication : Jean-Pierre LEVEILLARD, Président de la Chambre régionale d'agriculture du Centre
Relecteurs complémentaires : la chambre d'Agriculture d'Indre-et-Loire, SRAL Centre.
13 avenue des Droits de l'Homme 45921 ORLEANS
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, qui ne peut pas être transposée telle quelle à la par celle. La Chambre régionale d'agriculture du Centre dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteur s pour la protection de leurs cultures.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui financier de l'ONEMA, par les crédits issus de la redevance pour pollution diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018
Le nombre d'observations réalisées sur le terrain est en forte régression cette semaine. En effet, lors du dernier BSV ce sont 125 parcelles qui étaient disponibles pour l'analyse contre 78 cette semaine. Il est important de prendre en compte cet élément dans l'analyse. La présence dans les cuvettes diminue cette semaine passant de 80 % à 65 %. Le nombre moyen d'individus capturés est aussi en diminution : 5 contre 20 la semaine passée. Le premier pic de vol semble être celui de la semaine 43. Les conditions climatiques à venir seront déterminantes sur l'évolution du charançon du bourgeon terminal dans les cultures.
Cuvettes avec présence
(%)
Nombre de captures moyen (hors valeur nulle)
0
Stade maturation | Résultats |
% femelles maturation ovarienne non engagée | 0 |
% femelles sans "oeufs" de taille définitive | 44 |
% femelles avec "oeufs" de taille définitive, oviductes communs vides | 13 |
% femelles prêtes à pondre (des "œufs" dans les oviductes communs) | 29 |
% de femelles ayant déjà pondu | 14 |
Pour le Loiret, 2 données de maturation sont disponibles avec des femelles sans œufs de taille définitive.
Une parcelle à Chuelles a fait l'objet d'un suivi de ponte, aucune observation de ponte pour l'instant, les femelles analysées sur cette parcelle ne sont pas pour l'instant apte à pondre.
La parcelle située à Quincy et suivi par la FDGEDA18 confirme l'évolution des pontes. Si la semaine dernière 16 % des plantes avait des traces de ponte, le pourcentage passe à 52 % sur le prélèvement de hier avec un total de 32 œufs.
du développement des premières larves jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
Il n'y a pas pour le charançon du bourgeon terminal de seuil de risque. Etant donné la nuisibilité potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles est un risque. Le risque est d'autant plus important sur des colzas à faible croissance.
Les captures de grosses altises ne diminuent pas comme pour le charançon du bourgeon terminal dans les cuvettes de la région. En effet, près 60 % signalent toujours leur présence. L'analyse pluriannuelle montre que l'automne 2012 ne suit pas les courbes des 3 dernières années. Le nombre moyen d'individus capturés est lui aussi stable depuis 3 semaines et au-dessus des valeurs observées les années précédentes. Peu de parcelles sont encore de la période de risque (< 3 feuilles), mais il faut cependant rester vigilant sur les dégâts de prises alimentaires sur des colzas peu poussants. Le maintien d'une présence forte dans les cuvettes nécessitera un suivi rigoureux de la présence de larve dans les pétioles dans les semaines à venir pour bien prendre en compte si nécessaire le risque de dégâts occasionnés par les larves.
Cuvettes avec présence
(%)
Nombre de captures moyen (hors valeur nulle)
depuis la levée jusqu'au stade 3 feuilles dans le cadre du risque adulte.
8 pieds sur 10 portants des morsures.
Les premières observations de présence de larves dans les pétioles ont été réalisées sur une dizaine de parcelles au cours des derniers jours. Seulement 2 parcelles signalent la présence de galeries (Loir-et-Cher) avec un niveau très faible (1% de plante touchée). La semaine passée, des observations similaires avaient été faites dans le Loiret et l'Eure-et-Loir, là aussi avec des niveaux de présence très bas. Si l'on considère cette année un pic de vol vers la fin septembre-début octobre, les premières observations sur pétioles peuvent être réalisées à partir de la semaine prochaine (cf. tableau simulation des stades larvaires). Attention, la présence de galerie peut être due à d'autres insectes que les larves d'altises. Pour sécuriser l'observation, il est souhaitable d'identifier le ravageur (cf. description en annexe).
