NOTE NATIONALE ABEILLE : à lire attentivement.
Tigre du platane : surveiller la migration des adultes hivernants vers les feuilles
Mineuse du marronnier : surveiller le début du vol
Mouche mineuse du poireau : Les pontes sont toujours en cours et les premières larves sont maintenant observées dans la région.
Note nationale Abeille ................................ ................................ ........................ 2
Réseau d'observation ................................ ................................ .......................... 2
Arbres ................................ ................................ ................................ ......................... 3
Marronnier...................................................................................................... 3
Platane .......................................................................................................... 3
Erable ............................................................................................................ 4
Arbustes ................................ ................................ ................................ ..................... 5
Genévrier ....................................................................................................... 5
Groseiller ....................................................................................................... 6
Rosier ............................................................................................................ 6
Viorne et Clématite ........................................................................................ 7
Laurier ........................................................................................................... 7
Fusain ............................................................................................................ 8
Légumes ................................ ................................ ................................ ..................... 8
Alliacées (oignons, poireaux, échalotes, ails, ciboulettes) ............................... 8
Espèces envahissantes ................................ ................................ ........................ 9
La chenille processionnaire du pin ( Thaumetopoea pityocampa ) ..................... 9
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du
Bulletin de santé du végétal filière zones non agricoles sont les suivantes : Villes de Bourges (18), de Blois (41) et de Chartres (28) Château de la Bourdaisière Montlouis-sur-Loire (37) FDGDON 36, FDGDON 37 et FREDON Centre Chambres d'Agriculture du 41 et 45 Société d'Horticulture de Touraine (SHOT) et du Loiret (SHOL). Association Orléanaise pour Jardins Ouvriers et Familiaux. Sprawl Design Landscape (Ruinet Pascal).
Vous trouverez en annexe la note nationale concernant les abeilles et les pollinisateurs envoyée par la DGAL et ci-dessous un rappel sur les bonnes pratiques phytosanitaires vis-à-vis des abeilles et autres insectes pollinisateurs, rédigé par le groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP-institut de l'abeille.
1. Lors des périodes d'intervention sur des cultures peu mellifères mais en présence d'autres plantes en fleurs (semées sous couvert ou adventices) ou présentes dans un environnement à fort potentiel mellifère, dans les situations proches de la floraison des vignes/noyer/autres (à choisir selon la culture) ou lors de la pleine floraison, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention " abeille ", autorisé
" pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d'abeilles " et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention " abeille " sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention " abeille " rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. N'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit.
4. Si vos parcelles sont voisines de ces parcelles en floraison, porter une grande vigilance à vos traitements.
produit peut se retrouver dans les gouttes de rosée du matin, source vitale d'eau pour les abeilles.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette " Les abeilles butinent " et la note nationale BSV " Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! " sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Le réseau d'observation 2012 de la filière ZNA est constitué d'observateurs volontaires et bénévoles qui effectuent leurs observations dans 2 compartiments de la filière : les ZNA professionnelles (ZNA pro) et les Jardins d'amateurs (JA) (cf. liste en bas de page 1). La recherche de nouveaux observateurs est toujours d'actualité. N'hésitez pas à nous contacter pour toutes questions relatives à ce bulletin.
La rédaction de ce BSV est assurée conjointement par Maryse Mérieau de la FREDON Centre (maryse.merieau@fredon-centre.com) et Cyril Kruczkowski de la FDGDON 37
(contact@fdgdon37.fr). L'animation du réseau d'observateurs est assurée par 2 têtes de réseau : Farnaz Montreuil (FREDON Centre) (farnaz.montreuil@fredon-centre.com) pour les départements 45, 41 et 28 et Cyril Kruczkowski pour les départements 37, 36 et 18.
Au fur et à mesure de la publication des BSV ZNA, il pourra être fait mention d'éléments d'informations qui ne seront pas forcément reprises dans chaque bulletin. Vous pourrez trouver l'ensemble des bulletins publiés pour cette filière sur les 3 sites Internet indiqués ci-dessous.
http://www.fredon-centre.com Rubrique Actualités / Bulletins de Santé du Végétal
http://www.centre.chambagri.fr/ - Rubrique Développement Agricole - Bulletin de Santé du Végétal
http://draaf.centre.agriculture.gouv.fr/ - Rubrique Actualités Bulletin de Santé du Végétal
La mineuse du marronnier est un micro-lépidoptère (l'adulte est un tout petit papillon de 3 à 5 mm de long) dont les larves de petite taille (=chenilles) sont à l'origine de mines ou de galeries creusées à la surface des feuilles des marronniers sensibles.
