Colza : La majorité des colzas sont au stade E (boutons séparés) et débutent leur floraison (stade F1). Activité importante des méligèthes.
Orge hiver : stade épi 1cm à 1 nœud.
Orge printemps : stade début tallage.
Blé : stade épi 1cm. Etat sanitaire sain.
Pois de printemps : 2 à 3 feuilles. Surveiller les sitones, baisse des infestations de thrips.
Féverole de printemps : 2 feuilles.
Pois d'hiver : surveiller l'ascochytose
Pomme de terre : la gestion des tas de déchets
85 % des parcelles du réseau ont atteint voire dépassé le stade E (Boutons séparés). Sur 55% des parcelles, on observe les premières fleurs et pour 15% d'entre elles, le stade F1 est atteint. A savoir que 100 degrés jour (base 0) sont nécessaires à partir du stade F1 pour atteindre le stade G1.
On constate la présence de méligèthes sur l'ensemble des parcelles du réseau. Leur activité a continué à être importante fin de semaine dernière et en ce début de semaine avec les journées chaudes et ensoleillées. Attention, la présence de méligèthes dans les cuvettes jaunes n'indique en rien le risque ! C'est l'observation sur les plantes qui permet de raisonner la stratégie à suivre, à l'échelle de la parcelle. Sur les 15 parcelles qui sont au stade E, il y a en moyenne 14 méligèthes/plante (contre 7 la semaine dernière). En moyenne, sur ces parcelles, il y a 95% des plantes avec au moins 1 méligèthe (contre 20% la semaine dernière).
parcelles du réseau remontent des informations sur les méligèthes cette semaine et 15 d'entre elles sont au stade sensible E :
Stade E : Les 15 parcelles concernées dépassent le seuil indicatif de risque de 3-4 méligèthes par plante (Seuil 1, colza peu poussant), soit 100% des parcelles. 13 d'entre elles ont atteint le seuil indicatif de risque de 7-8 méligèthes par plante (seuil 2, colza vigoureux), soit 85%.
NB : selon Expert, aujourd'hui le gros du vol a eu lieu (100%) mais des nouvelles arrivées limitées en nombre sont encore possibles.
Risque : Fort, continuer à surveiller. Malgré des conditions plus froides annoncées, des journées ensoleillées sont toujours favorables à l'activité des méligèthes. Surveiller en priorité les colzas chétifs.
La parcelle située à Vicq (78) indique la présence de 40 % des plantes avec des symptômes de déformations de la tige causés par le charançon de la tige. Neuf autres parcelles du réseau présentent des dégâts avec des niveaux importants (10 à 30% des pieds) également à Bonbon (77), Vaudoy-en-Brie (77), Bullion (78) Saint-Martin-de-Brethencourt (78), Gironville-sur-Essonne (91), Boissy-la-Rivière (91). C'est l'œuf de ce ravageur, qui provoque cette déformation au niveau de la tige, et peut entrainer jusqu'à son éclatement. Leur nuisibilité est augmentée lors de périodes sèches.
Des charançons des siliques sont déjà piégés ou observés. Pas de risque tant qu'il n'y a pas de siliques formées .
Quelques parcelles présentent des symptômes sur 15 à 25% des plantes à Saint-Vrain, Saint-Martin-de-Bréthencourt et Boissy-la-rivière. A surveiller sur variétés sensibles.
Les parcelles sont au stade épi 1 cm. Les plus avancées sont au stade 1 nœud.
Observé dans une parcelle d'Etincel à Bouray-sur-Juine (91) au stade épi 1 cm sur 10% des F3.
Observée dans une parcelle de Margaux (variété sensible) à Herouville (95) au stade 1 nœud avec plus de 75 % des plantes atteintes.
Régulièrement signalée sur les feuilles basses dans des parcelles au stade épi 1 cm à Neufmontiers-en-Brie (77), Touquin (77), Bouray-sur-Juine (91) et Courdimanche-sur-Essonne (91). Il conviendra de surveiller leur
progression sur les nouvelles feuilles sortantes à partir du stade 1 nœud .
65% des parcelles sont au stade début tallage, les autres étant encore au stade 3 feuilles.
Rien à signaler dans le réseau pour le moment.
La majorité des parcelles du réseau sont au stade épi 1cm.Trois parcelles se trouvent au stade 1 nœud. Il s'agit de variété précoce semée à la mi-octobre.
