Après un hiver maussade et long, la région a connu un printemps particulièrement froid et peu ensoleillé avec de nombreux épisodes pluvieux. Il s'agit du printemps le plus froid depuis 1987 et l'un des plus pluvieux depuis 1959 (source météo
Les températures : Pâques au tison Un mois de mars qui fut particulièrement froid, avec des températures inférieures aux normales de saison. Après un mois d'avril proche des normales avec quelques chaudes journées durant la première quinzaine, le froid a refait son retour au mois de mai.
> voir graphique de météo France
Les précipitations : des trombes d'eau sur la région Les précipitations ont été excédentaires lors de ce printemps
(plus d'une fois et demie supérieures à la normale).
Episode marquant : Pluies abondantes du 26 avril au 03 mai 2013 dans la région entraînant d'importantes inondations. En Côte d'Or, il a été relevé plus de 135 mm en 8 jours à Dijon (soit l'équivalent de 2 mois de précipitations printanières
> voir carte de météo France
L'ensoleillement : le soleil a brillé par son absence L'ensoleillement du printemps a été déficitaire sur toute la région et la France avec des déficits dépassant les 30%. En région Bourgogne, des records de faible ensoleillement des deux dernières décennies ont été battus.
Valeur record de faible ensoleillement - Printemps 2013 : DIJON 351 h d'ensoleillement soit un rapport à la normale de 64% 21 jours sans soleil (= fraction d'ensoleillement nulle) 10 jours ensoleillés (= fraction d'ensoleillement > 80%)
Ces conditions particulièrement hivernales et persistantes ont engendré des retards de croissance de la végétation. Le temps, très humide, a été favorable au développement des maladies fongiques (oïdium, anthracnose, criblure à coryneum ). Les platanes ont ainsi été sujets à de fortes défoliations. Les épisodes orageux de ces derniers jours ont par ailleurs engendrés quelques dégâts sur les arbres avec parfois l'arrachage de branches charpentières. Les différentes blessures occasionnées par la grêle peuvent aussi être des portes d'entrées pour divers pathogènes et peuvent favoriser leur installation.
Il nous est signalé sur le secteur de Tournus un fort développement d'oïdium sur amélanchier. Les érables sont aussi atteints. Les platanes sont toujours touchés par l'anthracnose sur l'ensemble de la région avec des dégâts importants sur le secteur de Montbard. Les marronniers sont eux sujets à des attaques de Black Rot. Ces champignons peuvent être esthétiquement dommageables pour les arbres mais ne sont pas fatals. Concernant l'anthracnose par exemple, les platanes produisent actuellement de nouvelles feuilles. En revanche, ces champignons peuvent affaiblir les arbres atteints si des attaques fortes et des défoliations importantes ont lieu pendant plusieurs années successives.
Sur les rosiers, des développements d'oïdum (feutrage blanc sur feuilles ou tiges) et de tâches noires sont observés. Les conditions climatiques sont favorables à la propagation de ces maladies. Les dégâts sont surtout esthétiques .
Un cas de rouille du rosier a été détecté sur le secteur d'Auxerre. Elle se présente sous la forme de tâches de couleur orange à brune sur l'envers des feuilles. La rouille se propage très vite d'une plante à une autre sous l'action du vent.
Sur Auxerre, il est aussi noté une attaque relativement importante d'oïdium perforant sur laurier. Cela se traduit par un développement d'un feutrage blanchâtre sur la face inférieure des feuilles, qui provoque une crispation du limbe avec apparition de perforations circulaires.
Bien que peu de signalements de processionnaires du pin nous ont été remontés, il apparaît important de surveiller l'émergence des papillons adultes qui devrait avoir lieu durant le mois prochain. Il est rappelé que les nymphes de processionnaires du pin peuvent rester en quiescence (dormance) au moins deux ans sous terre. Une absence de processions ce printemps ne signifie donc pas une absence de papillons cet été. Afin de détecter ces insectes qui sont nocturnes, un piège à phéromone peut être installé sur les pins qui ont présenté par le passé des nids.
Le développement des acariens et pucerons se poursuit. Il convient de rester vigilant ces prochaines semaines en fonction de l'évolution des températures.
Observé sur Talant (agglomération dijonnaise), ce ravageur occasionne des dégâts importants sur les viburnum. La viorne opulus (appelée aussi trilobée) est un hôte de prédilection. Les larves très voraces peuvent défolier les végétaux en très peu de temps. Les adultes rongent aussi les feuilles. La feuille dévorée a un aspect de dentelle. Des attaques sur plusieurs années successives peuvent occasionner la mort du végétal.
Des pucerons sont observés sur des rosiers dans différents secteurs de la Bourgogne
(Auxerre, Tournus) engendrant des dégâts relativement faibles pour le moment. La vigilance est de mise avec la remontée des températures annoncées pour ces prochaines semaines, favorable au développement des pucerons.
Il est important de savoir que les pucerons peuvent provoquer des dégâts relativement importants sur les massifs d'ornement des villes touchées. De nombreux auxiliaires du jardin luttent naturellement contre ces ravageurs. Des techniques culturales permettent d'attirer la faune auxiliaire est ainsi de diminuer les fortes attaques.
Maladies fongiques présentes sur l'ensemble du territoire. Vigilance sur l'évolution des acariens et pucerons.
Ravageurs | Situation |
Tigre du Platane | |
Processionnaire du Pin | A surveiller |
Mineuse du Marronnier | |
Acarien sur Tilleul | A surveiller |
Puceron sur Tilleul | A surveiller |
Bombyx cul Brun sur Feuillus | |
Processionnaire du Chêne | |
Puceron sur Rosier | |
Puceron sur Erable | |
Pyrale du Buis |
Maladies | Situation |
Black rot sur Marronnier | |
Chancre bactérien sur Marronnier | |
Anthracnose sur Platane | |
Oïdium sur Platane | |
Oïdium sur Erable | |
Tache noire sur Erable | |
Chalarose sur Frêne | |
Oïdium sur Rosier | |
Tache noire sur Rosier | |
Fil rouge sur Gazon | |
Fusariose sur Gazon | |
Cylindrocladium sur Buis |
Afin d'avoir un meilleur suivi sur toute la région Bourgogne, nous invitons toute personne, voulant devenir observateur à nous contacter en nous renvoyant par fax la fiche de renseignements suivante au 03.80.25.95.49 ou par mail aux adresses ci-dessous :
Nom : Prénom : ........................................................................................
Adresse : .......................................................................................................................................
Mail : . et fax : ......................................
Profession : .....................................................................................................................................
Ravageurs pouvant être suivis : ......................................................................................................
Pour toutes questions complémentaires, contactez-nous :
FREDON Bourgogne - 21 rue Jean Baptiste Gambut - 21200 BEAUNE
Tél : 03 80 25 95 45 - Fax : 03 80 25 95 49
Mail : bsvzna@fredon-bourgogne.com
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation " abeilles " et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers, des parcelles légumières, ou horticoles, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention " abeille ", autorisé " pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d'abeilles " et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'acti-vité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention " abeille " sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention " abeille " rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d'intervalle en appliquant l'insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit. 5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisi-nage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette " Les abeilles butinent " et la note nationale BSV " Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! " sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Parcs, jardins et autres zones non agricoles sont les suivantes : Mairie de Beaune, Mairie de Nevers, Mairie d'Auxerre, Mairie de Dijon, Mairie de Montbard, Mairie de Queti-gny, Mairie de Chalon-sur-Saône, Mairie de Mâcon, Mairie de Joigny, Mairie de Villeneuve-la-Guyarde, Mairie de la Charité-sur-Loire, Mairie de Longvic, Mairie de Tournus, Golf de Norges-la-Ville, Golf de Roncemay, Golf de Magny-Cours, Golf de Mâcon, Golf de Beaune-Levernois, M. Gallimard (Talant).
Bulletin édité sous la responsabilité de la CRAB. Rédaction réalisée par la FREDON Bourgogne (animateur filière) en collaboration avec les membres de la cellule d'analyse de risque composé d'AREXHOR et du SRAL.
" Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto "