Les températures printanières ont permis une croissance plus soutenue des colzas. Les stades varient entre " début montaison " (stade C2) et " boutons séparés " (stade E). 75 % des parcelles du réseau de suivi, qui compte 21 parcelles, sont au minimum au stade D2
(inflorescence dégagée).
Les piégeages de charançons de la tige ont repris avec le retour d'un temps plus chaud. Mais ce qui caractérise les relevés de cette semaine est l'explosion des populations de méligèthes. Alors que les relevés de fin de semaine dernière (entre jeudi et samedi) donnaient des niveaux d'infestation quasi nuls, toutes les parcelles observées en début de semaine sont visitées par des méligèthes. Les niveaux de population vont de 0,5 à 5 méligèthes par pied.
Si le risque charançon de la tige est toujours fort, les méligèthes doivent faire l'objet d'un suivi très attentif. Ce ravageur, en se nourrissant du pollen contenu dans les boutons floraux, provoque des avortements. En Alsace, ce ravageur provoque des dégâts parfois très importants. En cas de forte attaque, la floraison des colzas peut être fortement compromise. Dans certaines situations, le colza n'arrive pas à fleurir ; les boutons floraux étant détruits au fur et à mesure de leur développement.
Une maîtrise conjointe des risques charançon de la tige du colza et méligèthes peut être envisagée si les infestations le justifient. Dans ce cas, il est essentiel de tenir compte du risque de résistance des méligèthes aux pyréthrinoïdes lors du choix de sa stratégie de protection.
Le réchauffement des températures observé depuis la fin de la semaine dernière a favorisé la croissance des blés. Ils restent tout de même en retard par rapport à un rythme de développement médian d'environ une dizaine de jours. Mi-avril, la moitié des parcelles du réseau atteint le stade épi 1 cm. C'est surtout le cas pour les blés semés en plaine et courant octobre. Les autres suivront dans les prochains jours. La grille du risque de verse rappelée dans le précédent bulletin doit aider à décider de l'opportunité de se prémunir contre cet accident à partir du stade épi 1 cm. L'état sanitaire reste bon. L'oïdium est absent. Notons qu'on observe quelquefois des symptômes de septoriose sur les feuilles
Bulletin de Santé du Végétal 2 pages
Animateurs : Arvalis, Cétiom, Chambres d'agriculture du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, Cristal Union. Participants : Agro67, Ets Armbruster, Arvalis-Institut du Végétal, Chambres d'agriculture du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, Comptoir Agricole, CAC, Fredon Alsace, Ets Gustave Muller, Ets Lienhart, SRAL Alsace, Ets Walch, Cristal Union.
Chambre régionale d'agriculture 2 rue de Rome BP 30 022 Schiltigheim 67013 STRASBOURG
Directeur de Publication : J.P. BASTIAN
basses. On suivra son évolution mais il est trop tôt pour évaluer le risque de maladies du feuillage.
Les stades des orges d'hiver sont très variables. La majorité des parcelles est au stade épi 1 cm. Les plus avancées atteignent le stade 1 nœud. L'état sanitaire est satisfaisant. A noter la présence de rouille naine sur une parcelle située à Niederentzen (variété Touareg, classée sensible).
lutte contre les méligèthes (en nombre de méligèthes par plante)
Bulletin de Santé du Végétal 2 pages