Réseau des observateurs du Bulletin de Santé du Végétal Zones Non Agricoles Auvergne : Services Espaces Verts villes d'Ambert (63), Aurillac (15), Chamalières (63), Clermont Ferrand (63), Cosne d'Allier (03), Gannat (03), Lempdes (63), Mayet de Montagne (03), Orcet (63), Vertaizon (63), Vichy (03).
Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale et la FREDON Auvergne dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises par les applicateurs de produits phytosanitaires concernant la protection de leurs végétaux.
Anthracnose du platane
(Apiognomonia platani)
Oïdium du platane
Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale et la FREDON Auvergne dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises par les applicateurs de produits phytosanitaires concernant la protection de leurs végétaux.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'office national de l'eau et des milieux aquati-
ques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto 2018 .
L'ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia , est une plante dont le pollen est particulièrement allergisant. Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent chez les sujets sensibles : rhinite survenant en août-septembre et associant écoulement nasal, conjonctivite, symptômes respiratoires tels que la trachéite, la toux, et parfois urticaire ou eczéma. Dans 50% des cas, l'allergie à l'ambroisie peut entraîner l'apparition de l'asthme ou provoquer son aggravation.
Certaines personnes développent également des réactions allergiques cutanées au contact de la plante, en particulier suite à la manipulation de la plante sans protection (arrachage, manipulation de plantes à mains nues).
La fréquence de l'allergie à l'ambroisie est importante et croissante. L'ambroisie est aujourd'hui très présente en Rhône-Alpes et selon la zone, 6 à 12 % de la population exposée est allergique. Une étude 1 menée dans cette région pour l'année 2009 a estimé à plus de 180 000 le nombre de personnes concernées par cette allergie et à près de 10 millions d'euros les dépenses de prise en charge des malades qui en souffrent (traitements antihistaminiques, arrêts-maladies,...). Les phénomènes d'allergie s'installent seulement après quelques années de contact avec le pollen et les impacts sanitaires sont croissants en Rhône-Alpes, sans pour autant que le taux de population allergique atteigne les taux de 20 ou 25 % cités régulièrement dans le cas de la Hongrie.
Cette plante d'origine nord-américaine colonise peu à peu l'ensemble du territoire national, et des plants d'ambroisie sont désormais observés non seulement dans les régions limitrophes de Rhône-Alpes, mais également dans d'autres régions telles que l'Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire,...
Il est fort probable que dans ces régions les cas d'allergies sont peu nombreux (souvent des personnes ayant vécu en Rhône-Alpes), mais les connaissances acquises en matière de santé incitent à agir au plus tôt pour limiter l'extension de la plante.
http://www.ors-rhone-alpes.org/pdf/Ambroisie2.pdf/
L'ambroisie à feuilles d'armoise est une espèce strictement annuelle, qui germe en avril-mai, fleuri entre fin juillet et octobre et peut commencer à produire des semences viables dès la fin août. Le pic de pollinisation est généralement observé de la mi-août à fin septembre. En 2011, les chaleurs printanières observées dans une grande partie de la France vont certainement hâter les floraisons précoces 2 .
Les plantes fleurissent à des tailles très variables (10 cm à près de 2 m) selon les conditions pédo-climatiques et un pied peut produire jusqu'à plus de 5000 graines.
C'est une plante pionnière qui s'établit facilement dans des habitats dénudés ou à végétation clairsemée. En milieu naturel, elle va coloniser les sols dénudés du lit des cours d'eau, représentant des surfaces importantes lorsque leur régime est torrentiel comme dans le cas de la Drôme ou du Gardon.
Les activités humaines, en générant des perturbations du couvert végétal tels le labour ou les travaux de terrassement, favorisent ce type de plante. L'ambroisie bénéficie également de sa capacité de croître en plein été, dans des conditions relativement sèches, lorsque d'autres plantes herbacées ont déjà fleuri et fructifié.
Dans les cultures, ce cycle estival peut permettre la croissance des plantes dans les chaumes des céréales à paille, après la récolte. C'est cependant dans les cultures de printemps et en particulier le tournesol, qui appartient comme l'ambroisie à la famille des astéracées, que la plante peu connaître les développements les plus spectaculaires. Dans ce cas, des pratiques de désherbage mal maîtrisées du fait de la " proximité botanique " des deux plantes peuvent dans certains cas favoriser l'installation de populations vigoureuses d'ambroisie dans les champs de tournesol et installer un stock de semences conséquent dans les sols.
Les jachères peuvent être concernées par l'ambroisie surtout l'année de leur implantation ou si leur utilisation ne permet pas le broyage en cours d'été, comme c'est le cas dans le cas des jachères fleuries.
En Zone Non Agricole, l'ambroisie peut s'installer dès que le couvert de plantes vivaces n'est pas suffisamment dense.
La maturité de semences d'ambroisie au moment de la récolte des cultures installées au printemps va favoriser la diffusion de la plante par les engins de récolte, mais également, pour le tournesol, par la contamination des graines utilises pour l'alimentation des oiseaux. Cette utilisation explique l'apparition de petites populations d'ambroisie dans les jardins particuliers et les espaces verts.
De façon plus classique, les transports volontaires ou fortuits de sols ou de granulats fins sont un vecteur majeur dans la dissémination de la plante.
http://www.ambroisie.info/pages/risques.php
L'ambroisie se caractérise par son port de petit buisson et ses feuilles très découpées. Ces feuilles sont minces et opposées, de teinte vert franc sur les deux faces et à nervure blanchâtre. La plante étant très adaptable, sa taille est très variable, mais elle est le plus souvent comprise entre 20 et 80 cm au moment de l'apparition des fleurs.
Les fleurs sont verdâtres, en épis terminaux étroits, allongés, disposés en panicule. Les fleurs mâles qui en capitules penchés de 4-5 mm sont les plus visibles et forment la partie haute de l'épi.
Crédits photos : Pollen-Azur multimedia /Jacques Thomas, http://www.ambroisie.info/
Pour plus de détails, consulter le site Internet : http://www.ambroisie.info/pages/conn1.htm http://www.tela-botanica.org/eflore/BDNFF/4.02/nn/4066/synthese
Si au stade de jeune plantule, l'ambroisie peut être confondue avec diverses plantes présentant des premières feuilles divisées, la confusion avec d'autres plantes avant la floraison est aisée à éviter. Les armoises ont un aspect proche mais dégagent une odeur marquée lors du froissement des feuilles. L'armoise annuelle (Artemisia annua) présente également des feuilles vertes des deux côtés, mais a une odeur agréable, alors que d'autres armoises telle l'armoise commune (Artemisia vulgaris) ou l'armoise des frères Verlot
(Artemisia verlotiurum), ont des feuilles moins finement découpées et au-dessous blanchâtre.
Pour plus de détails, consulter : http://www.ambroisie.info/pages/reconn.htm http://www.cps-skew.ch/francais/inva ambr art f.pdf http://www.ambroisie.info/docs/ambrosia fra.pdf, pages 10 à 16
Pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l'expansion de la plante, il est nécessaire de détruire l'ambroisie.
La période préalable à la floraison est un moment clé pour éviter ou limiter l'installation des plantes. Il s'agit à la fois de limiter la production de pollen, mais également d'éviter l'installation de stocks de semences dans les sols, en particulier dans les régions où l'ambroisie est encore peu répandue. La durée de vie des graines dans les sols étant très élevée (bien plus de 10 ans), il faut intervenir au plus vite après la détection de nouveaux peuplements pour empêcher la production de semences.
La destruction de l'ambroisie avant la formation des semences est un bon moyen de freiner efficacement l'expansion de cette plante exotique envahissante.
Les ministères chargés de la santé, du développement durable et de l'agriculture s'associent à tous les partenaires concernés (collectivités territoriales, gestionnaires de voies de transport, maîtres d'œuvre et maîtres d'ouvrages, exploitants agricoles ) pour recommander la mise en œuvre de mesures de destruction de cette plante invasive et très allergisante.
Communiqué de presse diffusé par le ministère en charge de la santé : http://www.sante.gouv.fr/l-ambroisie-plante-tres-allergisante-doit-etre-eliminee-avant-le-demarrage-de-sa-floraison.html