Bulletin élaboré dans le cadre du réseau de surveillance Bassin Sud-Ouest, sur la base des observations réalisées par la FREDON Limousin, les Chambres d'Agriculture de la Corrèze, de la Dordogne et du Lot, la station expérimentale de Creysse, les coopératives PERLIM Noix
/ COOPCERNO / PROMONOIX / LA PERIGOURDINE / UNICOQUE / CAPEL / VAL CAUSSE
Bulletin disponible sur http://www.limousin.synagri.com/ (Nos publications > Bulletins de
Santé du Végétal), sur http://draaf.limousin.agriculture.gouv.fr/ et sur http://www.fredon-limousin.fr/ et sur les sites des Chambres Régionales d'Agriculture et DRAAF d'Aquitaine, de Midi-Pyrénées et de Poitou-Charentes
Bulletin de santé du végétal - LIMOUSIN
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Pré-floraison femelle :
Fernor : Df2 " déploiement des feuilles " à Ef " apparition de l'inflorescence "
Franquette, Corne : Df2 " déploiement des feuilles " à Ff1 " divergence des stigmates "
Floraison femelle :
Marbot, Grandjean, Ferjean, Lara, Chandler : Ff " émergence des stigmates " à Ff2
" stigmates complétement récurvés "
Fin de floraison femelle :
Serr : Gf " stigmates desséchés "
REPRODUCTION INTEGRALE DE CE BULLETIN AUTORISÉE - Reproduction partielle autorisée avec la mention " Extrait du Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest 2014 N°2, consultable http://www.limousin.synagri.com/
" REPRODUCTION INTEGRALE Noix DE CE BULLETIN AUTORISÉE
- Reproduction sous partielle autorisée avec la mention " Extrait du Bulletin de Santé du Végétal Noix Sud-Ouest N°2
Directeur de publication :
Référents filières et rédacteurs du bulletin : Monsieur Jean-Philippe VIOLLET Sandra CHATUFAUD Président Chambre Régionale d'Agriculture du Limousin Technicienne FREDON Limousin Boulevard des Arcades A la Chambre Départementale d'Agriculture de la Corrèze 87 060 LIMOGES CEDEX ZI CANA 19100 BRIVE-LA-GAILLARDE 05 55 10 37 90 Bulletin de Santé du Végétal Limousin 05 55 Noix 86 32 Sud-Ouest 33 N°2 23/04/2014- Page 1 sur 6 accueil@limousin.chambagri.fr sandra.chatufaud@fredon-limousin.fr
consultable sous http://www.limousin.synagri.com/ "
L'essentiel des contaminations se produit tôt, du débourrement (Cf) à la fin de floraison (Ff3), et uniquement en conditions humides. Le pollen des chatons contaminés est une source importante de dissémination de la maladie.
Période de risque : La floraison est la période de sensibilité maximale du noyer vis-à-vis de la bactériose.
Les prochaines pluies importantes associées à des températures douces devraient générer de nouvelles attaques de bactériose. Les risques de contaminations sont donc très élevés lors des épisodes pluvieux en cours ou à venir.
Le champignon hiberne dans les feuilles mortes restées au sol et reprend son activité au printemps en produisant des spores qui vont infester les tous jeunes organes des noyers (à partir du début d'apparition du stade Df), et ce à l'occasion des passages pluvieux.
Une température d'environ 21°C et une humidité relative élevée (96-100%) favorisent la maladie. L'essentiel des contaminations se produit tôt, du débourrement (Cf) à la fin de floraison (Ff3), et uniquement en conditions humides. Le pollen des chatons contaminés est une source importante de dissémination de la maladie.
Période de risque : A partir du stade Df.
Observations du réseau : Le capteur sur le site de Saint-Martial-D'Albarède (24) a permis d'enregistrer de fortes projections de spores d'anthracnose durant l'épisode pluvieux du 20 au 21/04. A cette période, l'ensemble des variétés était au stade sensible Df " individualisation des folioles ".
Projections de spores enregistrées avec le capteur sur le site de Saint-Martial-D'Albarède (24) :
Site Période de projection | Nombre de spores piégées par les capteurs |
Du 3/04 au 4/04 | 14 |
SAINT-MARTIAL-D'ALBAREDE (24) (LIPEQU Du 7/04 au 8/04 / FREDON) | 1185 |
Du 20/04 au 21/04 | 4089 |
nb de spores projetées
3000
6
2500
5
2000
1500
1000
4
3
2
pluie (mm)
500
1
0 01-avr.
08-avr.
15-avr.
22-avr.
29-avr.
06-mai
13-mai
20-mai
0 27-mai
pluie (mm)
nb spores projetées
Selon le modèle INOKI, l'anthracnose est dans la phase d'accélération maximale de maturation des périthèces, de ce fait le stock de spores projetables augmente de 1 à 4 % par jour. Ceci explique alors les fortes projections observées.
La modélisation montre également que, selon les secteurs, 30 à 60 % du stock annuel aurait été projeté durant le week-end de Pâques.
Evaluation du risque anthracnose : Les prochaines pluies devraient encore entraîner des
projections significatives et de ce fait un risque de contaminations élevé.
Le carpocapse est un petit papillon dont la chenille attaque les fruits à pépins mais également la noix.
Photos : S.LAVAL
La connaissance de l'activité et de l'évolution biologique du carpocapse permet de situer au mieux les périodes de risque.
Les méthodes utilisées sont :
les suivis biologiques (élevage de carpocapse dans des rouleaux de bandes de carton ondulé et dans des tubes transparents) ;
l'utilisation des données de piégeage sexuel issues d'un réseau d'observateurs volontaires ;
la modélisation.
Aucune de ces méthodes n'apporte à elle seule une réponse complète, il faut donc les utiliser en complémentarité.
A ce jour, on note, dans la cage d'élevage d'Objat, 29 % de chrysalides formées mais aucune émergence de papillons.
Les premières captures ont néanmoins été notées dans le Lot-et-Garonne.
Les pièges doivent donc être posés dès que possible. A titre indicatif, le chiffre de 10 captures sur 7 jours, c'est à dire en faisant le cumul des trois derniers relevés (ceux-ci étant réalisés les lundis, mercredis et vendredis), peut être retenu comme seuil d'alerte.
Confusion sexuelle : Les diffuseurs doivent être installés dès maintenant afin d'être opérationnels dès le tout début de vol.
Avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières pour les jours à venir, le premier vol est imminent en tous secteurs, à l'exception des secteurs très précoces où les vols ont débuté.
Le modèle annonce le début des pontes en secteurs très précoces (Lot-et-Garonne, Sud-Dordogne) depuis le 21 avril.
puisque la réceptivité du noyer suppose que de tous jeunes fruits soient présents, ce qui n'est pas le cas.
L'activité du carpocapse n'est donc pas le seul critère, le stade végétatif du noyer doit aussi être pris en compte pour le déclenchement de la lutte.
Sur des parcelles de Lara en Lot-et-Garonne, on observe une forte présence de boucliers rougeâtres de lécanines du Cornouiller sous lesquels se trouvent des œufs. En secteurs moins précoces, les larves ont débuté leur migration et quelques-unes se sont fixées en formant un bouclier.
Evaluation du risque lécanine : La période de risque débute avec la migration des larves vers les
jeunes pousses et les feuilles.
Surveillez vos parcelles.
Des pièges, pour piégeage massif, peuvent être mis en place dès à présent dans les parcelles présentant des dégâts les années précédentes. Ces dégâts sont facilement repérables par l'accumulation de petits tas de sciure et d'excréments au niveau des trous d'entrée.
La chenille peut également être supprimée :
soit en coupant et brûlant la pousse contaminée de l'année,
soit en enfilant un fil de fer dans la galerie creusée dans les rameaux et charpentières.
Evaluation du risque zeuzère : Les larves (chenille de couleur jaune clair, tachetée de noir) déjà
présentes dans les branches sont actuellement dans la phase de nymphose.
Les papillons nocturnes (35 à 50 mm d'envergure, thorax blanc et velu, ailes blanches ponctuées de taches bleu-noir) commencent généralement à émerger dès le mois de juin.
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation " abeilles " et lisez attentivement la note nationale BSV sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention " abeille ", autorisé " pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d'abeilles " et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention " abeille " sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention " abeille " rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d'intervalle en appliquant l'insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit.
5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette " Les abeilles butinent " et la note nationale
BSV " Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! " sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Fernor : Df2 à Ef
Franquette, Corne : Df2 à Ff1
Marbot, Grandjean, Ferjean, Chandler, Lara : Ff à Ff2
Serr : Gf
Période de sensibilité (Cf à Gf) en cours. contamination élevé lors des prochaines pluies.
Risque
de
Stade de réceptivité à l'anthracnose (Df) atteint en tous secteurs pour l'ensemble des variétés. Le stock de spores projetables augmente rapidement, il sera alors important lors de la prochaine pluie => Le risque de contamination est donc élevé.
Période de mise en place des diffuseurs et des pièges. Début de vol imminent en secteur précoce.
Des œufs sont présents sous les boucliers en secteurs précoces .
Action pilotée par le Ministère de l'Agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto