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Les abeilles butinent, protégeons-les!
Directeur de publication : Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine Cité mondiale 6, Parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedex Tél. 05 56 01 33 33 Fax 05 57 85 40 40 http://www.aquitainagri.org/
Supervision : DRAAF / Service Régional de l'Alimentation Aquitaine 51, rue Kièser 33077 Bordeaux cedex Tél. 05 56 00 42 03 http://draaf.aquitaine.agriculture. gouv.fr/
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de Santé du Végétal Viticulture d'Aquitaine sont les suivantes :
Stade moyen sortie de feuilles (stade D)
Excoriose : stade de sensibilité atteint donc surveiller les parcelles
Mildiou : risque faible à ce jour Premières captures d'eudémis Présence et dégâts de mange bourgeons.
Le réseau d'observation est composé de 124 parcelles. Pour la rédaction de ce bulletin, 39 parcelles de référence ont été suivies et 28 parcelles " témoin non traité ".
La végétation atteint le stade sortie de feuilles (stade D). A noter : la sortie est très hétérogène sur tous les secteurs et on ne constate pas d'évolution depuis 8 jours, à cause des températures fraîches. Par rapport à l'année 2011, la phénologie est en retard de 10 jours. Le stade moyen atteint n'est pas un stade sensible pour le mildiou et l'excoriose.
Les parcelles les plus précoces ont atteint le stade 5-6 feuilles étalées (stade E). Les plus tardives sont au stade bourgeon dans le coton (stade B).
Par cépage et sur tout le réseau, la répartition des stades est la suivante :
Cépages | Stade maximal | Stade minimal | Stade moyen |
Cabernet sauvignon | 2-3 feuilles étalées | Bourgeon dans le coton | Sortie des feuilles |
Merlot | 5-6 feuilles étalées | Bourgeon dans le coton | 2-3 feuilles étalées |
Sauvignon blanc | Pointe verte | Bourgeon dans le coton | Pointe verte |
Pluviométrie (les données sont issues des stations du réseau Demeter)
La pluviométrie hivernale (d'octobre à mars) est inférieure aux moyennes trentenaires, avec un déficit de 191.4 mm en moyenne. Par rapport à l'hiver 2011, le déficit est de 109 mm en moyenne et par rapport à 2010, il est de 185 mm. Pour l'hiver 2012, seul le mois de décembre possède une moyenne excédentaire de 47.6 mm par rapport aux moyennes trentenaires. Tous les autres mois sont déficitaires avec un maximum pour le mois de février (-64.9mm par rapport aux moyennes trentenaires).Le début du mois d'avril est relativement pluvieux. Le cumul moyen des pluies est de 18.6mm et au maximum 47mm (Jurançon).
Températures (les données sont issues des stations du réseau Demeter)
De manière générale, les températures hivernales sont conformes aux températures de saison. L'écart entre les moyennes hivernales et les données trentenaires est de 0,13°C. Cependant, le mois de février a été très rigoureux, la moyenne s'élève seulement à 1,95°C soit 5,65°C de moins par rapport aux moyennes trentenaires. La température du mois de mars est de 11°C en moyenne. Le début du mois d'avril est resté dans la continuité du mois de mars avec en moyenne 9,9°C et une température minimale de 4,2°C (Villefranche) et une maximale de 17,03°C (Parempuyre).
En Dordogne, on observe des dégâts sur des plantations qui peuvent être significatifs, liés au gel hivernal de la semaine 6. En effet les températures les plus froides ont été atteintes le 09 Février 2012 au matin avec des minimum de 16,5 °C à Bergerac, - 16° C à Pécharmant, -15,9 °C à Monbazillac et -13,9 ° C à Boisse et Saint Julien d'Eymet. Pour le secteur Ouest les températures les plus basses ont été enregistrées le 06 février avec un minimum de 15,2 °C.
Toujours en Dordogne, on note des dégâts de gel dans différentes situations suite aux températures qui sont descendues à -2 voire -3°C dans la nuit du 16 au 17 avril 2012. Les dégâts constatés sont réguliers et seront plus faciles à observer dans les jours à venir.
Sur la commune de Saint Palais (33), suite à l'orage de grêle survenu le vendredi 6 avril, des dégâts étaient observables le 10 avril : bois marqués, quelques apex coupés et de petites feuilles perforées. A ce jour, ces dégâts sont toujours marqués.
Pour rappel, les conditions nécessaires pour les contaminations de mildiou sont les suivantes : œufs mûrs, vigne réceptive, température supérieure à 11°C, pluviométrie.
Voici quelques précisions sur le protocole de suivi de maturation des œufs d'hiver de mildiou, réalisé par la
FREDON Aquitaine :
Les feuilles de vigne prélevées l'automne dernier ont permis de préparer 4 lots de provenances différentes : Sauternais, Fronsadais, Libournais et Graves. Ces différents lots ont été conservés sur leurs sites d'origine où ils ont subi les conditions climatiques hivernales propres au site de provenance. Les lots ont ensuite été rapatriés à Villenave d'Ornon, sur le site de l'INRA, le 23 mars dernier, afin de faciliter la réalisation des observations. Chaque lundi matin, la FREDON Aquitaine place une partie de chaque lot (6 disques foliaires de 5 mm) en conditions de laboratoire (étuve à 21°C) ainsi qu'en conditions extérieures. Dès le lendemain et chaque jour de la semaine, ces différents lots sont observés à la loupe binoculaire afin de suivre l'évolution de la maturation des œufs d'hiver tout au long du printemps. Voici le résultat des observations à ce jour :
Date de préparation | Durée minimum de germination en conditions de laboratoire (Etuve à 21°C) | Durée minimum de germination en conditions extérieures |
du lot | ||
Sauternais Fronsadais Libournais Graves | Sauternais Fronsadais Libournais Graves | |
Lot 1 : 2 avril | 3 à 8 jours * sur 50% des disques | 9 jours * sur 33% des disques |
Lot 2 : 10 avril | 4 à 6 jours * sur 33% à 50% des disques | Aucune germination inférieure à 24h |
Lot 3 : 16 avril | Aucune germination inférieure à 24h | Aucune germination inférieure à 24h |
: le laps de temps de germination est variable car un week-end est inclus (aucune observation n'est réalisée durant les week-ends et jours fériés).
Par postulat, les œufs d'hiver de mildiou sont considérés comme " mûrs " lorsqu'ils germent en 24 h ou moins
A ce jour, les œufs ne sont donc pas considérés comme mûrs ni en conditions de laboratoire ni en conditions extérieures (d'après le protocole de la Fredon Aquitaine).
Il existe un second dispositif d'observation de la maturité des œufs de mildiou, porté à la connaissance du réseau Surveillance Biologique du Territoire(SBT). Ce dernier est réalisé par l'INRA : le protocole (conservation de l'inoculum et mise en germination) est différent de celui de la FREDON Aquitaine. L'objectif de ce suivi est d'étudier les différences de germination entre pratiques culturales à un instant t (2 dates de début d'observation au printemps) et non suivre la dynamique de germination sur la saison. Il a été mis en place depuis le 3 avril 2012 (90 disques foliaires observés). D'après ce protocole, 90% des œufs ne sont pas mûrs au laboratoire
(10% des disques ont une durée de germination inférieure à 24h).
D'autre part, l'IFV nous signale, sur son réseau en Gironde, que le Modèle Potentiel Système indique que des contaminations élites (épisodes de contamination calculés, de faible ampleur) ont été probables le 10 avril sur les secteurs du Libournais et de Latresne. De même, d'autres contaminations ont été probables le 14 avril sur le secteur de Saint Estéphe. Nous précisons qu'il s'agit de contaminations modélisées et non confirmées sur le terrain. A ce jour, le Modèle Potentiel Système n'a fonctionné que pour la Gironde.
Analyse de risque : à ce jour, le risque mildiou est faible.
Aucune tache observée à ce jour. Cependant l'observation des parcelles est nécessaire et en particulier pour les parcelles les plus sensibles.
Analyse de risque : le risque oïdium à ce jour est faible, la vigne n'ayant pas atteint son stade de réceptivité.
Des symptômes ont été observés sur des parcelles de référence (4 parcelles sur 39 observées). La fréquence d'attaque des pieds varie de 2% à 6% (Plassac). Quelques symptômes ont également été signalés sur le secteur de Cadillac (Adar Cadillac) mais les fréquences d'attaque restent très faibles. De rares symptômes sont également visibles dans le secteur Nord Fronsadais. C'est le moment d'aller observer vos parcelles pour évaluer le niveau des symptômes sur votre exploitation. Les conditions favorables à l'excoriose sont : stade phénologique compris entre les stades " éclatement de bourgeon " et " 2-3 feuilles étalées ", pluie et présence de symptômes.
Les premières captures d'Eudémis ont lieu le 28 mars dans le Libournais (GDON du Libournais), 30 mars sur Latresne (INRA de Bordeaux), le 2 avril à Sauternes et le 4 avril à Saint Loubès ainsi qu'à Bruch. A ce jour, aucune capture de cochylis remarquée.
ZONE | Capture Eudémis | Capture Cochylis |
Médoc | Pas de captures à ce jour | Pas de captures à ce jour |
Graves | 1ère capture le 30 mars | Pas de captures à ce jour |
Entre-deux-Mers | 1ère capture le 2 avril | Pas de captures à ce jour |
Libournais | Pas de relevés | Pas de relevés |
Blayais-Bourgeais | Pas de captures à ce jour | Pas de captures à ce jour |
Lot et Garonne | 1ère capture le 4 avril | Pas de captures à ce jour |
Dordogne | 1ère capture le 5 avril | Pas de captures à ce jour |
Pyrénées-Atlantiques | Pas de relevés | Pas de relevés |
Landes | Pas de captures à ce jour | Pas de captures à ce jour |
Des dégâts ont été signalés sur 8 parcelles de référence (Saint Palais, Rauzan, Campugnan, Cussac Fort Médoc, Castres sur Gironde, Margaux, Saint Brice et Saint Loubès). La fréquence d'attaque la plus élevée est de 14% (Saint Palais). Hors réseau, les secteurs de Martillac (CA 33) et du Libournais présentent également quelques dégâts de mange bourgeons. Seuil = au moins 15% de ceps avec un bourgeon mangé,seuil empirique (Source = Viticulture durable en Champagne, Guide pratique 2012). Ce seuil n'est donc pas atteint sur les secteurs concernés.
Une population de Theba pisana a été observée sur le secteur de Blaye (Saint Paul) ainsi que sur le secteur de Saint Emilion. Dans le secteur du Sauternais, une population plus faible est présente (1 à 5) sur le sol mais aussi sur les ceps. La présence de Helix aspersa a été indiquée sur sol et sur cep sur le secteur de Saint Estèphe avec un nombre compris entre 4 et 10. Sur le secteur du Blayais, cette population est retrouvée mais uniquement au sol. Une population plus faible (1 à 3) est à signaler sur les secteurs du Sauternais, de Castillon et du Médoc.
Type d’escargots | Zone où population retrouvée | Population (en nombre d’escargots retrouvés) | |
Sur ceps | Au sol (pièges) | ||
Blayais-Bourgeais | 0 | > 15 | |
Theba pisana | Sauternais | 1 à 5 | 1 à 5 |
Médoc | 4 à 10 | 4 à 10 | |
Helix aspersa | Blayais-Bourgeais | 1 à 3 | 4 à 10 |
Sauternais | 0 | 1 à 3 |
L'activité des escargots est moyenne mais stable par rapport à la semaine dernière ; le risque est donc moyen sur les zones concernées.
Dans les autres zones, aucun escargot n'a été retrouvé.
Une seule parcelle du réseau (Razac de Saussignac) touchée par les araignées rouges avec une fréquence de 32% des feuilles occupées. Egalement une parcelle hors réseau, située dans le secteur du Médoc est touchée par des araignées rouges.
