Colza Renforcement du risque charançon de la tige sur l'ensemble de la région. Observer régulièrement vos parcelles pour suivre l'évolution des éventuelles infestations de méligèthes
Blé Un quart des parcelles arrive au stade épi 1 cm.
Orge Reprise très lente des orges. Helminthosporiose, oïdium, rouille naine et rhynchosporiose toujours signalées.
Triticale Le stade "épi 1 cm" s'approche en plaine ; la rouille jaune toujours présente par foyer.
19 des 22 parcelles déclarées dans le réseau Auvergne ainsi qu'une parcelle flottante (observation occasionnelle) ont fait l'objet d'observations en ce début de semaine, du 9 au 11 mars 2014.
Les conditions climatiques actuelles sont propices à une avancée rapide des stades.
Sur les parcelles du réseau visitées en ce début de semaine on observe ainsi :
- 5 parcelles (26 %) au stade C2 - début d'apparition de la tige - allongement des entre nœuds sur une majorité de plantes, avec l'apparition des boutons encore cachés par les feuilles terminales (stade D1) sur une minorité de plantes dans 4 cas sur 5,
- 13 parcelles (69 %) au stade D1 - apparition des boutons encore cachés par les feuilles, avec boutons se dégageant (stade D2) pour une minorité de plantes dans 5 cas.
- 1 parcelle (5 %) au stade D2 - Inflorescence principale dégagée - Boutons accolés - Inflorescences secondaires visibles avec début d'allongement des pédoncules floraux pour une minorité de plantes (stade E).
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture d'Auvergne, rédigé par le Cetiom, Arvalis, ,le CTBL et les Chambres d'Agriculture de l'Allier, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme en collaboration avec la Chambre d'Agriculture du Cantal, les Ets Cassier, Limagrain, Ets Chassin, Jeudy SA, Sica Bb, Sarl Bastin, les lycées de Marmilhat, Neuvy, Durdat-Larequille et Le Breuil/ Couze, Ets Combronde, Tardif, Tivagrain, Phytosem, Descreaux, Dodat, Coopaca, Thivat Venuat, Fredon, Agrisudest Centre, Altitude, Equation, Coop Eurea, SAS Trescarte, Agri Centre, le Ceta Val de Morge, le Ceta Limagne, Val Limagne.coop et des agriculteurs.
Gros Charançon de la tige du colza Les 18 parcelles du réseau pour lesquelles un relevé du piège sur végétation a été effectué en ce début de semaine permettent toutes d'obtenir des captures : de 1 à 87, pour un cumul de 289 prises, de même sur l'observation occasionnelle, signifiant un vol généralisé favorisé par des conditions chaudes, ensoleillées, très favorables, qui vient renforcer les infestations précédentes. Depuis les toutes premières captures isolées obtenues à la mi-janvier, on cumule donc en ce début de semaine de 1 à 197 captures réparties sur 19 des 20 parcelles ayant fait l'objet d'au moins 1 relevé.
Comme le suggère le modèle proPlant qui estime 100 % des vols réalisés à partir des données météo des stations de Vichy et Clermont Ferrand, on peut considérer que ces conditions ont permis d'achever les déplacements de ce ravageur vers les parcelles, avec maintien de conditions optimales pour la poursuite de la ponte, toutes les situations pouvant être considérées à risque en cas de non contrôle.
Charançon de la tige du chou & Baris De 1 à 53 captures de charançon de la tige du chou accompagnent celles du charançon de la tige du colza sur 16 des 17 parcelles ayant fait l'objet d'un relevé. Pour mémoire, ces 2 charançons sont fréquemment piégés ensembles mais la nuisibilité du charançon de la tige du chou est considérée négligeable (ponte dans les pétioles, sans déformation) alors que celle du charançon de la tige du colza est importante (déformation et éclatement des tiges après ponte). Il est donc important de bien distinguer les 2 espèces tout au long de la période de capture pour éviter toute confusion et mauvaise interprétation, le charançon de la tige du chou se distinguant du charançon de la tige du colza par la couleur orangée des extrémités de ses pattes. Cette différence n'est le plus souvent bien visible que sur insectes secs. Le Baris est un autre charançon dont la nuisibilité est considérée négligeable pouvant se manifester dans les pièges : en ce début de semaine il est rapporté de 1 à 21 prises pour les 5 parcelles pour lesquelles un dénombrement a été consigné mais il se distingue parfaitement des autres espèces par sa forme oblongue et sa couleur noir métallique.
Méligèthes des crucifères Des captures sont rapportées dans les pièges des 8 parcelles pour lesquelles la présence est renseignée, mais les captures ne sont qu'un indicateur d'activité. Une présence modérée sur plantes est rapportée sur 6 des 16 parcelles ayant fait l'objet d'un comptage, avec un maximum de 15 % des plantes concernées et au plus 1 méligèthe par plante en moyenne. Le maintien de conditions chaudes et ensoleillées est favorable à de nouvelles infestations dans les prochains jours comme le suggère le modèle proPlant qui estime que seulement le 1/3 des vols potentiels sont réalisés sur la région.
Il convient donc de visiter régulièrement les cultures pour suivre l'évolution du risque, sachant que les dégâts sont progressifs et que les infestations peuvent être très variables d'une parcelle à l'autre.
Durant la période de sensibilité, qui débute avec l'apparition des boutons (stade D1) et s'achève avec l'entrée en floraison, l'estimation du risque doit intégrer l'importance des infestations, évaluées à partir de comptage sur les plantes (moyenne des insectes présents pour un minima de 20 plantes observées), tenir compte du stade atteint et des capacités de compensation propre à la situation de chaque culture, en se situant selon le tableau de seuils de nuisibilité suivant, une certaine présence étant tolérable.
Stade
Etat du colza
Colza sain et vigoureux Situé dans un milieu favorable aux compensations (bonne implantation dans
un sol profond et en l'absence de risque de stress printanier significatif)
Colza handicapé et/ou peu développé et/ou situé dans des conditions peu favorables aux compensations
(Risque de climat printanier stressant, déficit hydrique, peuplement trop faible ou trop important, vigueur faible des plantes, agressions antérieures mal maîtrisées)
Stade boutons accolés (D1)
Stade boutons séparés (E)
En cas de présence de méligèthes, la culture doit compenser les pertes de boutons sur l'inflorescence principale et les premières secondaires par l'émission de nouveaux organes sur les autres inflorescences
1 méligèthe par plante
6 voire 9 méligèthes par plante selon situation
2 à 3 méligèthes par plante
Le nombre moyen de méligèthes par plante est obtenu en divisant le total des insectes repérés par le nombre de plantes observées (et non par le nombre de plantes porteuses).
Ce bulletin fait état des observations réalisées entre le 10 et le 11 mars sur 26 parcelles de blé tendre : 9 dans l'Allier (Sologne, Bocage et Forterre), 11 dans le Puy-de-Dôme (Limagne Nord et Limagne Sud), 5 en Haute-Loire
(Velay et Brivadois), et 1 dans le Cantal (bassin d'Aurillac) .
Le stade épi 1 cm est atteint pour 6 parcelles du réseau, situées dans le Bocage, en Limagne Nord et dans le Brivadois et semées entre 1er et le 25 octobre.
Septoriose La septoriose est signalée dans 10 parcelles dont 4 pour lesquelles la maladie est présente sur les F2 du moment, dans le Bocage Bourbonnais et dans une parcelle de Limagne Sud. Nous rappelons que la période de sensibilité du blé à cette maladie ne débute pas avant 2 nœuds, la nuisibilité liée à une apparition avant ce stade étant généralement faible. La présence très précoce de cette maladie doit cependant appeler à une surveillance accrue.
Piétin verse Pour l'instant, aucune des parcelles ayant atteint le stade épi 1 cm ne présente de symptômes de piétin verse.
En raison d'une humidité hivernale non limitante et de cumuls de températures particulièrement élevés, les conditions climatiques ont été favorables aux contaminations par le piétin verse. Le modèle TOP indique pour ce début de période de sensibilité (épi 1 cm), un risque moyen, supérieur à 2001 pour les semis précoces du sud-Allier et de la Forterre (mais dans ces zones les semis précoces ne sont pas majoritaires). Le risque est faible ailleurs : semis postérieurs au 15/10 et zones Limagne, Sologne-Bocage, et montagne. Précisons que le niveau de risque indiqué par le modèle TOP est un risque climatique qui doit être complété par l'évaluation du risque agronomique de chaque parcelle (tenant compte des précédents et anté-précédents, du travail du sol, et de la sensibilité variétale). Pour plus de précision, consulter la grille de risque d'ARVALIS.
Concernant cette maladie, l'observation des symptômes doit débuter car c'est entre épi 1 cm et 2 nœuds que les interventions sont les plus efficaces. Le seuil de nuisibilité se situe autour de 30% de pieds touchés et doit être affiné en fonction du travail du sol, du précédent, du type de sol, de la date de semis et de la sensibilité de la variété (consultez la grille de risque agronomique d'ARVALIS). Attention de ne pas confondre avec le rhizoctone également présent dans 4 parcelles du réseau (entre 8 et 45% des pieds) mais dont la nuisibilité reste généralement mineure. Observer en priorité les parcelles significativement atteintes par le passé.
Mouches : dégâts mineurs signalés dans 2 parcelles en Limagne Nord et Limagne Sud.
14 parcelles sur 22 déclarées ont fait l'objet d'au moins une observation (4 dans l'Allier, 1 dans le Cantal, 6 en Haute Loire et 3 dans le Puy de Dôme) sur la période des 10 et 11 mars.
De fin tallage à montaison en plaine (épi 1.5 cm dans le Nord Allier) et d'une talle à fin tallage en altitude.
Le reverdissement amorcé ces derniers jours est toujours lent. l'hydromorphie sont signalés dans l'Allier et la Haute Loire.
Présence toujours marquée dans une parcelle du nord Allier d'helminthosporiose avec 80% des F3 et 30% des F2 touchées, on note toujours de l'oïdium sur 10% des F3 et de la rouille naine sur 10% sur F3.
La rhynchosporiose n'est plus signalée en Haute Loire mais est signalée cette semaine dans le Cantal avec 10% des F3 touchées. La rhynchosporiose (10% des F3) et l'oïdium (10% F3) sont signalés dans la Haute Loire.
Peu de maladie du pied signalée, seule la parcelle du Nord Allier ou les maladies foliaires sont bien présentes montre des symptômes de fusariose sur tige à hauteur de 5%.
Nous vous rappelons que l'arrivée précoce de ces maladies ne présage en rien de leurs évolutions dans le temps et n'est donc pas forcément synonyme de perte de rendement. Suivre nos prochains bulletins.
Ce bulletin fait la synthèse des observations réalisées sur 10 parcelles de la région Auvergne entre les 10 et 11 mars (6 en Haute-Loire, 2 dans l'Allier et 2 dans le Puy-de-Dôme). Il récence également des observations faites sur 2 parcelles " flottantes " : 1 dans l'Allier et l'autre en Haute-Loire.
Les triticales semés à basse altitude ou implantés début octobre se développent au gré des températures printanières de ces derniers jours et sont au stade " fin tallage " voire atteignent le stade " épi 1 cm " pour les plus précoces : secteurs de Moulins, St Dier d'Auvergne ou le bassin du Puy, par exemple.
Les parcelles d'altitude quant à elles sont pour la plupart au stade " mi-tallage " ; elles connaissent encore des conditions froides la nuit avec des gelées de -2 à -5°c. Une parcelle située à 1100m et semée tardivement (fin octobre) n'est qu'au stade 3 feuilles vraies.
Les triticales profitent d'un temps plus sec pour développer de nouvelles feuilles saines. Toutefois, une légère présence dans l'Allier d'oïdium persiste (secteur de Moulins avec 10% des F3). La septoriose observée la semaine dernière sur cette même parcelle n'est plus signalée. Par contre, 10% des pieds sont atteints de fusariose de la tige, suite à la forte humidité de ces dernières semaines.
La rhynchosporiose est apparue sur 2 parcelles du réseau : une parcelle du sud du Puy-de-Dôme dénombre près de 100% des F3 porteuses de la maladie, tandis que 20% des F4 sont touchées sur une parcelle au nord du Puy-en-Velay. La sensibilité à cette maladie débute à partir du stade " épi 1 cm " (encore non atteint pour ces parcelles).
Cependant, la présence de rouille jaune est toujours signalée dans l'Allier (bassin de Moulins) et en Haute-Loire
(secteur de Langeac) avec pour cette seconde parcelle un niveau d'infestation élevé, par foyer.
Si à ce stade (mi à fin tallage) la maladie n'a pas de conséquence importante, sa présence à cette période de l'année reste exceptionnelle et son évolution potentielle doit être surveillée.
La rouille jaune, encore discrète, est présente sur la région, à différentes altitudes. Les variétés actuellement touchées sont notamment Granval, Tribeca, Agostino, Andiamo, Bilbao et Tulus.
Pustules fraîches de rouille jaune, St Bérain (43), le 6 mars 2014
Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures. Action pilotée par le Ministère chargé de l'Agriculture, avec l'appui financier de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Directeur de Publication: Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d'Agriculture
Coordonnées référent: François Roudillon (CA 03) - froudillon @allier.chambagri.fr - 04 70 48 42 42 Publication Hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation