Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de
Santé du Végétal sont les suivantes : Instituts techniques Arvalis-Institut du Végétal et Cetiom ; Chambres départementales d'Agriculture de l'Allier et du Puy-de-Dôme ; CETA Limagne et Val-de-Morge ; DRAAF-SRAL ; coopératives Limagrain, Domagri, Coopaca, SicaBB et CLB ; établissements Combronde, Thivat-Venuat, Dodat, Descréaux, Cassier, Jeudy, Chassin, Bastin, Phytosem, Tivagrain et Tardif ; les lycées Agricoles de Neuvy, Durdat-Larequille et Marmilhat ; école d'agriculture du Breuil sur Couze ; FREDON Auvergne.
16 parcelles colza ont fait l'objet d'observations du 11 au 12 mai midi
La moitié des parcelles ont atteint le stade G4 (au moins 50 % des plantes avec les 10 premières siliques de la hampe principale sont bosselées), l'autre moitié est encore au stade G3 (les 10 premières siliques ont une longueur supérieure à 4 cm).
Charançons des siliques Sur les 12 parcelles ayant fait l'objet d'une observation spécifique, la faiblesse des infestations se confirme : sur les 4 situations avec présence constatée à l'intérieur des parcelles, on dénombre en moyenne 0,16 charançon par plante. Seule se distingue la bordure d'une 5ème parcelle avec 2 charançons en moyenne par plante.
Cécidomyies des siliques Sur 10 parcelles ayant fait l'objet d'une notation sur ce point, une faible proportion de siliques attaquées est observée seulement dans 2 cas.
Pucerons cendrés Aucune colonie n'est repérée sur les 9 parcelles ayant fait l'objet d'une observation spécifique
Sclérotinia Aucun symptôme n'est décelé sur les 11 parcelles ayant fait l'objet d'un contrôle.
Oïdium Aucune tache n'est repérée sur les 10 parcelles pour lesquelles cette variable est renseignée.
Ravageurs D'après le modèle proPlant, les vols de charançons des siliques sont totalement engagés dans la région. Poursuivre néanmoins l'observation, notamment sur les parcelles les plus tardives, encore au stade G3. Les conditions chaudes sont favorables aux éventuels développements des pucerons. Poursuivre l'observation sachant que les colonies se développent d'abord sur les bordures des parcelles. Avec un seuil d'intervention fixé à 2 colonies par m², le risque est à évaluer à la parcelle et une protection des seules bordures peut s'avérer suffisante.
Maladies Les conditions météo actuelles demeurent favorables aux contaminations sclérotinia. Poursuivre l'observation vis-à-vis des maladies de fin de cycle, notamment de l'oïdium dans les situations n'ayant pas fait l'objet d'une protection fongicide à la floraison. En cas d'intervention tardive, respecter les Délais Avant Récolte des produits.
5 parcelles ont fait l'objet d'observations dans la journée du 11 mai 2009
Trois parcelles sur 5 sont au stade B3-B4 (la seconde paire de feuilles opposée apparaît et mesure au moins 4 cm). Une parcelle est au stade B6 tandis que la dernière est encore au stade B1-B2.
Pucerons verts Sur les 3 parcelles ayant fait l'objet d'une notation spécifique, la présence de pucerons verts est repérée, avec 12 à 40 % de plantes porteuses d'un nombre encore limité d'insectes. Ces 3 parcelles sont à des stades différents et ne montrent pas de crispations.
Surveiller attentivement et régulièrement le développement éventuel des infestations de pucerons, l'évolution pouvant être rapide, alors que les auxiliaires ne sont pas encore installés pour réguler les populations. Rappelons que le seuil d'intervention est atteint quand plus de 10 % des plantes montrent des crispations sur feuilles avant formation du bouton floral et que la nuisibilité potentielle est d'autant plus élevée que les infestations sont plus précoces.
Ce bulletin fait la synthèse de 38 parcelles observées entre le 10 et le 12 mai.
Les températures de ces derniers jours ont permis de regagner un peu de précocité et on observe un éclatement des stades. Une parcelle est encore au stade 2 nœuds. La majorité des blés du Cantal et de la Haute Loire sont à 3 nœuds. Dans les autres départements, les stades dernière feuille pointante et gonflement dominent. Mais l'Allier se distingue toujours par sa précocité et c'est dans ce département que l'on trouve cinq parcelles qui ont commencé à épier et une qui a atteint le stade épiaison (50% des épis sortis).
La présence de criocères (lémas) est confirmée cette semaine sur sept parcelles (Allier, Cantal et Puy de Dôme). On note également la présence de chenilles de tenthrèdes ; cette chenille sectionne l'extrémité des dernières feuilles en biseau. Ces deux parasites sont, sauf pullulation excessive, sans influence sur le rendement. Des pucerons sont signalés sur deux parcelles. Avec l'arrivée de l'épiaison, ce parasite devra être particulièrement surveillé. Le réseau de piégeage des cécidomyies doit être en place. Aucune capture n'est signalée à ce jour.
Oïdium L'oïdium progresse, il est observé dans 8 situations réparties sur l'ensemble de la région, Allier, Cantal et Puy de Dôme. Mais seules trois parcelles présentent des pourcentages de plantes atteintes supérieurs à 10%. En Auvergne, cette maladie justifie rarement d'un traitement spécifique. Par contre il est important de l'identifier pour, le cas échéant, compléter un traitement contre la septoriose avec un anti-oïdium.
Septoriose Elle est présente tant en plaine que dans les secteurs d'altitude. Mais cette maladie progresse peu cette semaine ; elle est toujours observée dans 50% des parcelles sur F3. La contamination des F2 reste faible, dans 25% des cas, et avec des fréquences de l'ordre de 10%, à l'exception de trois parcelles touchées à plus de 30%. Aucun symptôme sur F1 n'est signalé. Le modèle Présept confirme cette lente progression et anticipe une augmentation du risque pour les semis les plus précoces, en particulier dans l'Allier et le nord du Puy de Dôme. Les orages actuels et à venir vont favoriser le développement et la montée de la septoriose. Si toutes les feuilles sont sorties, ce qui est le cas de la très grande majorité des situations, il ne sert à rien d'attendre pour effectuer un traitement dans les blés touchés par cette maladie. L'objectif de la protection doit être de conserver les trois dernières feuilles saines car ce sont elles qui participent majoritairement au remplissage du grain.
Rouille jaune et rouille brune La rouille jaune est absente des observations. La rouille brune est signalée sur F3 dans deux parcelles dans le Cantal.
17 parcelles ont fait l'objet d'au moins une observation sur la période du 10 au 12 mai 2009
2 nœuds à fin épiaison en Haute-Loire, début épiaison à fin-floraison dans le Puy de Dôme et l'Allier.
La rouille naine et l'oïdium deviennent un peu plus fréquents (notamment dans l'Allier). La progression de l'helminthosporiose et de la rhynchosporiose s'est poursuivie dans les parcelles déjà touchées les semaines précédentes pour atteindre la dernière feuille dans les situations précoces du nord de l'Allier :
- En Limagne (Brioude à St Pourcain), ces deux maladies ne sont présentes que ponctuellement
- En Haute-Loire (sauf Limagne), l'helminthosporiose et la rhynchosporiose sont observées sur une majorité de parcelles sans que la pression soit très forte.
Les conditions climatiques annoncées demeurent favorables au développement des maladies.
Rappel : si une application fongicide est justifiée, le traitement devra être réalisé au plus tard à la sortie des barbes.