N°10 11 décembre 2014

Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal d'Aquitaine Zones non agricoles sont les collectivités d'Aquitaine, des particuliers qui font ponctuellement des signalements, le Pôle santé des fôrets de la DRAAF SRAL, Entomoremedium et le laboratoire départemental d'analyse (LDA).

Bilan Sanitaire 2014

Zones non agricoles

ANIMATEUR FILIERE RAPAPORT Christel FREDON Aquitaine

email : c.rapaport@fredon-aquitaine.org

Directeur de publication :

Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine Cité mondiale 6, Parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedex Tél. 05 56 01 33 33 Fax 05 57 85 40 40 http://www.aquitainagri.org/

Supervision :

DRAAF / Service Régional de l'Alimentation Aquitaine 51, rue Kièser 33077 Bordeaux cedex Tél. 05 56 00 42 03 http://draaf.aquitaine.agriculture. gouv.fr/

L'année 2014 est marquée en Aquitaine, comme en 2013, par la progression du papillon palmivore sur les palmiers. Le cynips du châtaignier et la pyrale du buis sont toujours présents, et causent, plus ou moins intensément, des dégâts sur les essences atteintes. Un foyer de chancre coloré du platane a été découvert sur la commune d'Arcachon, ce qui a engendré des mesures de gestion de foyer.

Les réseaux d'observation

Les observateurs

Dans le cadre du réseau d'épidémio-surveillance en Aquitaine, les personnels des services des Espaces verts et/ou Environnement des communes ont fait remonter régulièrement les problèmes sanitaires des végétaux de leurs espaces publics.

Ponctuellement, des attaques parasitaires sont communiquées par les communes du réseau et d'autres sources, dont des particuliers tout au long de la campagne. Merci à toutes les personnes qui ont ainsi contribué à enrichir ce réseau.

Les sites d'observation

Sites d'observation de référence

Les observations des principaux organismes nuisibles aux végétaux sont réalisés sur
3 sites de référence qui sont :
le Parc de Sourreil (7ha, Villenave d'Ornon),
le Parc Bordelais (28ha, Bordeaux)
le Parc Belair (5ha, Le Haillan).

Ces observations mensuelles sont effectuées de mars à septembre. Les notations concernent la fréquence (présence faible, moyenne, forte) de l'organisme et l'intensité des symptômes.


Les observations concernent plus particulièrement :

Bio-agresseur non suivi mais décrit ponctuellement lors d'attaque avérée

Il n'y a pas de comptage spécifique (hormis les données de piégeage), les notations se font sur la base de la présence (faible, moyenne, forte) du bio-agresseur et des dégâts qu'il cause.

Sites d'observation flottants Pour affiner certaines observations réalisées en sites de référence, il est parfois nécessaire d'effectuer des visites sur d'autres secteurs géographiques pour vérifier si les dégâts ou symptômes sont généralisés à l'ensemble des parcs et jardins ou si leur présence est ponctuelle et inféodée à un secteur.

Le réseau de piégeage

Un réseau de pièges à processionnaire du pin est disposé sur la région, sur sept communes. En 2014, ce réseau de pièges a été renforcé et d'autres bio-agresseurs en progression sur la région ont fait l'objet d'un suivi par piégeage phéromonal : la pyrale du buis et la mineuse du marronnier. En ce qui concerne la pyrale du buis, 8 pièges ont été installés ; 20 pièges permettent de suivre la mineuse du marronnier sur dix communes.

Pyrale du buis

Mineuse du marronnier

Processionnaire du pin

Réseau de piégeage pour les différents ravageurs suivis

Bilan climatique 2014

L'hiver 2013/2014 : la région Aquitaine a connu un hiver doux, avec des précipitations abondantes, ce qui est favorable au développement des oïdiums. Des pluies soutenues et inondations ont touché plus particulièrement les Landes et les Pyrénées-Atlantiques au mois de janvier. Le début du mois de mars a été ensoleillé et sec, puis a connu sur la fin de forte s précipitations. Cependant, sur la période 1900-2014, l'hiver 2013-2014 se place au deuxième rang des hivers les plus doux derrière celui de 1989-1990 et ex-æquo avec l'hiver 2006-2007 (les températures ont affiché des valeurs supérieures à la normale pendant la quasi-totalité du mois de février).

