Grandes cultures n° 13 du 26 février 2013

Prévisions météorologiques du mercredi 27 février au mardi 5 mars:

Temps sec et froid mais avec un réchauffement progressif annoncé. Les minimales prévues sont proches de -3°C et vont remonter progressivement pour devenir positives en début de semaine prochaine. Les maximales seront de 4-5°C et pourront dépasser 10°C à partir de dimanche Source Météociel

A retenir cette semaine

- Mettre en place les cuvettes jaunes afin de capturer les premiers charançons dès que les températures vont remonter

- La quasi-totalité des parcelles est au stade C1 (reprise de végétation) avec apparition de jeunes feuilles et certaines plantes ont atteint le stade C2 (présence d'un étranglement vert clair à la base des nouveaux pétioles).

Réseau 2012-2013

Afin d'apprécier les captures d'insectes, il est opportun de remettre en place les cuvettes et de procéder à des relevés réguliers.

De même il serait judicieux d'effectuer un contrôle dans les plantes pour évaluer la présence de larves et d'éventuels dégâts de charançons et d'altises (atteinte du bourgeon terminal), notamment sur les parcelles où une activité d'adultes avait été mise en évidence à l'automne. Par rapport à la semaine dernière, une nouvelle parcelle de l'Yonne à Saint-Martin-sur-Ouanne recense 12% de plantes avec présence de larves de grosses altises et 6% des plantes avec des larves de charançon du bourgeon terminal. Le temps n'est pas favorable aux observations fines. Nous ferons un point sur la présence de larves dans un prochain BSV. Pour rappel, l'observation doit reposer sur 20 plantes réparties en 4 fois 5 plantes à se suivre, soit 4 placettes différentes sur la zone d'observation.

Stade des colzas

Un des faits marquants de cette campagne est la très forte hétérogénéité intra-parcellaire.

Si la quasi-totalité des parcelles est au stade reprise de végétation C1 avec, pour certaines d'entre elles, l'apparition de jeunes feuilles, on peut observer au sein de parcelles quelques plantes qui ont atteint le stade C2. Cette forte hétérogénéité ne facilite pas les observations.

Mise en place des cuvettes

Même si nous avons encore quelques gelées matinales, lorsqu'un radoucissement se manifeste accompagné de périodes d'ensoleillement l'après-midi, ce sont des conditions favorables à la reprise d'activité des insectes. En effet à cette période, 3 jours consécutifs avec des températures supérieures à 9°C et l'absence de pluviométrie sont suffisants pour caractériser les conditions de vol du charançon de la tige du colza. Les cuvettes doivent donc être réinstallées et visitées afin de détecter l'arrivée des ravageurs.


Grandes cultures n° 13 du 26 février 2013

Placer la cuvette à au moins 10 mètres au-delà de la bordure

de la parcelle et, si possible à proximité d'un ancien champ de colza de l'année précédente

Remplir les cuvettes avec environ 1 litre d'eau additionnée de

quelques gouttes de mouillant (type liquide vaisselle par exemple)

Le fond de la cuvette suit le niveau supérieur de la végétation

Réaliser 1 relevé au moins 1 fois par semaine .

Charançon de la tige du colza

Le charançon de la tige du colza est le premier insecte nuisible qui va être piégé. Attention à ne pas confondre ce dernier avec une autre espèce : le charançon de la tige du chou considéré comme peu nuisible souvent présent en nombre beaucoup plus important et qui accompagne, voire précède le charançon de la tige du colza dans les pièges.

Le charançon de la tige du colza se distingue du charançon de la tige du chou par une taille plus grande et surtout par l'extrémité noire des pattes (rousses pour le charançon de la tige du chou).

Charançon de la tige du chou

Charançon de la tige du colza

(Ceutorrhynchus. quadridens)

(Ceutorrhynchus. Napi Gyll.)

Extrémités des pattes rousses

Extrémités des pattes noires

Photo CETIOM
Photo CETIOM

Vous pouvez consulter proplantExpert, un outil d'anticipation sur l'arrivée des insectes, grâce aux données météorologiques prévisionnelles de 4 postes (Auxerre, Longvic, Macon et Nevers). La consultation des données proplantExpert ne doit pas se substituer à l'observation concrète des parcelles mais alerter sur l'arrivée potentielle du ravageur et inciter à la mise en place ou au suivi précis des cuvettes jaunes.

Ce service gratuit est disponible sur le site du CETIOM (www.cetiom.fr).

La consultation de cet outil le 26 février montre qu'actuellement et dans les jours qui viennent les conditions climatiques sont défavorables au vol de charançon de la tige du colza sur la région. Risque Risque

Ceci est vérifié par les observations terrains car, à ce jour, aucun charançon n'a été piégé.

faible
élevé

Rappel du seuil d'intervention : le délai d'intervention est de 8 à 10 jours après les premières captures significatives (temps nécessaire pour que les femelles acquièrent leur maturité sexuelle et entament l'activité de ponte) au stade sensible du colza (à partir de l'élongation de la tige passage de C1 à C2).


Grandes cultures n° 13 du 26 février 2013

Le stade C2 se caractérise par la présence d'un étranglement vert clair à la base des nouveaux pétioles. Avant ce stade, le charançon de la tige du colza n'est pas nuisible.

La nuisibilité est liée aux œufs qu'il dépose dans la tige du colza. Ces derniers provoquent, en effet, une réaction physiologique de la plante, se traduisant par des nécroses, des déformations, voire des éclatements de tiges. Les pertes de rendement consécutives à ces perturbations sont d'autant plus préjudiciables que le printemps est sec par la suite. Le risque conjugue donc la présence de femelles aptes à pondre avec la présence de tige tendre.

Il est important de lutter contre le charançon avant qu'il ne ponde dans les tiges. Cependant, l'intervention ne doit pas être réalisée trop tôt afin de limiter les risques de ré-intervention, le vol de l'insecte étant parfois étalé. Le risque est pour l'instant faible.

A la différence avec le charançon de la tige du colza, le charançon de la tige du chou ne pond pas directement dans la tige, mais dans les pétioles des feuilles. Les larves rongent ensuite les pétioles, perforent la tige et s'attaquent à la moelle, sans conséquence sur la croissance de la tige.

Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture de Bourgogne et rédigé par ARVALIS-Institut du Végétal et le CETIOM, avec la collaboration du SRAL, des Chambres d'Agriculture 21, 58, 71 et 89 et du GIE BFC Agro, à partir des observations réalisées par : 110 BOURGOGNE - CA 21- CA 58 - CA 71 - CA 89 - CEREPY - COOP BOURGOGNE DU SUD SOUFFLET AGRICULTURE - DIJON CEREALES EPIS CENTRE MINOTERIE GAY JFB APPRO ETS RUZE SRAL - FREDON KRYSOP ALTERNATIVE - SAS BRESSON AGRIDEV TEOL - SEINEYONNE - CAPSERVAL - SENOGRAIN

Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'Agriculture de Bourgogne dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les viticulteurs et agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions

" Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto "

Avec la participation financière de :

Licence Ouverte Etalab