Rappel : Les larves après éclosion (L1) rejoignent les pétioles des plantes à partir du sol. Il est possible dans un premier temps d'observer la présence de la perforation leur permettant de pénétrer dans la plante. Ensuite les différents stades larvaires (L2-L3) sont observables dans les pétioles.
Les larves âgées (Stade larvaire L3) sont les plus à risque car les meilleures candidates à la migration vers le cœur.
Hypothèse de simulation du cycle de développement des larves :
à partir des données météorologiques, pour une date théorique de début du vol, il est possible de définir
le cycle d'évolution de l'insecte.
Date de début du vol observé | Ponte | Eclosion L1 | Mue L2 | Mue L3 |
25-sept | 01/10/12 | 19/10/12 | 26/10/12 | 08/11/12 |
01-oct | 05/10/12 | 24/10/12 | 05/11/12 | 03/12/12 |
05-oct | 09/10/12 | 01/11/12 | 16/11/12 | 01/03/13 |
10-oct | 16/10/12 | 16/11/12 | 28/02/13 | 21/03/13 |
15-oct | 20/10/12 | 12/02/13 | 16/03/13 | 31/03/13 |
depuis le stade rosette jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
70 % de plantes avec au moins une galerie au stade rosette.
La pression puceron est toujours présente même si elle semble régresser par rapport à la semaine dernière. La vigilance doit se maintenir car il y a encore près de 50 % des parcelles du réseau qui n'ont pas atteint le stade 6, stade de fin de sensibilité.
% de parcelles
jusqu'au stade 6 feuilles de la culture, correspondant à la période la plus à risque pour la transmission des viroses.
20% de plantes porteuses de pucerons.
Si les maturations de périthèces réalisées dans l'Indre-et-Loire et le Loiret indiquées depuis plusieurs semaines que les périthèces étaient murs (seuil 50 % de périthèces en classe D) c'est-à-dire capable d'émettre des spores dans l'atmosphère à chaque épisode pluvieux, ce n'était pas encore le cas pour le Cher, c'est chose faire cette semaine, car la maturation atteint 44 %.
Les projections de spores observées sont en relation directe avec la maturation des périthèces. Pour l'instant le Cher et l'Indre indique des projections très faibles. Par contre les départements du nord où la maturation avait été acquise plus tôt ont permis une émission de spores plus important notamment avec les dernières pluies.
Nombre de spores par m3/jour
15/9
20/9
25/9
30/9
5/10
10/10
15/10
20/10
25/10
30/10
Dans le contexte de l'année (colza encore au stade sensible tard en saison) les pièges dynamiques en réserve dans l'Indre et le Loir-et-Cher ont été activés. Les pièges de l'Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher semblent fonctionner dans le même sens mais sur les premières données collectées le Loir-et-Cher affiche des valeurs supérieures à 2000 (seulement 3 points pour l'instant). L'analyse pluriannuelle sur le piège de l'Eure-et-Loir indique pour l'instant un niveau de capture du même ordre que les années passées. Il faudra suivre l'évolution des projections dans les semaines à venir et les mettre en parallèle des stades et des sensibilités variétales (cf. Grille Phoma BSV n° 8).
Nombre de spores par m3/j
15/9
22/9
29/9
6/10
13/10
20/10
27/10
3/11
10/11
17/11
24/11
1/12
Nombre de spores par m3/j
15/9
22/9
29/9
6/10
13/10
20/10
27/10
3/11
10/11
17/11
24/11
1/12
Selon leur stade de développement, les larves, de forme allongée, mesurent de 1,5 à 8 mm et sont de couleur translucide à blanchâtre. Elles sont caractérisées par 3 paires de pattes thoraciques, une tête brun foncé bien développée, et une plaque pigmentée brun foncé à l'extrémité postérieure. Elle possède donc deux extrémités brunes. Les 3 paires de pattes thoraciques et les deux extrémités brunes sont caractéristiques de la larve d'altise et permettent de la différencier de celles de charançons, sans pattes et avec uniquement la tête brune. Le reste du corps est également orné de petites plaques pigmentées disposées régulièrement.