Pas d'évolution des symptômes dans le réseau cette semaine. Deux parcelles du réseau signalent des attaques de piétin verse à 5% de pieds touchés. Une située sur Mortery
(77) variété KWS EXTASE et la seconde située sur Choisy en Brie variété FRUCTIDOR (signalée la semaine dernière).
A surveiller à partir du stade Epi 1 cm Pas de signalement dans le réseau à ce jour. Les prévisions du modèle Yellow montrent un niveau de risque moyen à faible (voir graphique dans le bulletin bsv n°6).
Variétés Sensibles et moyennement sensibles (note 6)
Variétés Résistantes (note 6)
A partir d'Epi 1cm : Seuil atteint en présence foyer actifs
A partir de 1 Nœud : Intervenir dès les premières pustules
Avant 2 Nœuds: Seuil non ateint
Après 2 Nœuds: Seuil atteint dès l'appartition de la maladie
A surveiller à partir du stade 2 noeuds. Le risque est nul avant le stade atteint. Le fond de cuve reste toujours très présent avec des symptômes marqués et évolutifs sur feuilles basses (F3 et F2 du moment) sur les variétés moyennement résistantes à résistantes.
Une parcelle du réseau signale la présence de criocère (léma) situé sur Saint vrain (91) sur la variété Boregar semée au 20 octobre.
Département | Commune | Variété | Date de semis | Stade |
77160 | MORTERY | KAYANNE | 20 février | 2 feuilles |
77171 | SOURDUN | SAFRAN | 22 février | 2 feuilles |
77390 | CRISENOY | KARPATE | 22 février | 3 feuilles |
77480 | GRISY-SUR-SEINE | KAYANNE | 27 février | 2 feuilles |
78660 | ST-MARTIN-DE-BRETHENCOURT | KAYANNE | 22 février | 2 feuilles |
91150 | MORIGNY-CHAMPIGNY | KAYANNE | 27 février | 3 feuilles |
91150 | MAROLLES-EN-BEAUCE | KAYANNE | 26 février | 2 feuilles |
Les stades avancent assez vite grâce aux températures douces de ces derniers jours.
Cette semaine, les thrips sont encore présents dans 3 parcelles du réseau, mais 1 parcelle seulement dépasse le seuil indicatif de risque, à MAROLLES-EN-BEAUCE avec 1,4 thrips par plante en moyenne. Une levée lente des pois augmente le risque. L'avancée des stades et les conditions météo à venir devraient réduire le risque.
A RETENIR
Stade de de sensibilité : levée à étalement des premières feuilles
Seuil Indicatif de Risque : 1 thrips/plante en moyenne Risque modéré dû aux perturbations météorologiques.
Mode de surveillance : A observer dans les crosses en pré émergence et/ou dès que des pois sont levés. Sinon, prélevez une dizaine de pieds de pois que vous mettez dans un sac plastique transparent. Placez ce sac au chaud et comptez le nombre de thrips qui sortiront des crosses.
SITONES
Avec la sortie des premières feuilles, les premières attaques ont été observées mais la levée rapide permet une certaine " dilution " des dégâts. 6 parcelles sur 7 sont touchées (CRISENOY, MORIGNY-CHAMPIGNY, MAROLLES-EN-BEAUCE, SAINT-MARTIN-DE-BRETHENCOURT, MORTERY et GRISY-SUR-SEINE) mais restent toutes en-dessous du seuil de risque avec en moyenne 1 à 5 morsures.
Département | Commune | Variété | Date de semis | Stade |
77131 | TOUQUIN | ESPRESSO | 23 février | 2 feuilles |
77169 | ST-SIMEON | FANFARE | 22 février | 2 feuilles |
77320 | ST-MARS-VIEUX-MAISONS | FANFARE | 27 février | 2 feuilles |
77560 | VOULTON | TRUMPET | 27 février | 2 feuilles |
Des morsures sont observées dans l'ensemble du réseau, de l'ordre de 1 à 5 morsures à ST-MARS-VIEUX-MAISONS, ST-MARS-VIEUX-MAISONS et VOULTON, et entre 5 et 10 en moyenne à TOUQUIN. Malgré la présence de symptômes, on ne connaît pas de nuisibilité pour cette culture
Les stades vont de 11 à 12 feuilles (2 parcelles dans le réseau). L'ascochytose est toujours observée sur les étages inférieurs, avec parfois quelques sorties de taches récentes. A surveiller avec l'arrivée des pluies.
Le Phytophthora infestans, mildiou de la pomme de terre, est un champignon responsable d'attaques fulgurantes sur la culture de la pomme de terre pouvant sérieusement affecter la récolte. Le champignon se conserve durant l'hiver dans les tas (déchets et tubercules). Au printemps avec le redémarrage de la végétation, le champignon progresse dans les nouvelles tiges apparues. En fonction des températures et de l'humidité il va former des taches sur le feuillage qui se recouvrent rapidement de spores. La durée moyenne d'un cycle de multiplication est de 5 à 7 jours ce qui explique que l'on qualifie le développement de ce champignon de " développement épidémique
", notamment dans les zones de production océaniques propices à de longues périodes humides. Sa dissémination dans l'environnement se fera alors, à l'aide du vent et des pluies. Les spores de mildiou peuvent parcourir des distances de plus de 500 m.
La lutte doit donc débuter par des mesures prophylactiques fortes :
destruction des réservoirs de la maladie que constituent les tas de déchets, par la destruction de tout feuillage sur les tas de déchets de pommes de terre.
La destruction des pousses sur les tas de déchets devra s'effectuer :
soit à l'aide d'un traitement à la chaux vive par un mélange aussi homogène que possible de avec les déchets dans une proportion de une dose de chaux vive pour dix doses de déchets de pommes de terre et/ou tomates.
soit par le bâchage qui consiste à recouvrir le tas de déchets l'aide d'une bâche noire de type " ensilage
" correctement maintenue à terre. C'est la méthode la moins coûteuse, mais la plus contraignante puisqu'il est nécessaire de respecter certaines consignes du fait de l'écoulement des jus :
Être éloigné de tout point d'eau,
Se situer à plus de 10 m de tout chemin ou de toute parcelle de pomme de terre,
Être entouré d'une butte de terre pour éviter les écoulements de jus.
N'attendez pas que la végétation se développe sur les tas de déchets, ni que les pommes de terre lèvent pour intervenir. Si rien n'est fait pour gérer ces tas de déchets, le mildiou qui s'y développera constituera une source d'inoculum primaire pour vos parcelles.
Attention de ne pas épandre les tas de déchets sur les parcelles, il sera plus difficile de gérer les repousses vis-à-vis du mildiou mais également des autres pathogènes susceptibles d'être présents dans la terre (rhizoctone, ).
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité (A.F.B.), par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre d'Agriculture de Région Île de France sur la base d'observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle.
Observations : AGRICULTEURS, COOP 110 BOURGOGNE, COOP ACOLYANCE, ARVALIS, CRAIDF, CENTREXPE, COOPERATIVE ILE DE FRANCE SUD, COOP SEVEPI, COOP TBG, COOP VALFRANCE, Ets MARCHAIS Ets SOUFFLET AGRICULTURE, Ets POM ALLIANCE, FREDON IDF, ITB IDF, Le Potager du roi, SRAL, SUCRERIE CRISTAL UNION, Sucreries LESAFFRE FRERES, SUCRERIE DE SOUPPES, SUCRERIE DE TEREOS, TERRES INOVIA.
Rédaction :
CHAMBRE D'AGRICULTURE DE REGION ILE DE FRANCE : Sébastien PIAUD, Louise PIERCOURT, Caroline ROQUES, Sabine SNYDER, Louise VAN CRANENBROECK
FREDON Ile de France : Céline GUILLEM, Céline BOURHIS LEZIER
ITB : Henry de BALATHIER
Modèle : Blé : TOP, SPIROUIL, YELLO : ARVALIS ; PRESEPT : Chambre de Région d'Île de France Colza :
PROPLANT Pomme de terre : MILEOS et Oignon : MILONI : FREDON Ile de France.
Comité de relecture: ARVALIS, Chambre d'Agriculture de Région Île de France, TERRES INOVIA, ITB, SRAL.
Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courrier électronique à l'adresse suivante ecophyto@idf.chambagri.fr en précisant le(s) bulletin(s) que vous désirez recevoir: grandes cultures pomme de terre légumes industriels, arboriculture, maraîchage, pépinière
horticulture, JEVI.
Pour obtenir des informations sur les principales adventices des grandes cultures et les méthodes préventives et agronomiques de lutte, consulter infloweb : http://www.infloweb.fr
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