C. ohridella passe l'hiver dans les feuilles tombées au sol au stade chrysalide. Les papillons émergent vers début avril et peuvent alors être observés sur les troncs où ils se retrouvent pour l'accouplement. Les femelles attirent les mâles à distance en émettant une phéromone. Les chenilles, issues des minuscules œufs pondus à la face supérieure des feuilles, passent par 6 stades larvaires avant de se nymphoser à l'intérieur de la mine qu'elles ont creusée.
Des marronniers d'Inde sensibles à la mineuse ont été observés sur 4 sites : Châteauroux
(36), Montlouis-sur-Loire (37), Blois (41) et Orléans (45). Hormis le site de Châteauroux (36) où les marronniers sont encore en plein débourrement, le stade des arbres des autres sites a bien évolué puisque la majorité des feuilles sont maintenant étalées et que la floraison débute
(stade 55 =inflorescences visibles non épanouies au stade 61 = 10% des fleurs épanouies).
Des pièges à phéromones ont été installés sur le site de Blois et sont en cours d'installation sur les autres sites. Pour le piège déjà installé à Blois, aucune capture n'a encore été observée.
Les marronniers sont au stade sensible car les feuilles sont maintenant étalées pour la plupart des sujets observés. En effet, les femelles du papillon pondent leurs œufs à la surface de celles-ci après accouplement. La surveillance du début du vol des papillons est d'actualité : pensez à installer et observer vos pièges à phéromones.
Le tigre du platane (Corythuca ciliata)
Les piqûres d'alimentation de ce ravageur provoquent une décoloration prononcée du limbe des feuilles à leur face supérieure. En cas de populations importantes, les feuilles peuvent entièrement se dessècher entraînant une défoliation prématurée. Au-delà des dommages causés au feuillage, la présence de populations importantes peut devenir une source de gêne pour les riverains à cause du miellat abondant généré par ces ravageurs.
Cet insecte présente 2 à 3 générations annuelles qui se chevauchent de mai à octobre. Les adultes, qui sont facilement reconnaissables à leurs ailes membraneuses aux reflets argentés ornées d'une tache brunâtre en leur centre, Adultes du tigre du platane sous rhytidome. hivernent sous les rhytidomes (=écorces qui se décollent naturellement par plaques) et redeviennent actifs en avril. Ils migrent alors vers les feuilles et se mettent à pondre sur leur face inférieure, le long des nervures principales.
Des platanes ont été observés sur 4 sites : Châteauroux (36), Blois (41), Fleury-les-Aubrais
(45) et Orléans (45). Sur les 4 sites, les tigres adultes hivernants sont toujours présents sous les rhytidomes. La population est stable pour les 2 sites du Loiret (quelques individus) qui présentent des stades de végétation différents en raison de techniques de taille différentes
(toujours pas de feuilles visibles pour le site de Fleury-les-Aubrais alors que les arbres du site d'Orléans présentent déjà de 10 à 50% de feuilles épanouies). La population observée pour le site de Blois semble en légère diminution. Les arbres observés, dans ce cas, sont au stade étalement des feuilles. Pour le site du 36, les tigres observés sont morts.
Les populations présentes actuellement sous les rhytidomes devraient progressivement migrer vers le feuillage. Toutes les espèces de platane sont sensibles au tigre. Il a cependant été démontré que les arbres qui subissent des tailles régulières sont sujets à des attaques plus importantes. En effet, l'élagage réduit la surface foliaire et augmente par conséquent la densité d'individus par feuille. Le dénombrement des insectes adultes présents sous les rhytidomes en fin d'hiver permet d'anticiper les risques potentiels pour la période de végétation à suivre. Ce risque, lié à la population de ravageurs, sera à pondérer en fonction de la fréquentation des sites et en fonction des gênes exprimés par le public.
Des expérimentations récentes ont mis en évidence l'efficacité d'une stratégie globale de biocontrôle consistant en des pulvérisations de nématodes entomopathogènes du genre Steinerneima (une 1ère fois en fin d'hiver sur le tronc et les charpentières avant la migration des tigres sur le feuillage et une 2nde application sur le feuillage au printemps et en été) et en des lâchers d'œufs de chrysope Chrysoperla lucasina en juin sur le feuillage.