Le printemps est particulièrement doux. Les températures ont été supérieures aux normales de 1,1°C pour le mois de mars. Le temps a été ensoleillé et sec en mars avec des précipitations peu abondantes, bien que les Pyrénées Atlantiques ait rencontré un excès d'eau sur la fin du mois. Avril a connu des températures supérieures aux normales sur la quasi-totalité du mois (1,9°C en moyenne), ce qui permet le début d'étalement des feuilles des essences végétales précoces. Le froid revient en mai (-0,5 à -1,5°C par rapport à la normale), ce qui retarde le débourrement des végétaux. En Aquitaine, les précipitations sont conformes à la normale.

L'été : le mois de juin est plutôt chaud (températures supérieures aux normales de 1 à 2°C, ensoleillement important). Les pluies sont rares durant le mois. Ces conditions sont peu favorables aux oïdiums (l'ensoleillement limite la progression du champignon), ainsi qu'à l'anthracnose (les températures élevées limitent l'apparition des symptômes). Le temps est moins chaud au mois de juillet (températures moyennes inférieures à la normale de 1°C), les pluies sont en revanche très abondantes, jusqu'à deux fois supérieures aux normales, ce qui en fait le mois de juillet le plus arrosé depuis 1959. Le mois d'août est marqué par une baisse brutale des températures, mais les précipitations sont en excès de près de 50%, par rapport aux normales, De façon générale, l'été 2014 a débuté avec de chaudes températures, qui ont ensuite chuté, Les pluies ont été en excès, ce qui en fait un des étés le plus pluvieux depuis 1959.


Bilan sanitaire

Maladies

Anthracnose du platane (Apiognomonia veneta)

En 2014, l'anthracnose apparaît tardivement. Les premiers symptômes sur feuilles sont apparus fin avril, sous forme de nécrose. Le risque d'anthracnose est directement lié aux conditions météorologiques lors de la période de débourrement, ce qui rend les jeunes feuilles particulièrement sensibles. En mai, on note aucune évolution de la maladie. Les jeunes feuilles atteintes tombent au fur et à mesure. Les températures élevées survenues en fin de mois, limitent l'apparition des symptômes. La météo reste défavorable au champignon durant le mois de juin, la maladie n'évolue pas. Les parties nécrosées sont tombées et les feuilles nouvellement apparues ne présentent pas de symptôme. En 2014, la maladie a causé moins de dégâts que l'année passée. Les conditions météorologiques peu favorables au développement du champignon ont permis aux végétaux de fournir de nouvelles feuilles sans symptômes.

Symptômes de l'anthracnose sur feuille de platane

Oïdiums

L'apparition des premiers symptômes a lieu mi-mai, signalés sur fusain du Japon, Mahonia et chênes. On les remarque en moindre mesure sur rosiers, Lagerstroemia, platanes et érables. Le printemps plutôt doux n'a pas engendré une forte évolution du champignon. Le mois de juin avec ses températures supérieures aux normales a limité la progression du champignon. La maladie reste cependant présente, du printemps jusqu'au mois d'août. Les fortes précipitations rencontrées durant la période estivale sont favorables à la pression oïdium (l'humidité favorise la maladie). Dans le houppier des platanes par exemple, en août, presque 100% des feuilles sont atteintes (mais avec une disparité entre sites à noter). La maladie est fréquente en Aquitaine et les conditions climatiques 2014 ont été favorables au maintien de l'inoculum et des contaminations.

Symptômes d'oïdium sur feuilles de fusain du Japon
(C. Rapaport FREDON Aquitaine)

Cylindrocladiose du buis (Cylindrocladium buxicola)

Les températures douces de mars ont permis une reprise de l'activité du champignon. La fin du mois est marquée par un excès d'eau. Cela représente des conditions nécessaires au champignon pour qu'il se développe : températures journalières supérieures à 7/8°C et présence d'un film d'eau à la surface des feuilles et rameaux. Les premiers symptômes se traduisent par des tâches rouges concentriques sur les feuilles et des nécroses sous forme de stries sur les jeunes rameaux. Les dégâts sont importants sur des alignements de Buxus. La maladie entraîne la mort rapide des plants atteints si aucune prophylaxie n'est mise en œuvre (élimination et évacuation de toutes les parties malades, feuilles et rameaux noircis, désinfection du matériel de taille).