Quelques typhlodromes ont été observés sur deux parcelles de référence (Cussac Fort Médoc et Plassac) avec au maximum 100 typhlodromes trouvés. Sur les parcelles hors réseau, les typhlodromes sont également bien présents.
Les premières cochenilles sont à signaler sur des parcelles hors réseau : secteur de Monségur (Adar de Monségur) et secteur de Castillon (Adar de Castillon).
Des symptômes d'érinose sont observés sur le secteur du Médoc et dans les Landes. Cependant, les fréquences d'attaque restent très faibles (2% au maximum).
La présence de thrips est à noter sur des parcelles hors réseau (Haute Gironde, Médoc, Castillon et Libourne)
Des dégâts de lapin sont également à signaler sur des parcelles du réseau (St Loubès et Cussac Fort Médoc).
L'IFV a créé et mis en ligne sur le site web EPIcure (www.vignevin-epicure.com), une interface permettant à tout observateur de saisir des observations occasionnelles sur les maladies, les ravageurs et les accidents climatiques. L'observation saisie est insérée dans la base de données et immédiatement restituée sous forme cartographique, ce qui vous permet de visualiser vos relevés comparés à ceux de l'ensemble du réseau.
Cet outil est accessible via l'adresse internet suivante : http://www.vignevin-epicure.com/index.php/fre/Saisie/Alertes
Quatre types de relevés sont disponibles : les maladies, les ravageurs, les maladies du bois et les accidents climatiques.
Vous devez positionner la parcelle d'observation sur la vue de l'interface graphique puis renseignez la date et précisez l'événement (la maladie ou le ravageur observé).
Une échelle de description correspondant à l'événement apparaît et vous permet d'indiquer le niveau de dégât ou d'attaque relevé selon des classes spécifiques à chaque maladie ou ravageur.
Enfin vous devez indiquer vos coordonnées afin de permettre la vérification de la fiabilité des observations et pour terminer, enregistrez pour valider votre saisie.
Important : N'oubliez pas de cocher " oui " à la question vous demandant si vous souhaitez mettre vos observations à disposition du BSV Viticulture.
Les cartes hebdomadaires (cf. fig. ci-dessous) seront librement consultables sur le site EPIcure et serviront à l'élaboration du BSV Viticulture ainsi qu'à la validation des informations issues des modèles de prévision des risques épidémiques.
1-Direction générale de l'alimentation 2- Assemblée permanente des chambres d'agriculture 3- Institut technique et scientifique de l'apiculture et de la pollinisation 4-Comité national d'épidémiosurveillance dans le domaine végétal
Crédits photos et dessin : J. Jullien DGAl-SDQPV et ANAMSO (colza, p.2)
Base de données nationale sur les effets non intentionnels des produits phytosanitaires.
Connaître les risques d'intoxication d'abeilles avant de traiter
1-http://www.quickfds.com ou http://www.phytodata.com
2-http://e-phy.agriculture.gouv.fr
Les bonnes pratiques phytosanitaires inscrites dans la réglementation en vigueur
A RETENIR
Pensez à observer vos cultures avant de traiter !
Il est interdit de traiter en présence des abeilles, même si le produit comporte la mention " abeilles ".
Périodes et conditions où la présence des abeilles est la plus propice sur vos cultures : dès que les températures sont supérieures à 13°C, la journée ensoleillée et peu ventée.
Périodes et conditions où les abeilles sont peu présentes dans vos cultures : si les températures sont fraîches (<13°C), par temps nuageux, pluvieux et par vent fort.
Attention : d'autres pollinisateurs sauvages sont présents sur des plages horaires plus larges au cours de la journée et sous des températures plus fraîches (par exemple, les bourdons). Par ailleurs, les abeilles peuvent être actives du lever du jour au coucher du soleil.
Pour plus d'informations sur les abeilles et l'apiculture, contactez l'ADA (association de développement apicole) de votre région, le référent apiculture de la chambre régionale d'agriculture ou consultez le site internet de l'ITSAP-Institut de l'abeille www.itsap.asso.fr
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ".
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les viticulteurs pour la protection de leurs vignes et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles.