Les températures minimales sont localement passées sous la barre des 0° les 16 et 17 avril. Des gelées blanches sont visibles sur le secteur de Colmar, Bennwihr et Sigolsheim. D'autres parcelles ont également subi ces gelées (situation de bas-fond ). Les pousses touchées sont nécrosées. La croissance est moins active depuis la mi-avril. On dénombre en moyenne 5-7 feuilles étalées. Sur le secteur le plus précoce (Sigolsheim, Colmar), quelques parcelles peuvent atteindre 8-9 feuilles étalées. Côté précipitations, les premières vraies pluies conséquentes sont survenues à partir des 25-26 avril. Les jours précédents ont été faiblement arrosés. Cela porte à 10-20 mm de pluie le cumul depuis Pâques, en dehors du poste de Wissembourg.
Analyse du risque Les conditions de développement du mildiou ont été présentées dans le précédent bulletin. Mars et avril ont été très secs. Les premières véritables pluies potentiellement contaminatrices sont survenues les 25-26 avril. D'après un calcul théorique de sortie de tache, nous ne devrions rien observer avant la fin de semaine prochaine, en raison de la fraîcheur des températures. Cette date peut être repoussée si le temps reste frais. A ce jour, le risque mildiou est donc jugé moyen à faible.
Analyse du risque L'oïdium se conserve sur les bois sous la forme de cléistothèces. Les conditions de l'hiver et du printemps déterminent le risque pour la saison qui débute. Les conditions sont optimales par 20°C, ciel couvert et
Chambre d'agriculture de région Alsace 2 rue de Rome BP 30 022 Schiltigheim 67013 STRASBOURG CEDEX
Directeur de Publication : J.P. BASTIAN - ISSN en cours
humidité ambiante. La vigne est sensible du stade boutons floraux séparés jusqu'à la fermeture de la grappe. Seules les parcelles à fort historique présentent un intérêt à être protégées à partir de 7-8 feuilles étalées. A ce jour, les conditions météorologiques et de développement végétatif ne sont pas favorables à l'oïdium.
Situation Les vols d'eudémis se poursuivent. Les cumuls sur 15 jours sont parfois conséquents (plus de 300). Les captures de cochylis sont moins importantes, de l'ordre d'une soixantaine au maximum pour la même période. Certains pièges sont encore vides en cochylis. Les premières pontes sont visibles depuis le 17 avril. Dans la quasi-totalité des parcelles observées ce début de semaine, des pontes sont confirmées à la fois en cochylis et en eudémis.
Animateurs : Chambre d'agriculture de région Alsace, FREDON Alsace
Participants : AB2F, Alsace Appro, Ampelys, Armbruster Vigne SARL, Cave de Beblenheim, Bestheim&Châteaux, Caves de Kientzheim-Kaysersberg, Traenheim et Turckheim, CIVA, Coop d'Appro Bulletin de Santé du Végétal n°00 du 6 février 2009 Page 2/3 du Piémont, EURL MARCK, IFV, Labo Gresser, SRAL, Viti Best, Viti.com, Wolfberger.
Il s'agit en moyenne de 1 à 3 pontes sur 25 inflorescences. Le niveau maximal est de 6 pontes sur 25 inflorescences. Voir les photos de pontes ci-contre. Analyse du risque L'intensité de vol ne présage pas forcément une forte activité de ponte et les conditions climatiques de la semaine en cours peuvent perturber l'activité des papillons. Il est prématuré d'évaluer la pression de cette première génération, car les pontes se concentrent sur les inflorescences les plus développées qui vont être observées en priorité lors des tournées. C'est lors de la formation des premiers glomérules que nous dresserons un pré-bilan de la génération. A ce stade, l'observation est essentielle de part la présence régulière des pontes.
Situation Les températures fraîches de ce début de semaine n'incitent pas trop les cigariers à sortir. Toutefois leur présence est trahie par la formation de petits trous en dentelle (voir photo ci-dessous).
Situation Plusieurs parcelles présentent des dégâts manifestes de boarmies ou noctuelles. Dans le premier cas des bourgeons sont évidés. Dans le second, il s'agit majoritairement de feuilles " mangées " avec présence de larves dans le sol. Analyse du risque Les dégâts sont inférieurs au seuil de nuisibilité. Ils ont été moins marqués qu'en 2011 et 2012 en raison de la croissance active lors du débourrement mais également par l'état des sols durs et secs. La période de nuisibilité des boarmies est achevée et les noctuelles arrivent doucement en fin d'activité.
Prises alimentaires du cigarier
Aucun cigare n'est observé.
Analyse du risque La nuisibilité de ce bioagresseur est nulle au stade actuel. Historiquement le seuil de nuisibilité de 15 à 20 cigares par cep n'est que très rarement atteint.
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Bulletin de Santé du Végétal p. 2/2