Attaque sévère de C.buxicola, aspect des buis du Cloître de Marmande, mars 2014
(C. Rapaport - FREDON Aq)

Symptômes de C.buxicola sur rameaux
(C. Rapaport - FREDON Aq)

Chancre coloré du platane (Ceratocystis platani)

Le chancre coloré du platane est une maladie réglementée de lutte obligatoire (arrêté ministériel du 31 juillet 2000).

Le Chancre coloré est causé par un champignon vasculaire (Ceratocystis fimbriata platini) qui peut se transmettre par différents moyens : eau, opérations de taille sur les arbres, lors des travaux public effectués sur la voirie à proximité, ou encore par les connections racinaires que les arbres ont entre eux. La spore du champignon pénètre de façon générale par une plaie, colonise le système vasculaire du végétal et le détruit. Les fonctions de ce système ne pouvant plus être assurées, l'arbre meurt.

Les mesures de gestion obligent l'abattage de tous les platanes situés dans un rayon de 50 mètres autour de chaque arbre atteint.

Chancre coloré en 2014 :

En 2014, un foyer de chancre coloré a été découvert en Aquitaine, sur la commune d'Arcachon. Six arbres atteints ont été détectés et 27 abattus. La campagne de surveillance a été conduite en octobre sur 110 platanes de la ville : aucun autre cas détecté. Une surveillance élargie sur le département sera conduite en 2015. On ne note pas de nouvelle détection également sur les 2 anciens foyers du Lot-et-Garonne.

La vigilance s'impose et la surveillance des platanes doit être assurée. Tout arbre dépérissant et suspect doit être signalé à la DRAAF Aquitaine, qui effectuera le cas échéant, un prélèvement en vue d'analyse en laboratoire spécialisé.

Platane atteint par le Chancre coloré
(S. Bourda - FREDON Aq)


Ravageurs

Cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus)

La progression du cynips du châtaignier continue en Aquitaine, depuis la découverte des premiers foyers en 2010.

Le contrôle biologique de l'insecte est possible à long terme grâce à l'introduction d'un micro-hyménoptère Torymus sinensis. Des lâchers de cet insecte sont opérés en France (dont la Corse) depuis 2011 et pour l'Aquitaine en Dordogne (2012 et 2013) et en Gironde (2013). De nouveaux lâchers ont également été réalisés en
2014. Les renseignements concernant le cynips du châtaignier sont disponibles sur le lien suivant : http://www.fredon-aquitaine.fr/fredon/cynips/cynips.php

Jeunes galles de cynips encore fermées sur châtaignier

Cynips en 2014 :

Ouverture d'une galle permettant d'observer l'insecte sous sa forme nymphale

En 2014, de nombreux signalements d'attaques de cynips ont été faits à la Fredon en Aquitaine, sur tous les départements. Ces signalements ont été plus nombreux qu'en 2013. Le ravageur est toujours bien présent sur la région et continue sa progression. D'après les observations, on peut dire que la fréquence et l'intensité de ce ravageur sont moyennes en 2014.

Ce ravageur, classé en tant qu'organisme de quarantaine depuis 2006, est en cours de réglementation.

(Source : Cartographie réalisée par la DRAAF SRAL Aquitaine)

Les informations ont été recensées par le SRAL, la Fredon Aquitaine, Invenio et les producteurs.


Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa)

La carte ci-après représente l'emplacement des 7 pièges suivis dans le cadre du réseau épidémio-surveillance.

Réseau de piégeage de la processionnaire du pin Aquitaine 2014

Le dispositif des pièges vise les papillons en particulier : les phéromones présents dans les pièges attirent les papillons mâles, pour limiter la reproduction.

Le cycle biologique de la Processionnaire du pin est disponible sur le lien suivant : http://www.fredon-aquitaine.fr/fredon/bsv fredon/filieres/zna/2014/01 BSV ZNA 7mars2014.pdf

Le mois de mai, qui a été plutôt frais, a ralenti le développement des chenilles, de ce fait les premiers papillons ont été capturés fin juin (semaine 26), en effectif relativement faible. Le vol s'est poursuivi en août. Le maximum de captures de papillons a eu lieu mi-juillet (semaine 29). Le stade urticant, qui marque le début de la période à risque pour le public, (soit le 3ème stade larvaire) fait son apparition mi-septembre en Gironde (semaine 38).

Vol de la processionnaire du pin- Aquitaine 2014
Papillons capturés

25

20

15

10

5

0

sem24

sem25

sem26

sem27

sem28

sem29

sem30

sem31

14/07 au 20/07

On constate une nette augmentation des populations de la processionnaire du pin en Aquitaine, particulièrement dans le massif landais, en 2014 (45% des arbres touchés contre 25% en 2013). Les zones défoliées sont également plus nombreuses cette année (8% contre 3% en 2013). En Gironde, les défoliations sur les arbres sont nombreuses (sources : Département de la Santé des Forêts, DRAAF, septembre 2014). En 2014, la processionnaire du pin a progressé sur le territoire aquitain, mais la fréquence et l'intensité de ce ravageur sont moyennes.

Nid communautaire hivernal

Jeunes chenilles

Manchon de ponte (gauche) et pré-nid
(droite) de Processionnaire du pin sur aiguilles de Pinus sp.

Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella)

Le dispositif de piégeage concerne 10 communes, pour un total de 20 pièges : Talence, Gradignan, Bègles, Eysines, le Haillan, Aiguillon, Blanquefort, Bordeaux, Mérignac et Marmande.

Le marronnier blanc (Aesculus hippocastanum) est très marqué comme chaque année. A la sortie de l'hiver, lorsque les températures commencent à augmenter, les premiers papillons émergent. Chaque papillon est issu d'une nymphe qui a passé l'hiver à l'intérieur d'une mine sur une feuille.

Mineuse du marronnier en 2014 : En 2014, le vol des papillons a débuté fin mars/début avril. Les femelles pondent des œufs qui vont se développer d'avril à mai : c'est la 1ère génération. En avril, tous les pièges ont intercepté des mâles, avec un maximum de captures semaine 16. Le second vol a débuté mi-juin (semaine 24) et s'est poursuivi jusqu'en août (maximum de captures de papillons les semaines 25 et 26). On a pu remarquer grâce aux observations sur les sites de référence pendant la campagne 2014, que 100% des marronniers présentaient des symptômes (forte fréquence) mais l'intensité des dégâts sur feuilles, elle, varie entre 20 et 90% (moyenne à forte).

Feuille de marronnier parasitée
(C. Rapaport - FREDON Aq)

Mineuse du marronnier sous sa forme adulte


Nombre de papillons mâles 700 capturés

Piégeage de la mineuse du marronnier - Aquitaine 2014

600

500

400

300

200

100

0

sem14

sem16

sem18

sem20

sem22

sem24

sem26

sem28

sem30

sem32

sem34

sem36

INRA VO

Tal HB1

Tal HB2

Tal HB3

Tal Peixotto

Gradignan

Bègles1

Bègles2

Bègles3

Bègles4

Eys1

Eys2

Eys3

Eys4

Le Haillan

Marmande

Aiguillon

Bdx JB

Blanquefort

Mérignac

Vol de la mineuse du marronnier sur les sites d'observation

Papillon palmivore argentin (Paysandisia archon)

Afin de limiter sa propagation dans l'Union Européenne, ce papillon fait l'objet de mesures réglementaires dans le cadre de la circulation des plants (PPE). Sa présence peut avoir des conséquences sur les établissements concernés par le dispositif, cas des jardineries et des producteurs de palmiers.
L'insecte poursuit sa progression sur la région : la carte ci-après montre la répartition du ravageur et les sites signalés à la Fredon depuis 2012. Il n'existe pas encore de piégeage spécifique (la phéromone d'appel de la femelle émise par le mâle vient d'être isolée). Les dégâts peuvent être décelés tout au long de l'année et les appels sont nombreux en secteur urbain autour de la zone de Talence, Bègles et Sud de Bordeaux (surtout au moment de la pousse active des palmes).

Présence de Paysandisia archon en Aquitaine, ces 3 dernières années (2012, 2013 et 2014 )


Un premier signalement mi-mai, via le réseau des observateurs a mis en évidence les premiers symptômes de la présence du ravageur sur Trachycarpus fortunei : perforations des palmes, présence de galeries avec des larves de plusieurs stades. Il n'y a pas eu de nouveaux signalements durant les mois de mai, juin et juillet. Le papillon ayant progressé depuis ces dernières années, la vigilance est de mise sur les palmiers chanvre notamment, qui sont les plus fréquents dans les parcs et jardins, publics ou bien chez les particuliers.

Dégâts sur un Trachycarpus fortunei (au centre)

Paysandisia archon adulte

Pyrale du buis (Cydalima perspectalis)

L'insecte, présent en Aquitaine en 2013 (probablement déjà présent en 2012), a vu son aire de répartition évoluer en 2014. Un réseau de pièges a été installé en 2014 sur les communes de Gradignan, Léognan, Bègles, Bordeaux, Villenave d'Ornon, Eysines, Marmande et le Haillan ; un piège par commune soit huit pièges au total.

En mars, les chenilles, qui ont passé la mauvaise saison sur la face intérieure des feuilles, sortent d'hivernage. Elles reprennent une activité alimentaire au cœur des buis. Dès lors, des symptômes sont déjà visibles : déjections au pied des végétaux, ou encore décapage des feuilles. Début avril, plusieurs signalements sont faits à la Fredon, notamment à Villenave d'Ornon. C'est également à la fin du mois que les premières chrysalides sont repérées, mais aucun papillon n'est encore capturé dans le réseau de piégeage. La première capture a lieu début juin (semaine 23) et se termine début juillet. En août, la quasi-totalité des populations est entrée en nymphose ; le prochain vol est imminent. Ce vol va engendrer la troisième génération de chenilles dont les dégâts seront visibles en septembre/début octobre.

Vol de la pyrale du buis sur les sites d'observation

Signalements de la présence de la Pyrale du buis en Aquitaine (Gironde), 2013 et 2014.

2013

2014

La répartition de la pyrale du buis a augmenté depuis 2013, les nouveaux signalements faits pendant cette campagne en témoignent. La fréquence du ravageur reste moyenne. Cependant, les dégâts sur les végétaux sont importants
(intensité).


Chenille de Pyrale
(C. Rapaport - FREDON Aq)

Pyrale adulte
(C. Rapaport - FREDON Aq)

Dégâts de Pyrale sur B.sempervirens
(C. Rapaport - FREDON Aq)

Tigre du platane (Corythuca ciliata)

En mars, les adultes sont logés sous l'écorce. La migration des individus débute en avril : ils se déplacent le long du tronc pour rejoindre le feuillage. A partir de la mi-mai, les individus (adultes et divers stades larvaires) sont visibles à la face inférieure des feuilles où se nourrissent en vidant les cellules de leur contenu. Les tigres adultes ont engendré la première génération qui est visible sous forme d'œufs et de larves, sous les feuilles. En juin, on peut remarquer la présence d'un miellat sur tout ce qui peut se trouver sous les arbres : la sève pompée en excès est rejetée par les organismes, sous cette forme. Les premiers dégâts esthétiques apparaissent en août. Une phase de comptage estivale permet de connaître le niveau de population de chaque site de comptage. Le graphique suivant présente les différents sites aquitains.

En 2014 en Aquitaine, on remarque donc que 100% des arbres sont touchés par le tigre du platane (forte fréquence). En revanche, l'intensité des attaques sur les feuilles varie de 30 à 90% (moyenne à forte). On ne note pas d'évolution par rapport à 2013.

Larves de tigre du platane sur la face inférieure d'une feuille

Aspect d'une feuille de platane attaquée par le tigre


Plante exotique envahissante (invasive)

Ambroisie à feuilles d'armoise

L'ambroisie est une plante hautement allergisante. Sa progression est particulièrement suivie et des mesures de gestion concertées peuvent la limiter. La plante continue chaque année à coloniser les espaces agricoles et non agricoles, il est donc nécessaire de poursuivre les signalements quand la plante est aperçue.

En mai, des plants sont observés dans des parcelles de maïs (Dordogne). Le maintien d'une couverture végétale abondante limite la germination de l'ambroisie. L'arrachage complet des stades jeunes avec leurs racines constitue la meilleure solution de gestion. Le site recensé de Bassens, sur lequel l'ambroisie est présente chaque année, présente des pieds de la plante bien développés en juin. Son expansion continue dans des parcelles de blé et tournesol (juillet). A ce moment-là, l'ambroisie est encore limitée par la culture en place. En août les inflorescences sont visibles et l'émission du pollen a déjà commencé.

Ambroisie à feuille d'armoise : plant en fin de croissance

Ambroisie dans un massif fleuri
(Fredon Aq.)

Présence de l'ambroisie en Dordogne Août 2014

Ce qu'il faut retenir

Fréquence et intensité des attaques des maladies et des ravageurs observés sur le réseau (niveau d'attaque : nul=0, faible=1, moyen=2 et fort=3).

Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).

" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".

Licence Ouverte Etalab