Temps secs et venteux. Certains arbustes en zones non arrosées
(cornouillers, lilas, philadelphus, rhododendrons ) souffrent de manques d'eau. Des cas de mortalités d'arbres sont recensés dans les plantations récentes.
Les populations de pucerons depuis le début de la saison ne sont plus présentes sur rosiers (on observe le même phénomène sur d'autres végétaux). De même, l'oïdium a globalement peu progressé (voire régréssé) sur l'ensemble des rosiers. Le feutrage blanc est toujours visible, mais le champignon ne semble plus actif. Si les températures entre le jour et la nuit (inférieur à 10 °C, certaines nuits) sont contrastées, il n'y a pas formation de rosée et l'oïdium ne progresse plus.
On observe sporadiquement quelques foyers de tétranyques tisserand, Tetranycus urticae, sur boutons floraux. De fins tissages de soies accompagnés de crispations de feuilles et de phénomène de bronzage des feuilles sont des symptômes typiques de cet acarien.
Les mineuses du marronnier adultes commencent à émerger. On assiste au deuxième vol de la saison.
Le taux d'infestation et de nécrose des feuilles de marronnier est très différent selon la typologie des sites observés :
Sites en secteur où les feuilles sont ramassées, infestation faible, de 3 à 5 % de la surface foliaire détériorée sur la partie basse des houppiers. Sites en secteur où les feuilles ne sont pas ramassées, infestation importante, de 30 à 60 % de la surface foliaire détériorée sur la partie basse des houppiers.
Les infestations sont d'autant plus importantes que les sites sont caractérisés par des sols perméables ou des couverts végétaux importants (herbes hautes, présence de lierre), et que les infestations étaient significatives les années précédentes.
Un foyer de tigre du Pieris, Stéphanitis takeyai, a également été identifié sur l'agglomération messine. Le feuillage des rhododendrons subit une forte décoloration suite aux piqûres engendrées par les punaises. Le foyer apparaît plus significatif que sur l'agglomération nancéienne. Sur le secteur de Nancy, les conséquences du foyer de tigre du Pieris ont tendance à s'amoindrir. Le nombre d'individus visibles sous les feuilles est en baisse.
Les larves de chrysomèle à vingt points, Chrysomela vigintipunctata, ont colonisé quelques saules pleureurs et tortueux dans les secteurs de Metz et Damelevière. À ce jour, les chrysomèles sont au stade de la métamorphose. Les défoliations recensées sur saules ne sont pas conséquentes.
L'activité de ces deux rongeurs est signalée sur plusieurs sites en espaces verts, notamment Montfaucon, de l'agglomération nancéienne. Ces rongeurs consomment des plantes et notamment leurs parties souterraines. En espaces verts, ces micromammifères terricoles sont souvent situés en lisière de zone arbustive à boisée, et dans les massifs arbustifs de types rampants. Ce type de végétation leur offre une protection contre leurs prédateurs naturels (renards, rapaces ).
Actuellement, on observe d'autant mieux les dégâts
(consommation des racines, des tissus du collet ) que les végétaux commencent à souffrir du manque d'eau et que les températures sont élevées. Des dessèchements et flétrissements soudains de plantes, et sans autres symptômes, peuvent être l'œuvre de ces ravageurs. Le sol creusé de galerie se dérobe sous le poids d'une personne.
Situation relativement calme. La plupart des maladies ou dépérissements (flétrissement, dry-patch) qui touchent les gazons actuellement sont dus à des défauts de disponibilité en eau ou d'arrosage (écarts ou croisements des asperseurs). Le Dollar Spot, Sclerotinia homeocarpa, reste peu actif lorsqu'il est présent.
Les vols de hannetons adultes, Melolontha melolontha, ont commencé depuis la semaine dernière (secteur Epinal, Aingeray). A cette période, le vol est moins intense que l'an dernier.
Les larves de ces deux coléoptères se ressemblent beaucoup, toutefois leurs actions sur l'environnement sont très différentes de l'une à l'autre. Alors que le hanneton et sa larve sont des ravageurs des végétaux (feuilles pour l'adulte et racines pour la larve), la cétoine et sa larve ont une action tout autre. La cétoine adulte, Cetonia aurata, consomme du pollen en mangeant les étamines, ou la fleur entière, tandis que sa larve ne consomme que de la matière organique végétale en décomposition. Il apparait alors nécessaire de savoir distinguer les deux espèces, car seule la première est véritablement nuisible.
La différence la plus flagrante entre les deux larves mélolonthoïde s'observe dans la manière de se déplacer :
La larve de hanneton se déplace en rampant sur le côté, on sent ses pattes gratter la paume de la main lorsque l'on met une larve dans le creux de la main.
- La larve de cétoine se déplace sur le dos, on ne sent pas les pattes gratter la paume de la main. Par ailleurs, les larves de cétoines ont leurs pattes et pièces buccales moins développées. Enfin, les larves de cétoines se trouvent généralement dans des substrats ou amendements riches en matières organiques (compostes, terreaux de jardinières ) ou des vieilles souches d'arbres alors que les larves de hannetons vont privilégier des sols couverts de végétaux (pelouses par exemple) et donnant la possibilité de s'enterrer profondément durant la saison hivernale pour se protéger du froid. De cette façon, on ne retrouve pas les larves de hannetons dans les bacs, pots et jardinières.
Ce tableau présente une synthèse générale du niveau de risque observé vis-à-vis des maladies et des ravageurs. Il sera actualisé dans chaque bulletin afin de vous permettre de suivre l'évolution du risque d'une semaine à l'autre.
Légende : Dégâts nuls Dégâts faibles Dégâts modérés Dégâts importants
Ce bulletin est disponible sur le site internet de la CRAL www.cra-lorraine.fr et le site de la DRAAF Lorraine www.draaf.lorraine.agriculture.gouv.fr Action pilotée par le ministère en charge de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018
Bulletin rédigé par la FREDON Lorraine et édité sous la responsabilité de la Chambre d'Agriculture de Lorraine, avec la participation de gestionnaires de parcs publics et privés, de serres municipales, de golf, de professionnels du paysage, de l'Arexhor Grand Est et le Sral Lorraine (DRAAF).
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles d'un réseau de sites suivis par ces partenaires : il donne une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle-ci ne peut être transposée telle quelle. La Chambre Régionale d'Agriculture de Lorraine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les professionnels de la filière pour la protection de leurs végétaux.
Pour tous renseignements, contacter : Charlie SOMMER Animateur Filière Zone Non Agricoles FREDON Lorraine 03.83.33.86.70