BSV Pomme Pomme de de terre terre - Oignon
- Oignon n° n° 9 9 du du 20 20 décembre décembre 2012 2012 BSV
PRÉSENTATION DU BILAN DE LA CAMPAGNE ÉCOULÉE
Pomme de terre Stade phénologique
Le printemps froid et humide a engendré des conditions de buttage difficiles et une croissance lente des plantes jusqu'au 15 mai. La tubérisation a été importante.
L'été a été contrasté : juillet frais et humide, conditions propices au développement de certaines maladies, août chaud et sec ce qui a pu faciliter la gestion des maladies dans certaines parcelles, mais a globalement rendu l'arrachage difficile. L'irrigation préalable a parfois été nécessaire tant les conditions ont pu être défavorables à la récolte.
Malgré un risque localement très élevé, les dégâts en végétation ont été faibles dans les parcelles où la protection a été optimale. Et à la récolte, il n'a pas été constaté de mildiou sur tubercule.
Cette maladie de fin de cycle a engendré quelques dégâts sur les variétés les plus sensibles. Elle a été anecdotique sur les variétés plus résistantes.
La pression a été hétérogène, le développement s'est fait par foyers et la prophylaxie a été appliquée très ponctuellement.
La pression est restée inférieure aux seuils d'intervention durant toute la campagne. La présence de nombreuses coccinelles a régulé naturellement la présence du ravageur.
Gales communes : présence modérée, légèrement plus marquée que les années précédentes.
Dartrose : présence très faible, essentiellement sur variétés sensibles.
Rhizoctone : présence limitée, essentiellement sur les variétés sensibles au froid.
Cette récolte se situe en moyenne basse, avec beaucoup de tubercules par plante mais un calibre inférieur à la moyenne. Ceci s'explique essentiellement par les conditions climatiques de l'année.
Remarque : la récolte en conditions sèches de tubercules renfermant un fort taux de matière sèche a occasionné des dégâts liés aux chocs.
En ce qui concerne les ravageurs sur pomme de terre, 2012 aura été une année calme. En assurant des observations rigoureuses, il était possible cette année de faire l'impasse sur 1 voir 2 traitements car les seuils de présence ont rarement été dépassés. Une observation régulière et attentive des parcelles peut permettre de réduire significativement les interventions insecticides.
En ce qui concerne les maladies, malgré une forte présence du Mildiou, les maladies ont été maîtrisées et ont principalement touché les variétés les plus sensibles. Le choix de la variété est primordial pour limiter les traitements.
Globalement les rendements moyens sont dus aux conditions climatiques de l'année qui ont occasionné une gène au bon développement des cultures et engendré de mauvaises conditions de récolte.
Il est conseillé de prévoir au moins 4 ans avant le retour des pommes de terre sur une même parcelle. Ce délai doit permettre de faire baisser les niveaux de population de parasites liés au sol que la culture de pommes de terre aurait pu favoriser.
Il est possible d'identifier a priori les parcelles qui possèdent les risques parasitaires les plus faibles.
Aucun tas de déchets de pommes de terre à proximité de la parcelle.
Il convient de surveiller les taupins dans la rotation, il est possible de rechercher leur présence à l'aide de pièges en cas de doute.
Pas d'apport de boues industrielles dans les dix années précédant la plantation, pas d'apport de terre provenant du triage.
Rappelons qu'un grand nombre de problèmes sanitaires peut être amoindri par le choix de variétés adaptées. Le choix variétal est partie intégrante de la lutte contre les ravageurs et les maladies de la pomme de terre. En particulier, dans les situations de forte pression de nématodes à kystes, de mildiou ou de gale commune, on préfèrera l'utilisation de variétés tolérantes. Vis à vis de la gale commune, l'utilisation de variétés peu sensibles est recommandée sur les parcelles à risque qui correspondent aux situations suivantes :
Retour fréquent de la pomme de terre
Précédent cultural favorisant la maladie (betterave rouge, carotte, navet, radis)
Apport récent de fumier mal décomposé
Sol aéré (léger ou motteux)
Sol ayant subi un chaulage
Nous rappelons que l'utilisation de plants certifiés est une garantie :
De l'état sanitaire du plant
Comme pour la pomme de terre, le printemps frais et humide et l'été contrasté ont été propices à l'infestation par les thrips et au développement du Mildiou.
Malgré une forte pression de la maladie, les dégâts ont finalement été assez faibles dans les parcelles où la protection a été assurée.
Aucune pression constatée cette saison.
Les parcelles ont été touchées différemment selon leur situation géographique (orientation par rapport aux vents dominants, présence d'éléments paysagers,..) mais, globalement, la pression de ce ravageur a été particulièrement forte cette année. Les parcelles touchées, en particulier en oignon semé, ont vu leur maturité accélérée avec un impact sur le rendement de l'ordre de 30 à 40% de récolte en moins. Que ce soit pour les parcelles en conduite biologique ou en conduite conventionnelle, les méthodes de lutte ont été, semble-t-il, insuffisantes. Rappelons qu'il existe plusieurs méthodes de lutte naturelle (punaises prédatrices, noyade des insectes ravageurs par l'irrigation, )
Quasi absent, ce ravageur n'a pas engendré de dégâts notoires en culture.
La récolte est moyenne avec des calibres variant selon l'impact du Mildiou et surtout du Thrips mais le taux de matière sèche est élevé. Ainsi, la conservation s'avère globalement bonne.
En ce qui concerne les ravageurs, une grosse année en terme de pression, difficilement maîtrisée par les moyens de lutte à disposition. Une alternance des modes de lutte est essentielle pour prévenir les résistances.
En ce qui concerne la maîtrise des maladies, elle a été plutôt bonne malgré une situation favorable au développement de celles-ci.
Il est conseillé de prévoir au moins 5 ans avant le retour des oignons sur une même parcelle. Comme pour la pomme de terre ce délai doit permettre de faire baisser les niveaux de population de parasites liés au sol.
Il est possible d'identifier a priori les parcelles qui possèdent les risques parasitaires les plus faibles.
Aucun tas de déchets d'oignons à proximité de la parcelle.
Il convient de surveiller les taupins dans la rotation, il est possible de rechercher leur présence à l'aide de pièges en cas de doute.
Pas d'apport de boues industrielles dans les dix années précédant la plantation, pas d'apport de terre provenant du triage.
Rappelons qu'un grand nombre de problèmes sanitaires peut être amoindri par le choix de variétés adaptées.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture de Bourgogne et rédigé par la Chambre d'Agriculture de Côte-d'Or, avec la collaboration de : SRAL Bourgogne, Terre de France et Val Union, à partir des observations réalisées par : CA21, Dijon Céréales, Producteurs en AB, Terre de France, SEDARB, Val Union.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d'Agriculture de Bourgogne dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d'observations qu'ils auront eux-mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
" Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 "