Le bilan de prévendanges a été réalisé les 11 et 12 septembre par la FREDON et la CARA. 100 parcelles réparties aléatoirement sur l'ensemble du vignoble ont fait l'objet de notations, à raison de 20 grappes par parcelle.
de drosophiles " classiques " et de drosophiles suzukii. Les proportions des 2 espèces sont variables selon la localisation du piège et dans le temps. Couplées au piégeage, des observations in situ de drosophiles sont entreprises afin de confirmer la présence dans les grappes de la drosophile suzukii.
Situation Depuis le précédent BSV, l'état sanitaire du vignoble s'est dégradé. Les foyers de botrytis et de pourriture acétique ont progressé. Les pièges sont suivis depuis la mi-août par la FREDON et la CARA. La cave de Kientzheim est venue renforcer le réseau. Ce sont ainsi 9 pièges suivis chaque semaine. Le piégeage est simple à réaliser, de l'eau, du vinaigre et un peu de liquide vaisselle dans une bouteille percée de petits orifices. Les 9 pièges confirment la présence
Les 2 espèces sont présentes dans toutes les parcelles de Gewurztraminer, Pinot gris, Pinot noir et Muscat rouge et dans une moindre mesure dans les cépages blancs. Du nord au sud, sans exception, les
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Directeur de Publication : J.P. BASTIAN
drosophiles asiatiques sont là. La piqûre acétique a été relevée dans 58 parcelles sur les 100 du bilan. Analyse du risque
Rappel du précédent bulletin : Quelles que soient les drosophiles présentes, il est essentiel d'avoir en mémoire le cycle de ces ravageurs. Les drosophiles se reproduisent vite
(plusieurs cycles par an) et pondent dans les baies. De plus, elles sont capables de voler sur plusieurs kilomètres. Tous ces éléments rendent toute lutte chimique dérisoire. A l'heure actuelle, rien ne permet d'incriminer plus la drosophile suzukii que les autres drosophiles autochtones dans l'état sanitaire des parcelles.
Le bilan de deuxième génération est de 13 % de grappes attaquées en moyenne sur l'ensemble des parcelles, avec de plus fortes attaques dans le Haut-Rhin. Ce niveau d'attaque est inférieur à
Animateurs : Chambre d'agriculture de région Alsace, FREDON Alsace
Participants : AB2F, Alsace Appro, Ampelys, Armbruster Vigne SARL, Cave de Beblenheim, Bestheim&Châteaux, Caves de Kientzheim-Kaysersberg, Traenheim et Turckheim, CIVA, Coop d'Appro Bulletin de Santé du Végétal n°00 du 6 février 2009 Page 2/3 du Piémont, EURL MARCK, IFV, Labo Gresser, SRAL, Viti Best, Viti.com, Wolfberger.
celui de 2013, mais la très grande majorité des parcelles a été traitée, en raison d'un risque élevé constaté en juillet. Sans surprise, les chiffres ne sont pas corrélables avec les fréquences d'attaque de botrytis. Au hasard, une parcelle avec 0 perforation, présente 70 % de grappes botrytisées. Globalement, les vers de la grappe ont bien été maîtrisés. La troisième génération n'a pas été plus loin que le stade ponte sur les grapillons.
Le chiffre de 52 % de grappes attaqués est le plus élevé depuis que la FREDON et la CARA réalisent ces bilans de prévendanges (1998). Il faut toutefois avoir un peu de recul, car le bilan n'est qu'une image à un instant T, plus ou moins éloigné de la récolte. Les conditions très humides de juillet et août, une minéralisation tardive, les épisodes tardifs de grêle ont été les principales causes d'installation de pourriture grise. 98 % des parcelles présentaient des symptômes au 11-12 septembre.
La situation vis-à-vis de cette maladie est plus hétérogène. Bien que les conditions de mai et juin aient été défavorables (sec, lumineux, faible hygrométrie), l'oïdium a réussi à faire sa place dans les cépages sensibles
(auxerrois, sylvaner, muscat). Sa présence est souvent liée à un délai de renouvellement du traitement long ou une configuration propice (forêt, absence de luminosité ). Les parcelles correctement protégées sont saines ou avec quelques pourcentage de grappes attaquées. En moyenne, sur les 100 parcelles, ce sont 8,8 % de grappes attaquées. Ici encore, pas de corrélation entre botrytis et oïdium.
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Très effacé durant toute la période de traitement, il a fait son apparition en août. On ne déplore aucune perte de récolte liée au mildiou. Seules les feuilles ont été touchées soit par des taches d'huile, soit par du mildiou mosaïque. La maladie a été facile à gérer.
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