Les pucerons observés sur Acer sp. à Orléans
(45) pour le dernier bulletin ont été identifiés. Il s'agit bien d'individus aptères du genre Periphyllus.
Les colonies sont toujours présentes mais les populations sont stables. Les arbres infestés n'ont pour l'instant aucune feuille étalée (seul le bout des feuilles est visible) et ces pucerons sont toujours présents sur les fruits. Aucun symptôme n'est encore visible ; les écoulements de miellat (sous forme de gouttelettes collantes) sont toujours observés sur les pare-brises des voitures en stationnement. Des auxiliaires sont bien présents sous forme de larves de syrphes (cf. photos) et d'adultes de coccinelles.
Larve de syrphe (flèche rouge) et colonie de pucerons (flèche bleue) sur Acer.
Il convient de continuer à surveiller l'évolution des populations et l'apparition des auxilaires.
La rouille grillagée du poirier est une maladie fongique provoquée par un champignon parasite
(Gymnosporangium sabinae) qui a la particularité de changer d'hôte végétal au cours de son cycle biologique. Il hiverne sur les branches de plusieurs espèces de genévriers (Juniperus sabinae et Juniperus oxycedrus), mais pas sur le genévrier commun (Juniperus communis) et infecte le poirier seulement dans le courant de l'été. Le changement d'hôte est impératif pour la survie de ce champignon. En effet, il est incapable d'hiverner sur le poirier ; les infections doivent donc s'y renouveler chaque année.
Au mois d'avril ou mai, les genévriers atteints présentent des renflements d'apparence insignifiante le long des branches et des organes verts. Par temps humide, des masses gélatineuses de couleur rouille orange se développent sur les rameaux. Ces masses contiennent des quantités énormes de spores appelées téleutospores qui peuvent être transportées sur de très longues distances par le vent. La présence de ces masses n'est possible que pendant quelques jours et par temps de pluie. Dans des conditions sèches, elles se déshydratent rapidement et se désintègrent. Ainsi, l'importance des dégâts dépend elle essentiellement des conditions climatiques au printemps.
Durant l'été, le champignon passe sur son hôte secondaire, le poirier, infectant d'abord les feuilles. Dans une première phase, des taches très marquées, rouge- orange, parsemées de petites pustules noirâtres apparaissent à la face supérieure. Plus tard, des formations verruqueuses brunâtres peuvent être observées à la face inférieure des feuilles. Ces
" verrues " laisseront échapper une poussière brun foncé contenant un autre type de spores (=écidiospores) capables d'infecter uniquement les genévriers.
Des masses organges gélatineuses ont été observées sur Juniperus à Chécy (45).
La présence de ces tumeurs est très dépendante des conditions climatiques. Il peut être utile de couper les rameaux et branches atteintes au dessous de ces " tumeurs " et de les brûler. Eviter dans la mesure du possible de planter ces plantes hôtes à proximité.
Pour venir à bout définitivement de cette maladie, il convient d'arracher les genévriers atteints et les remplacer par d'autres essences ou des espèces de Juniperus résistantes. Les genévriers sabines Arcadia', Skandia' et Broadmoor' sont résistants à cette maladie. En effet, par cette mesure, le cycle biologique est interrompu, empêchant toute nouvelle infection.
L'implantation de brise-vents entrave le transport des spores et permet de diminuer le taux d'infection des poiriers et des genévriers.
Masse gélatineuse de couleur rouille orange prélevée sur Juniperus à Chécy (45).
Détail des Téleutospores contenues dans les masse gélatineuse de couleur rouille orange prélevée sur Juniperus à Chécy (45).
Ce ravageur hiverne à l'état d'œuf sur les Ribes (cassis et groseillier). Dès le mois d'avril, l'oeuf éclôt et donne naissance à une femelle fondatrice qui va se fixer à la face inférieure des feuilles. Celle-ci pique le limbe et des boursouflures se forment à la face supérieure de la feuille. Ce puceron se multiplie essentiellement sur les Ribes mais il existe une migration partielle sur les Lamiers (Lamium maculatum, L. amplexicaule) et les Stachys (S. sylvatica, S. arvensis, S. palustris).
Dégâts de puceron jaune sur groseillier.
Des boursouflures rouges ont été observées sur quelques jeunes feuilles de groseillier à Sigloy
(45). Ces boursouflures très caractéristiques quelquefois dénommées " fausses-galles " résultent des piqûres du puceron jaune du groseillier (Cryptomyzus ribis).
Peu de dégâts sont encore observés. La situation n'est pas encore préoccupante. Les plantes infestées supportent généralement bien ce type d'attaque grâce aux auxiliaires naturels.
Tenthrède du groseillier
Quelques larves de tenthrèdes ont été observées sur jeunes feuilles de groseillier à Sigloy (45). Les 1 ers dégâts sous forme de feuilles " grignotées " commencent à être visibles. Leur détermination est en cours.
Peu de dégâts sont encore observés. Il convient néanmoins d'être vigilant car ce type de ravageurs peut occasionner des défoliations très importantes en un laps de temps assez court.
Dégâts de tenthrède sur groseillier (photo d'archive).
Pucerons
Plusieurs sites de rosiers en extérieur ont été observés : Chartres (28), Châteauroux (36), Montlouis-sur-Loire (37), Tours (37), Blois (41) et Olivet (45). Des pucerons ont été observés sur les sites de Chartres, de Montlouis-sur-Loire et de Tours. Pour ces sites, les populations sont en augmentation (environ 10 à 25 individus par pousses) avec présence d'ailés uniquement sur les 2 sites du 37. Les fortes pluies des derniers jours expliquent la disparition des quelques individus présents précédemment sur les sites d'Olivet et de Blois. Aucun symptôme n'est encore visible. La présence d'auxiliaires (coccinelles adultes et œufs de syrphes) est toujours effective pour le site du Loiret.
Les populations observées sont en augmentation pour certains sites. Il convient de surveiller cette évolution et l'apparition des auxilaires.
Des chenilles défoliatrices ont été observés sur les sites de Montlouis-sur-Loire (37), de Tours (37) et d'Olivet (45).
Pour le site d'Olivet, il s'agit de chenilles de Phalène hiémale ou cheimatobie (Operophtera brumata) (cf. photo). La chenille verte assez charnue se nourrit des feuilles et des bourgeons floraux. Les dégâts observés sur ce site sont limités à quelques morsures sur jeunes feuilles (env. 10% des pousses).
Les chenilles des sites d'Indre-et-Loire sont en cours de détermination. Elles enroulent 2 feuilles au niveau des boutons et s'en nourrissent. 30% des pousses sont atteintes.
Jeune chenille et dégât de Phalène sur jeunes feuilles de rosier.
Il convient de surveiller l'évolution des populations et de raisonner en fonction du stade des végétaux et leur valeur esthétique.
Les colonies de pucerons noirs observées sur Viburnum opulus (=Viorne boule de neige) à Blois (41) sont en augmentation. Il s'agit d'individus aptères qui provoquent déjà l'enroulement des jeunes feuilles infestées. Des manchons conséquents sont déjà constitués sur certaines jeunes pousses et boutons floraux. Des fourmis attirées par le miellat abondant produit par ces pucerons sont également présentes. Ce puceron est également présent sur le même site sur seringat (Philadelphus) et Spirée de Van Houtte (Spiraea ×vanhouttei)
Les clématites observées à Chartres sont indemnes de ce puceron.
La situation n'est préoccupante que pour des sites ayant un fort impact esthétique. En effet, les plantes infestées supportent généralement très bien ce type d'attaque grâce aux auxiliaires naturels et le fait que ces attaques sont limitées dans le temps. En effet vers le mois de mai, les 1 ers ailés apparaissent et migrent vers des plantes herbacées. Les colonies des hôtes primaires disparaissent alors complètement.
Des symptômes de cette maladie sont encore observés sur des végétaux de haie ayant déjà présenté des symptômes de la maladie en 2011 à Orléans (45) ainsi qu'à Olivet (45). Le mycélium blanc du champignon est encore bien visible à la face inférieure des feuilles et provoque la formation de taches jaunes à la face supérieure.
Les conditions climatiques avec alternance d'épisodes pluvieux et plus secs sont plutôt favorables à la maladie. Il est impératif de surveiller l'apparition des premiers sympômes et de couper les rameaux atteints le plus tôt possible. Les plantes très poussantes sont particulièrement sensibles. Il convient donc de limiter les engrais trop dosés en azote et l'arrosage qui favorise la croissance rapide du feuillage et le rend plus sensible aux attaques.
Cochenille du Fusain (Unaspis euonymi)
Des colonies de cochenilles ont été observées à Sigloy (45) et à Olivet (45) sur Euonymus. Aucun œuf n'a été observé sous les boucliers en forme de coquille de moule des femelles vivantes.
Cochenilles sur feuilles de fusain.
Ce ravageur hiverne sous forme de femelles qui, au début du printemps, déposent leurs oeufs sous leur carapace protectrice. Ces oeufs éclosent vers la fin mai et le début juin sur une période de 2-3 semaines. Les stades mobiles qui en sont issus sont les formes les plus vulnérables de ce ravageur car elles ne sont pas protégées par leur bouclier. Il convient de surveiller l'apparition de ce stade.
La larve est un asticot de couleur blanc jaunâtre mesurant jusqu'à 6 mm de long. Elle creuse des galeries en direction du fût ou des bulbes des plantes hôtes. Tout d'abord, les plantes ralentissent leur croissance. Plus tard, les pieds s'affaissent et la plante finit par dépérir. En les disséquant, il n'est pas rare d'observer plusieurs asticots. Pour de jeunes plantes, les dégâts d'asticots sont souvent fatals.
Le vol de la mouche des alliums est toujours effectif dans la Présence d'un asticot jaune en train de creuser une galerie sur de l'ail rouge région depuis le début du mois de mars. Cette semaine encore, on observe de nouvelles piqûres de nutrition sur les feuilles (en forme de petits carrés blancs alignés verticalement) à Orléans (45), Tours (37), Blois (41). On retrouve ces piqûres de nutrition sur la plupart des plantes appartenant à la famille des alliacées (oignons, ciboulettes, poireaux, échalotes et ails).
Les pontes sont actuellement en cours et des larves sont maintenant observées sur certaines alliacées en Indre et Loire.
Les pontes devraient persister ces prochains jours. Les larves sont maintenant observables et vont commencer à provoquer des dégâts au fur et à mesure de leur croissance.
Les chenilles ont la tête noire avec une pilosité roussâtre. Elles vivent en colonies. La vie larvaire comporte 5 stades, de L1 à L5. Au dernier stade (L5), les chenilles peuvent mesurer jusqu'à 50mm de long.
Généralement, elles quittent le nid en mars-avril sous forme de procession qui peut s'étendre jusqu'à 10 mètres de long, pour aller se nymphoser dans le sol. Parfois, lorsque l'hiver est très doux (cas de l'hiver 2011), les processions peuvent débuter dès le mois de décembre et s'échelonner jusqu'en avril.
Une fois dans le sol, les chenilles se transforment en chrysalide et à partir du mois de juin, les papillons apparaissent.
Aux stades L1, L2, L3, les chenilles construisent des pré-nids et se nourrissent des aiguilles du pin. Dès les premiers froids, elles tissent des cocons blancs caractéristiques. C'est à ce stade que les chenilles provoquent de grosses défoliations. Les arbres sont donc affaiblis et du coup, ils sont plus sensibles aux maladies et ravageurs. La chenille processionnaire du pin s'attaque à plusieurs essences; les voici par ordre de préférence alimentaire : pin noir d'Autriche, pin laricio sp., pin maritime, pin sylvestre, pin d'Alep, cèdre de l'Atlantique, cèdre du Liban.
Aucune nouvelle procession ne nous a été signalée ces 2 dernières semaines. Néanmoins, les éco-pièges doivent rester en place encore plusieurs semaines pour piéger les processions
" retardataires ".
Informations complémentaires : à Bourges (18), plusieurs dizaines de chenilles ont été retrouvées mortes dans la collerette. Ce phénomène est normal et peut s'expliquer par des journées très ensoleillées et chaudes qui auraient déshydraté les chenilles ou alors des attaques d'oiseaux qui ne les auraient finalement pas mangé du fait de leur pouvoir urticant.
Les processions devraient encore continuer quelques semaines mais en s'estompant progressivement.
A partir du stade L3, la chenille se dote de poils urticants qui, au contact de l'Homme et des animaux, peuvent provoquer des allergies ou des démangeaisons.
Rappel: afin de détecter et piéger les descentes de chenilles, on utilise des éco-pièges. Ces pièges sont formés d'une simple collerette et d'un sac rempli de terre meuble (terreau). Lors de la descente des chenilles le long du tronc, celles-ci sont guidées, à travers la collerette, dans le sac rempli de terre. Une fois les chenilles dans le sac, celles-ci s'enterrent pour se nymphoser. Le sachet doit ensuite être détruit.